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Juin – De la perfection

Mois de Juin

« Aimez vos ennemis, afin d’être vraiment des fils » (Mt 5, 44.45)

Ecoutons Saint Jean Cassien – De la perfection
Conférences VIII-XVII

JeanCassien-400Quiconque est parvenu, par la charité, à l’image et ressemblance divine, se délecte dorénavant au bien lui-même à cause du plaisir qu’il y trouve. Il embrasse avec un égal amour la patience et la douceur. Les manquements des pécheurs n’irritent plus sa colère ; mais plutôt implore-t-il leur pardon, pour la plus grande pitié et compassion qu’il ressent à l’endroit de leurs infirmités.

Ne se souvient-il pas d’avoir éprouvé l’aiguillon de passions semblables, jusqu’au jour qu’il plut à la miséricorde du Seigneur de l’en préserver ? Ce ne sont pas ses propres efforts qui l’ont sauvé de l’insolence de la chair, mais la protection de Dieu. Dès lors, il comprend que ce n’est pas de la colère qu’il faut avoir pour ceux qui s’égarent, mais de la commisération ; et, dans l’absolue tranquillité de son cœur, il chante à Dieu ce verset : « C’est vous qui avez brisé mes chaînes, je vous offrirai un sacrifice de louange » (Ps 115,16-17) ; et encore : « Si le Seigneur n’eût été mon soutien, peu s’en fallait que mon âme n’habitât l’enfer. » (Ps 93,17 LXX)

Puis, cette humilité d’esprit le rend capable d’accomplir le précepte évangélique de la perfection : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et vous calomnient. » (Mt 5,44) C’est par là que nous mériterons d’atteindre à la récompense dont il est parlé aussitôt après, non seulement de porter l’image et ressemblance divine, mais encore de recevoir le titre de fils : « Afin, est-il dit, que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux, qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Mt 5,45).

Saint Jean Cassien – De la perfection, Ch. 9 ; SC 54 – Conférences  VIII-XVII

 


Solennités en juin

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SAMEDI 3 JUIN – Anniversaire de la Dédicace de notre église – Solennité

- Messe à 10h

SAMEDI 10 JUIN – Vierge Marie – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

DIMANCHE 11 JUIN – Solennité du Saint Sacrement

- Messe à 10h30

VENDREDI 16 JUIN – Sacré Cœur de Jésus – Solennité

- Messe à 10h

DIMANCHE 18 JUIN – 11ème dimanche du temps ordinaire

- Messe à 10h30

SAMEDI 24 JUIN – Nativité de Saint Jean Baptiste – Solennité

- Messe à 10h

JEUDI 29 JUIN – Saint Pierre et Saint Paul – Solennité

- Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Juin-2023    


Mai – L’esprit d’abandon

Mois de Mai

« En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5)

Ecoutons le Bienheureux Columba Marmion – L’esprit d’abandon –
Le Christ, idéal du moine (extraits)

Cep_de_vigne-350Notre sainteté est d’ordre essentiellement surnaturelle. Tous les efforts réunis de la nature ne peuvent produire un acte surnaturel, un acte qui ait quelque proportion avec notre fin, laquelle est la vision béatifiante de l’adorable Trinité. (…) Mais Dieu, qui accomplit toutes ses œuvres avec une infinie sagesse, nous a donné, dans la grâce, le moyen de réaliser en nous ses desseins divins.

Sans la grâce, ‒ et cette grâce ne vient que de Dieu, ‒ nous sommes incapables de faire quoi que ce soit pour arriver à notre fin surnaturelle ; S. Paul nous dit que, sans elle, nous ne pouvons avoir une bonne pensée qui nous soit comptée comme digne de la béatitude éternelle (cf. 2 Co 3,5). C’est l’écho de la parole du Christ : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5), vous ne pouvez atteindre le but suprême ; vous ne pouvez devenir des saints. Le Christ Jésus nous a commenté lui-même cette vérité : il nous a dit qu’il est la vigne et que nous sommes les branches ; pour produire des fruits, il faut que nous lui restions unis par la grâce, afin que, tirant de lui la sève surnaturelle, nous puissions rapporter à son Père des fruits qui lui soient agréables.

