Archive de la Catégorie ‘News’

Solennités en juillet

Cette page indique uniquement les Solennités et autres fêtes ou particularités du mois.
En dehors de ces jours, consulter les Horaires Messes et Offices .

SAMEDI 8 JUILLET – Bienheureux Eugène III – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres

MARDI 11 JUILLET – Solennité de Saint Benoît – Patron de l’Europe

Horaire du dimanche – Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Juillet-2017


AG amis ND de la Paix-9 juillet

Le DIMANCHE 9 JUILLET 2017 à 15H15

REUNION ANNUELLE des ADHERENTS à l’ASSOCIATION LES AMIS DE L’ABBAYE N.D. de la PAIX

• Exposé du Président de l’Association

• Mot de Mère Abbesse

• Verre de l’amité

• Vêpres à 17h15

Si vous désirez faire partie de l’Association, voir le lien ASSOCIATION et le mode d’emploi


Solennités en juin

SAMEDI 3 JUIN – Dédicace de notre église – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 10 JUIN – Jubilé de profession de Sr Etienne

Messe à 10h

SAMEDI 17 JUIN – Bienheureux Marie-Joseph Cassant – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

VENDREDI 23 JUIN – Sacré Coeur – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 24 JUIN – Nativité de Saint Jean Baptiste – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

JEUDI 29 JUIN – Saint Pierre et Saint Paul Apôtres – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Juin-2017 


Juin – Pentecôte

 JUIN – Pentecôte

Pentecote-mosaic-450Accueillons l’Esprit

Et laissons le agir en nous

Ecoutons Saint Bernard dans son premier sermon pour le jour de la Pentecôte
« Comment le Saint-Esprit opère trois choses en nous. »

3. Comme il nous a été ordonné de nous détourner du mal et de faire du bien (1 P 3, 11 et Ps 33, 14-15), voyez comment le Saint-Esprit vient au secours de notre faiblesse pour nous faire accomplir ces deux commandements, car si les grâces sont différentes, l’Esprit qui les donne est le même. Ainsi, pour nous détourner du mal, il opère trois choses en nous, la componction, la supplication et la rémission. En effet, le commencement de notre retour à Dieu est dans le repentir qui n’est certainement point le fruit de notre esprit, mais de l’Esprit-Saint : c’est une vérité que la raison nous enseigne et que l’autorité confirme. En effet, quel homme, s’il s’approche du feu, transi de froid, hésitera à croire, quand il se sera réchauffé, que c’est du feu que lui vient la chaleur qu’il n’aurait pu se procurer ailleurs ? Ainsi en est-il de celui .qui, transi de froid par le péché, s’il vient se réchauffer aux ardeurs du repentir, il ne peut douter qu’il a reçu un autre esprit que le sien, qui le gourmande et le juge ? C’est d’ailleurs ce que nous apprend l’Évangile; car, en parlant du Saint-Esprit que les fidèles doivent recevoir, le Sauveur dit : « Il convaincra le monde de péché (Jn 14, 8). »

4. Mais à quoi bon le repentir de sa faute, si on ne prie point pour en obtenir le pardon ? Or, il faut encore que ceci soit opéré par le Saint-Esprit, pour qu’il remplisse notre âme d’une douce confiance qui la porte à prier avec joie et sans hésiter. Voulez-vous que je vous montre que c’est là encore l’œuvre du Saint-Esprit ? D’abord, tant qu’il sera éloigné de vous, soyez sûr que vous ne trouverez rien qui ressemble à la prière au fond de votre cœur. D’ailleurs, n’est-ce pas en lui que nous nous écrions : Mon Père, mon Père (Rm 8, 16) ? N’est-ce pas lui encore qui prie pour nous avec des gémissements inénarrables (Ibidem, 26), et cela dans le fond même de notre cœur ? Que ne fait-il point dans le cœur du Père ? Mais, de même qu’au dedans de nous, il intercède pour nous, ainsi, dans le Père, il nous pardonne nos fautes de concert avec le Père; dans nos cœurs, il remplit auprès du Père le rôle de notre avocat, et dans le cœur du Père il se conduit divers nous comme notre Seigneur. Ainsi c’est lui qui nous donne la grâce de prier, et c’est lui qui nous accorde ce que ‘nous demandons dans la prière, et, en même temps qu’il nous élève vers Dieu, par une pieuse confiance en lui, il incline bien plus encore le coeur de Dieu vers nous, par un effet de sa bonté et de sa miséricorde. Aussi, pour que vous ne doutiez point que c’est le Saint-Esprit qui opère la rémission des péchés, écoutez ce qui fut dit un jour aux apôtres : «Recevez le Saint-Esprit, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez (Jn 20, 22 et 23). » Voilà donc ce que fait le Saint-Esprit pour nous éloigner du péché.