Vous voyez par là la nécessité où est l’âme de ne pas s’écarter de Dieu, source de la grâce sans laquelle nous ne pouvons rien. Mais, bien plutôt, nous devons nous livrer à lui sans réserve, car « avec cette grâce nous pouvons tout » (…). Il n’est pas d’œuvre honnête, si banale ou si ordinaire soit-elle, qui, faite sous l’inspiration de la grâce, ne puisse contribuer à nous faire parvenir à cette exaltation suprême qu’est la vision béatifique ; car « tout concourt au bien de ceux que Dieu appelle à vivre en union avec lui » (Rm 8,28).

Bienheureux Columba Marmion – L’esprit d’abandon – Le Christ, idéal du moine (extraits) – P. 501-502


Solennités en mai

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SAMEDI 13 MAI – Notre-Dame de Fatima – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

JEUDI 17 MAI – Solennité de l’Ascension du Seigneur

Horaire du dimanche, messe à 10h

DIMANCHE 27 MAI – Solennité de la Pentecôte

Horaire habituel du dimanche, messe à 10h

MERCREDI 31 MAI – Solennité de la Visitation de la Vierge Marie

Horaire du dimanche, messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Mai-2023   


Avril – Résurrection

Mois d’Avril

« Grandir dans l’expérience de la Résurrection »

Bienheureux Guerric d’Igny – Sermon 3 pour la Résurrection (extraits)

resurrection-tombeau-450Le texte qui suit est de Guerric d’Igny. Entré au monastère de Clairvaux vers 1120, Guerric devint en 1138 le père abbé du monastère de Igny (à 20 km de Reims). Il a toujours été considéré comme un maître de sagesse, un maître spirituel, qui peut aujourd’hui encore nous aider dans notre combat spirituel.

Introduction : Le mystère de la résurrection de Jésus n’est pas seulement un mystère qui s’imposerait à nous de l’extérieur, comme un fait historique objectivement présent devant nous. La question que rencontre ici Guerric d’Igny est celle de notre participation : comment pouvons-nous avoir part à la résurrection, en éprouver la force en notre vie ?

La réponse de Guerric s’appuie sur l’Écriture. Les diverses rencontres des disciples avec le Ressuscité durant les quarante jours avant son départ définitif, nous suggèrent comment nous-mêmes nous pouvons rencontrer le Ressuscité durant le temps de notre vie terrestre. Ce qui s’est passé historiquement et de manière sensible en ces quarante jours nous dit ce qui se passe aujourd’hui pour nous spirituellement, mais tout aussi réellement.

Trois récits évangéliques forment la trame du sermon, ils sont appliqués à la vie concrète de la communauté monastique, à la fois vie de prière et vie de travail. Il peut nous être donné de vivre comme Madeleine la rencontre du Ressuscité, si comme elle et avec elle nous veillons assidûment dans la prière. Mais nous pouvons tout autant vivre la rencontre du Ressuscité dans nos activités : il nous est donné alors de revivre pour notre compte l’expérience que font sur le chemin les femmes ou les disciples d’Emmaüs (le chemin évoque pour Guerric le chemin de « la vie active », les allées et venues du travail, l’engagement moral).

Ce texte témoigne du regard que portaient sur le travail les cisterciens sur le travail. Rien n’est pour eux profane : le travail peut, aussi bien que la prière, être un lieu d’étreinte ou d’écoute du Seigneur. Nous percevons ici un écho des querelles de l’époque : face aux critiques des bénédictins, les cisterciens s’efforcent de justifier la place nouvelle qu’ils donnent au travail manuel.

En ce sermon se vérifie aussi de manière remarquable ce trait caractéristique de l’exégèse patristique jusqu’au XIIe siècle : l’expérience mystique est intelligence mystique de l’Écriture.

Heureux et saint, celui qui a part à la première résurrection (Ap 20, 6)

Veiller dès le matin…

1 […] Mes frères, je vous le demande, n’est-il pas semblable à un mort, celui qui dort encore, alors que le Soleil est déjà levé ? Celui qui est encore accablé par la négligence et l’indolence, et pour ainsi dire enseveli dans une torpeur sans espérance, alors que déjà brille partout la grâce de la Résurrection ? Le Soleil nouveau, sortant des enfers, frappe les yeux de ceux qui dès le matin veillent pour lui (Is 26, 9), et il inaugure pour eux le Jour de l’éternité. […]

…comme Marie-Madeleine

2.2 Mais toi aussi, si tu veilles chaque jour aux portes de la Sagesse et fais le guet au seuil de sa demeure (Pr 8, 34), et si avec Madeleine, tu montes la garde sans dormir à la porte de son tombeau (Jn 20, 11), alors, si je ne me trompe, tu éprouveras toi aussi, avec cette même Marie, combien est vrai ce qu’on lit au sujet de la Sagesse en personne, qui est le Christ : Elle se laisse voir facilement par ceux qui l’aiment, et elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle va au-devant de ceux qui la désirent pour se montrer à eux la première. Qui veillera pour elle dès l’aurore n’aura pas à peiner, car il la trouvera assise devant sa porte (Sg 6, 13-15). Et lui-même a fait promesse semblable : J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui veillent pour moi dès le matin me trouveront (Pr 8, 17).

2.3 Certes, c’est corporellement que Marie trouva Jésus, lui pour qui elle veillait, et vers le tombeau de qui elle était venue alors qu’il faisait encore nuit (Jn 20, 1). Mais toi, tu ne dois plus désormais connaître Jésus selon la chair (2 Co 5, 16), mais selon l’Esprit. Tu pourras assurément le trouver spirituellement, si tu le cherches avec un désir semblable (à celui de Marie), et s’il te voit comme elle veiller assidûment dans la prière.

2.4 Aussi, dis au Seigneur Jésus, avec le désir et l’amour de Marie : Mon âme t’a désiré durant la nuit, et mon esprit au-dedans de moi t’a cherché. Dès le matin, je veillerai pour toi (Is 26, 9). Dis avec l’accent et le cœur du psalmiste : Dieu, mon Dieu, je veille pour toi dès l’aurore, mon âme a soif de toi (Ps 62, 2). Et vois s’il ne te sera pas donné de chanter avec eux : Au matin nous avons été comblés par ta miséricorde ; nous avons exulté et nous avons goûté la joie (Ps 89, 14).

Veiller, pourquoi ?

3.1 Veillez donc, mes frères, avec attention dans vos prières, veillez avec grand soin dans vos actions. Veillez surtout parce que déjà brille le matin du Jour sans déclin : la Lumière éternelle nous est revenue des enfers plus sereine et plus favorable, et l’aurore nous a apporté un Soleil nouveau. Oui, voici désormais pour nous l’heure de sortir de notre sommeil, car la nuit est avancée, le Jour est tout proche (Rm 13, 11-12).

3.2 Veillez, dis-je, pour que pour vous se lève la Lumière matinale, c’est-à-dire le Christ. Son lever est sûr comme l’aurore (Os 6, 3), et il est prêt à renouveler souvent le mystère de sa Résurrection matinale pour ceux qui veillent pour lui. Alors vraiment tu pourras chanter, le cœur en fête : Dieu, le Seigneur, nous illumine. Voici le Jour que le Seigneur a fait : tressaillons d’allégresse et réjouissons-nous en ce Jour (Ps 117, 27.24). Cela lorsque le Seigneur aura laissé filtrer pour toi la lumière qu’il tient cachée en ses mains, annonçant à son ami qu’elle est son bien et qu’il peut monter vers elle (Job 36, 32 Vg). […]

Veiller sur les chemins de l’action

3.4 Mais pour vous qui craignez mon nom, dit-il, le Soleil de justice se lèvera (Ml 4, 2). Et celui qui marche dans la justice, ses yeux verront le Roi dans sa beauté (Is 33, 15 et 17). Assurément, il s’agit ici de la béatitude de la vie future. Mais, dans une certaine mesure, cela nous est accordé aussi pour notre consolation dans la vie présente, comme la Résurrection du Christ le prouve avec évidence. En effet, pendant quarante jours, maintes preuves nous furent données (Ac 1, 3) par la Sagesse de ce qu’elle cherche de tous côtés des gens qui sont dignes d’elle, et se montre à eux sur ses chemins avec un visage souriant, se portant avec sollicitude à leur rencontre (Sg 6, 17).