5. Quant au bien, qu’est-ce que le Saint-Esprit opère en nous pour nous le faire faire ? Il nous avertit, il nous meut, il nous instruit. Il avertit notre mémoire, il instruit notre raison, il meut notre volonté ; car toute l’âme est dans ces trois facultés. Pour ce qui est de la mémoire, le Saint-Esprit lui suggère le souvenir du bien dans ses saintes pensées, et c’est par là qu’il secoue notre lâcheté et réveille notre torpeur. Aussi, toutes les fois, ô mon frère, que tu sentiras naître dans ton cœur le souvenir du bien, rends gloire à Dieu (Ac 9, 24), et hommage au Saint-Esprit, c’est sa voix qui retentit à tes oreilles, car il n’y a que lui qui parle de justice, et, comme dit l’Évangile : « Il vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit (Jn 14, 26). » Mais remarquez ce qui précède : « Il vous enseignera toutes choses (ibid.). » Or, je vous ai dit qu’il instruit la raison. Il y en a beaucoup qui sont pressés de bien faire, mais ils ne savent ce qu’ils doivent faire, il leur faut, pour cela, encore une grâce du Saint-Esprit. Il faut qu’après nous avoir suggéré la pensée du bien, il nous apprenne à en venir aux actes, et à ne pas laisser la grâce de Dieu stérile dans notre cœur. Mais pourquoi ? N’est-il pas dit que « celui-là est plus coupable, qui sait ce qu’il faut faire et ne le fait point (Jc 4, 17) ? » Ce n’est donc point assez d’être averti et instruit du bien à faire, il faut encore que nous soyons mus, et portés à le faire par le Saint-Esprit qui aide notre faiblesse, et répand dans nos cœurs la charité qui n’est autre que la bonne volonté.

6. Mais, lorsque le Saint-Esprit, survenant ainsi en nous, se sera mis en possession de notre âme tout entière, lui suggérera de bonnes pensées, l’instruira et l’excitera, en faisant entendre constamment sa voix dans nos âmes, et que nous entendrons ce que le Seigneur Dieu dira au-dedans de nous en éclairant notre raison et enflammant notre volonté, ne vous semble-t-il pas alors qu’il aura rempli, de langues de feu, la maison entière de notre âme ? Car, comme je vous l’ai déjà dit, l’âme est toute dans ces trois facultés. Que ces langues de feu nous semblent distinctes les unes des autres, c’est un signe de la multiplicité des pensées de notre esprit, mais dans leur multiplicité même, la lumière de la vérité, et la chaleur de la charité, en fera comme un seul et même foyer. D’ailleurs, on peut dire que la maison de notre âme ne sera complètement remplie qu’à la fin, lorsqu’il sera versé dans notre sein une bonne mesure, une mesure foulée, pressée, enfaîtée par-dessus les bords.