3.5 Jésus, voulant montrer qu’il est la Sagesse dont parle l’Écriture, et voulant aujourd’hui manifester également de manière corporelle ce qu’il ne cesse de faire chaque jour spirituellement – à savoir : se montrer à nous le visage souriant sur les chemins de la justice -, Jésus donc aujourd’hui va sur le chemin au-devant des femmes qui reviennent du tombeau (Mt 28, 9), et sur le chemin encore il se montre aux deux disciples qui vont à Emmaüs.

4.1 Qu’ils l’apprennent et s’en réjouissent, ceux qui marchent sur les chemins de la justice. Qu’ils l’apprennent, dis-je, car ce n’est pas seulement ceux qui s’appliquent, immobiles, à la contemplation, que Jésus favorise de sa venue et de sa manifestation, mais aussi ceux qui marchent avec justice et tendresse sur les chemins de la vie active.

  1. a) …comme les femmes qui reviennent du tombeau

4.2 Certains d’entre vous, si je ne me trompe, le savent par expérience. Souvent, ayant cherché Jésus auprès des autels des chapelles comme auprès du tombeau, ils ne l’ont pas trouvé ; et voici que, de façon inespérée, il est venu à eux sur le chemin de leurs travaux. Alors, ils se sont approchés de lui et lui ont saisi les pieds (Mt 28, 9), eux qui dans leur désir de lui, n’avaient pas eu les pieds entravés par la paresse. Il ne faut donc pas, mon frère, trop épargner à tes pieds les chemins de l’obéissance et les allées et venues du travail, puisque Jésus pour toi n’a pas épargné à ses pieds la souffrance des clous, et maintenant ne refuse pas de récompenser et réparer les fatigues des tiens en te permettant d’étreindre et d’embrasser les siens.

  1. b) …comme les disciples allant à Emmaüs

4.3 D’autre part, quelle consolation encore pour toi, s’il vient se joindre à toi comme compagnon de route, et si la joie merveilleuse de sa conversation va jusqu’à t’enlever la sensation de ta fatigue, tandis qu’il t’ouvre l’esprit pour que tu comprennes ces textes de l’Écriture que peut-être tu lisais mais ne comprenais pas quand tu étais assis à la maison ! Je vous le demande, frères, vous à qui Dieu a daigné parfois en accorder l’expérience : votre cœur n’était-il pas brûlant en vous pour Jésus, tandis qu’en chemin il s’entretenait avec vous et vous ouvrait les Écritures (Lc 24, 32) ?

4.4 Ceux qui en ont fait l’expérience, qu’ils se la rappellent, et qu’ils chantent sur les chemins du Seigneur : Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur (Ps 137, 5) ! Ceux qui ne l’ont pas faite, qu’ils croient et s’efforcent d’expérimenter à leur tour, pour qu’eux aussi puissent un jour chanter les interventions du Seigneur sur la terre d’exil et d’affliction (Ps 118, 54).

Conclusion

5.1 Que ressuscite donc et se mette à revivre l’esprit de chacun de nous, soit pour nous adonner en toute vigilance à la prière, soit pour nous appliquer assidûment au travail. Ainsi, en faisant preuve d’une énergie vive et renouvelée, nous prouverons que nous avons à nouveau reçu d’avoir part à la Résurrection du Christ (Ap 20, 6).

5.7 […] Efforcez-vous donc de ressusciter de plus en plus, mes frères, afin de parvenir, s’il est possible, comme dit l’Apôtre, jusqu’à la Résurrection du Christ d’entre les morts (Ph 3, 11), lui qui vit et règne dans tous les siècles. Amen.

Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157) – abbé cistercien – 3ème Sermon pour la Résurrection, (extraits)
Texte intégral – 3ème Sermon pour la Résurrection (extraits)


Solennités en avril

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DIMANCHE 2 AVRIL – Dimanche des Rameaux et de la Passion

– 10h00 : Messe

JEUDI 6 AVRIL – Jeudi Saint

– 17h00 : Messe et Procession au Reposoir

VENDREDI 7 AVRIL – Vendredi Saint

– 15h00 : Célébration de la Passion du Seigneur

SAMEDI 8 AVRIL – Samedi Saint

– 22h00 : Vigile Pascale

DIMANCHE 9 AVRIL – Dimanche de Pâques

– 10h00 : Messe

LUNDI 10 AVRIL – Lundi de Pâques

Horaire du dimanche, messe à 10h

SAMEDI 15 avril – Octave de Pâques

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

LUNDI 24 AVRIL – Férie

Messe à 11h

SAMEDI 29 AVRIL – Sainte Catherine de Sienne – Fête

Messe à 10h30

N.B. – tous les lundis (sauf le 10), jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Avril-2023  


Solennités en mars

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SAMEDI 11 MARS – Férie

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

LUNDI 20 MARS – Solennité de Saint Joseph

Horaire du dimanche, messe à 10h 

MARDI 21 MARS – Transitus de Saint Benoît – Fête

Messe à 10h15

SAMEDI 25 MARS – Annonciation du Seigneur – Solennité

Horaire du dimanche, messe à 10h

N.B. – tous les lundis (sauf le 20), et mardi 21, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Mars-2023 


Mars – Auprès de ton coeur

Mois de Mars

« Auprès de ton cœur »

Ecoutons Saint Raphaël Arnaiz Baron – Le dernier cahier  (extraits)

san_rafael_arnaiz_baron-350Dieu et sa volonté sont la seule chose qui occupe ma vie. Ce qui auparavant était désir véhément, par sa miséricorde infinie, se tempère peu à peu. Comme la grâce de Dieu est immense, quand peu à peu Il emplit une âme. Comme peu à peu se précise de plus en plus la vanité de tout ce qui est humain, et comme on parvient au contraire à se convaincre qu’en Dieu seul se trouve la sagesse véritable, la paix véritable, la vie véritable, l’unique nécessaire et l’unique amour et désir de l’âme.

L’autre jour, j’étais avec le Révérend Père Abbé. Je suis allé lui demander de me concéder une pénitence pour ce saint temps du Carême, chose qu’il me refusa, et à la place, il me dit que le jour de Pâques, il me donnerait la coule monacale et le scapulaire noir. Quelle joie j’éprouvai, Bon Jésus ! J’aurais embrassé le Révérend Père Abbé. Il est trop bon avec moi.

Quel désir j’avais depuis déjà un certain temps de pouvoir revêtir la coule. Quel grand bonheur me donna la pensée de ce que, à brève échéance, je ne me distinguerais en rien d’un vrai religieux. Mais après avoir été rendre grâce au Seigneur pour cette grâce, je vis clairement qu’en moi, c’est vanité. J’ai vu que c’est un honneur que me fait la communauté, et cela me désole plus qu’autre chose. Ah ! S’il m’avait donné l’habit de convers, comme je le lui ai suggéré, ç’aurait été autre chose. Mais ça m’est égal : en marron ou en blanc, avec ou sans coule, je suis le même devant Dieu. Tout ce qui est extérieur m’est indifférent. Je veux seulement aimer Dieu, et je le fais à l’intérieur et sans que les hommes s’en aperçoivent. Cela m’est égal, Seigneur, de connaître l’honneur ou le mépris. La joie vaine et un peu infantile de revêtir la coule s’est déjà calmée. J’aimerais, Seigneur, que rien au monde ne me trouble, ni aucune des créatures ne m’enlève la paix et la tranquillité de n’aimer que ta volonté. Et je vois ainsi, Seigneur, que tout est vanité. Tu n’es ni dans l’habit, ni dans la couronne. Alors ? Tu n’es, Seigneur, que dans le cœur détaché de tout.

Bon Jésus, mon divin Bien-aimé, Tu as tes délices. Ah ! Seigneur, que vais-je dire ? Tu as tes délices dans le cœur de l’homme. Je T’offre le mien. Laisse-moi faire ma cellule dans le tien. Laisse-moi faire ma couche auprès de toi. Laisse-moi vivre seul et nu de tout auprès de ton Cœur Divin, et me moquer des habits, des couronnes, et… des barbes de tous les convers du monde. Je serai toujours le même pour Toi, n’est-ce pas, Jésus ?

Comme le monde est ignorant et puéril ! Quelle joie nous procure un chiffon et quelle tristesse un nuage ! Avec quelle facilité nous considérons-nous heureux d’une puérilité, et sommes-nous abattus et désespérés avec une autre ! Comme nous sommes peu de chose…, comme nous vivons sur le plan extérieur, sans penser que tout n’est rien, excepté de T’aimer et de Te servir, Toi, mon Jésus ! Guenon de soie vêtue… guenon demeure !

J’aimerais, Seigneur, passer ce Carême à mourir peu à peu de tout ce qui me manque encore, pour ne vivre que pour Toi. Pour qu’un jour, Tu me laisses, Seigneur, pénétrer par la plaie de ton côté, et m’y faire une cellule auprès de ton Divin Cœur. Me le permettras-tu ? Je le demande avec ferveur à la Très Sainte Vierge Marie.

Un jour où la petite croix que Jésus m’envoyait me semblait bien grande, un jour où, en pensant à ce qui me reste de vie, cette vie de trappiste, enfermé ici pour toujours, cela me paraissait bien long, un jour où je souffrais parce que mon chemin me paraissait long et pénible, j’ai lu des mots qui me disaient : « Rien de ce qui a une fin n’est grand ».

Saint Raphaël Arnaiz Baron Le dernier cahier – 8 mars 1938 (extraits)

Cistercien, au monastère de Saint-Isidore de Dueñas, en Espagne. Béatifié le 27 septembre 1992 par Jean-Paul II – Canonisé le 11 octobre 2009 à Rome par Benoît XVI.


Février – Préparer le Carême

Mois de février

« Celui qui est enfant de Dieu, écoute la parole de Dieu »

Ecoutons Saint Bernard

Premier Sermon pour le dimanche de la Septuagésime (extraits)

Mes frères, je trouve une grande consolation dans ces paroles du Seigneur : « Celui qui est enfant de Dieu, écoute la parole de Dieu » (Jn 8, 47). C’est donc pour cela que vous l’écoutez si volontiers, c’est parce que vous êtes des enfants de Dieu.

[…] briser-les-chainesQui peut dire : moi, je suis du nombre des élus, je compte parmi les prédestinés à la gloire éternelle ; je suis un des enfants de Dieu ? Oui, je le demande, qui est-ce qui peut parler de la sorte, surtout quand on entend l’Écriture protester en ces termes : « Personne ne sait s’il est digne d’amour ou de haine » (Qo 9, 1). Il est certain que nous ne sommes point assurés de notre salut ; mais l’espérance, qui s’appuie sur la foi, nous console et empêche que nous ne soyons torturés par l’inquiétude et le doute, à ce sujet. Aussi, nous a-t-il été donné des indices et des signes si manifestes de salut, qu’il n’est pas permis de douter que ceux en qui ils se rencontrent ne soient du nombre des élus. Oui, c’est pour cela que ceux qu’il a connus dans sa prescience, Dieu les a aussi prédestinés pour devenir conformes à l’image de son Fils, de sorte que, ceux à qui il refuse la certitude à cause de sa sollicitude pour eux, il accorde la confiance en leur donnant la consolation. Aussi, voilà pourquoi nous devons toujours être inquiets et nous humilier avec crainte et tremblement sous la main puissante de Dieu ; car si nous pouvons savoir, en partie du moins, ce que nous sommes maintenant, il nous est impossible de prévoir ce que nous serons un jour. Que celui donc qui est debout prenne toujours garde de tomber, et qu’il s’efforce de persévérer, et même de s’affermir par de nouveaux progrès dans le genre de vie qui est un indice et une preuve de prédestination. […]

Aujourd’hui, mes frères, nous célébrons le commencement de la Septuagésime, dont le nom est assez connu dans l’Église entière. […] Quand serons-nous libérés de notre servitude ? Quand Jérusalem, cité sainte, sera-t-elle restaurée ? Ce sera sans doute à la fin de cette septuagésime, qui se compose d’une dizaine multipliée par sept, en raison des dix commandements et des sept obstacles qui freinent notre marche dans l’obéissance à ces commandements.

Le premier obstacle que nous rencontrons et qui absorbe une partie de notre temps, ce sont les nécessités de ce misérable corps ; qui doute, en effet, que nous soyons fréquemment détournés des exercices spirituels, par le besoin de prendre du sommeil, de la nourriture, des vêtements et le reste ? En second lieu, nous sommes encore retenus par les vices de l’âme, tels que la légèreté, les soupçons, les mouvements d’impatience et d’envie, le désir d’être loué et le reste, que nous éprouvons tous les jours en nous. Le troisième et le quatrième obstacle consistent dans les prospérités et dans les adversités de ce monde. Car, de même que le corps, parce qu’il est corruptible, appesantit l’âme, ainsi notre habitation terrestre pèse, sur un esprit qui songe à mille choses à la fois (Sag 9, 15). Prenez donc doublement garde de tomber dans les filets de la tentation, et cherchez les armes de la justice, pour la repousser, à droite et à gauche. Le cinquième, le plus grave et le plus redoutable obstacle, se trouve dans l’ignorance. En mille circonstances, en effet, nous ne savons point ce que nous devons faire, si bien que nous ignorons même ce que nous devons demander à Dieu dans la prière, pour le prier comme on doit le faire (Rm. 8, 26). Le sixième obstacle est la présence de notre ennemi, qui tourne autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer (1 P 6, 8). Plût au ciel que nous en fussions quittes pour ces six obstacles à surmonter, et que le septième ne nous atteignit point, et que nous n’eussions aucun péril à redouter des faux frères. Oui, plût à Dieu que nous n’eussions à essuyer d’assaut, que des esprits malins avec leurs suggestions, et que les hommes ne pussent nous nuire par leurs pernicieux exemples, par leurs conseils importuns, par leurs paroles flatteuses ou médisantes, et de mille autres manières encore. Vous voyez combien il nous est nécessaire, pour triompher de ces sept obstacles qui s’opposent à notre marche, que nous soyons aidés des sept dons du Saint-Esprit. C’est donc à cause de ces sept obstacles, qui nous retardent dans l’observance du Décalogue, que nous passons le temps dans les larmes de la pénitence, le temps de la Septuagésime, pendant lequel nous cessons de chanter le solennel Alléluia, et nous reprenons, dès le commencement, la lamentable histoire de la chute de l’homme.

Texte intégral – Saint Bernard – Premier sermon pour le dimanche de la Septuagésime
- Premier sermon pour le dimanche de la Septuagésime

Extraits – ARCCIS
- Premier sermon pour la Septuagésime


Solennités en février

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SAMEDI 11 FEVRIER – Notre-Dame de Lourdes – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

MERCREDI 22 FEVRIER – Mercredi des Cendres – Entrée en Carême

Horaire habituel de semaine – Messe à 8h30

N.B. – tous les lundis (sauf le 27), jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Fevrier-2023 


Janvier – Epiphanie

Mois de janvier

« Apportez au Seigneur, enfants de Dieu, apportez-lui des présents »

Ecoutons Guerric d’Igny

Sermon 1 pour le jour de l’Epiphanie (extraits)

Mages_Giotto_450

Adoration des Mages – Giotto di Bondone – vers 1305 – Padoue

Quels trésors d’or, d’or au premier titre, d’or éprouvé au feu, ne possèdes-tu pas, quels trésors non-seulement de myrrhe et d’encens, mais encore de toutes sortes d’essences de parfumeurs ? Que dis-je, qui sont ceux qui possèdent des richesses de ce genre, sinon les pauvres du Christ ?

Cherchez en vous… Quels trésors de bonnes œuvres, quel amas de fruits précieux sont cachés dans le champ du corps de l’homme, et combien plus y en a-t-il dans son cœur, si on les y cherchait et si on y fouillait !… Si donc vous rentrez dans votre cœur, si vous exercez votre corps, ne doutez point que vous trouverez des trésors précieux : si l’or et l’encens ne se présentent point du premier coup, vous trouverez une myrrhe qui ne sera pas inutile. N’appelez pas inutile ou vile une substance que le Christ accepte en présent, par laquelle il a voulu que la sépulture de son corps fût non-seulement indiquée à l’avance quand on la lui offrit, mais encore achevée, lorsqu’il en fut embaumé dans le tombeau.

« Lève-toi, Jérusalem, sois inondée de clartés, parce que ta lumière s’est montrée.» (Es 60,1) Ce jour rempli de splendeurs, Celui qui est la lumière l’a éclairé et consacré, lorsque, caché et inconnu, il a daigné se révéler au monde pour illuminer la gentilité. Aujourd’hui en effet, il s’est annoncé aux Chaldéens par l’apparition d’un astre nouveau, en sanctifiant, dans ces prémices, la foi de toutes les nations.

Oh! de quelle joie excessive tressaille la foi des Mages en voyant régner dans cette Jérusalem, celui qu’ils adorèrent vagissant à Bethléem ! On l’avait vu dans l’hôtellerie des pauvres, maintenant on le voit dans le palais des anges. Ici-bas, il était revêtu des langes de l’enfance, là-haut, il brille dans les splendeurs des saints. Ici il était sur le sein de sa mère; là-haut, il est sur le trône de son Père. La foi des mages était bien digne, en effet, de recevoir, pour récompense, le bonheur d’une telle vision. Ils ne voyaient dans l’enfant Jésus rien que de faible et de méprisable. Loin de se scandaliser, rien ne les empêche de reconnaître un Dieu dans l’homme et l’homme en Dieu.

Dans ses prémices de la gentilité, dans ces premières plantes de l’Eglise naissante, nous trouvons un beau et remarquable modèle de la marche de la foi dans les âmes. Son point de départ, son progrès et le terme où elle aboutit, en sorte que dans les fils on trouve facilement les traces de ceux qui furent les pères. Car, de même que les Mages ont commencé par voir l’astre, se sont avancés ensuite jusqu’à voir l’enfant, et sont parvenus enfin à la vision de Dieu, de même, en nous, la foi naît par la prédication, elle se fortifie par la vue de certaines images qui nous font voir comme dans un miroir et en énigme Dieu comme s’il était incarné. Elle sera consommée, lorsque, dans notre contemplation, nous verrons face à face, présente et nue, la réalité des choses ; bonheur où l’on parvient à peine sur la terre, et encore faiblement par éclair et en images ; ainsi la foi deviendra connaissance, l’espérance possession, et le désir jouissance. Des étoiles, en effet, brillent sur nous. Je dis des étoiles, car il n’y en a pas qu’une, mais plusieurs, à moins que toutes ensemble n’en fassent qu’une, parce qu’elles n’ont qu’un cœur, et qu’une âme, une même foi, une même prédication, une même vie. Si vous ne savez quelles sont les étoiles dont je parle, demandez-le au prophète Daniel « Ceux qui en instruisent plusieurs pour la justice, seront comme des étoiles dans les perpétuelles éternités. » (Dn 12,3) Saint Paul donne aussi le nom de « luminaires » à ceux qui brillent « au milieu d’une nation méchante et perverse. » (Ph 2.15)

Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157) – abbé cistercien
Texte intégral – 1er Sermon pour l’Epiphanie (extraits)


Marche de la Paix – ANNULEE

Dimanche 8 janvier 2023 – Marche de la Paix – ANNULEE

LES CONDITIONS METEO NE SONT PAS FAVORABLES – LA MARCHE DE LA PAIX EST ANNULEE