Saint Bernard – Sermon 1 pour la Pentecôte, § 3-6 (extraits)
Texte intégral


Solennités en mai

SAMEDI 13 MAI – ND Fatima – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

JEUDI 25 MAI – Ascension du Seigneur – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

MERCREDI 31 MAI – Visitation de la Marie – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Mai-2017 


Mai – Temps Pascal

MAI – Temps Pascal

50 jours de Joieicone-resurrection-480

Comme un « Grand Dimanche »

Nous continuons avec Guerric dans son deuxième sermon pour la résurrection

1. « Heureux et saint celui qui participe à la première résurrection ! » « Je suis la résurrection et la vie », dit Jésus. Oui, il est lui-même la première résurrection, et aussi la seconde. Le Christ est ressuscité des morts, « prémices de ceux qui se sont endormis ». C’est par le mystère de sa Résurrection qu’il a opéré notre première résurrection, et c’est sur le modèle de cette même Résurrection qu’il opérera notre seconde résurrection. La première est celle des âmes ; elle a lieu quand il les ressuscite avec lui à une vie nouvelle. La seconde sera celle des corps ; elle aura lieu quand « il transfigurera notre corps de misère pour le rendre conforme à son corps de gloire ». C’est donc à bon droit que le Christ se proclame la résurrection et la vie, puisque c’est par lui et en lui que nous ressuscitons pour vivre en conformité avec lui et auprès de lui : à présent, en conformité avec lui en vivant dans la sainteté et la justice; plus tard, auprès de lui dans la béatitude et la gloire. En outre, de même que la première résurrection de notre Tête, le Seigneur Jésus-Christ, est la cause et le gage de la seconde résurrection qui sera celle de tout le Corps , ainsi pour chacun d’entre nous, la première résurrection de l’âme, résurrection qui nous ramène à la vie après la mort du péché, est également le gage et la cause de notre seconde résurrection, qui délivrera notre corps non seulement de la corruption et de la mort, mais de tout ce que la condition mortelle comporte de corruptible. Que la première de ces résurrections soit le gage et la cause de la seconde, l’Apôtre nous le montre avec évidence en disant : « Si l’Esprit du Christ habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de l’Esprit de Jésus qui habite en vous. »

2. C’est donc avec raison qu’il est dit : « Heureux et saint celui qui participe à la première résurrection ! » Il est saint en effet, en raison de cette première résurrection déjà obtenue par le renouvellement de son âme, et il est heureux en raison de la seconde qu’il attend dans la joie et qui lui restituera son corps. Ce même passage de. L’Écriture nous révèle aussi la cause de sa béatitude, en ajoutant : « La seconde, mort n’aura pas de pouvoir sur ceux qui participent à la première résurrection, même si pour un temps la première mort a semblé les soumettre à son empire. D’Adam à Moïse, en effet, « la mort a régné même sur ceux qui n’avaient point péché d’une transgression semblable à celle d’Adam ». Mais, comme le Christ, le chrétien qui ressuscite des morts « ne mourra plus, et la mort n’exercera plus de pouvoir sur lui ». C’est pourquoi la seconde mort n’aura plus de pouvoir sur les bienheureux, et la première ne gardera pas celui qu’elle a exercé momentanément. L’unique mort du Christ, en effet, a triomphé de l’une et de l’autre. Elle délivre de la première ceux qui en sont déjà captifs, et de la seconde ceux qui étaient destinés à en être les captifs. Elle nous préserve donc de tomber dans la seconde, et nous empêche de rester au pouvoir de la première.
Qu’elle est vraie, et tout ensemble miséricordieuse et magnifique, cette menace du Christ mourant : « Ô mort, je serai ta mort ! » Quel noble, et glorieux triomphe : en goûtant pour nous tous la mort, il a englouti sa propre mort et la nôtre sous toutes ses formes ! Oui, « la mort a été engloutie dans la victoire. » Quiconque « a le bonheur de participer à la première résurrection » peut en toute sécurité ironiser et dire : « Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ton aiguillon ? » Te voilà vaincue, toi qui vainquais tout le monde. Tu as même perdu les armes dans lesquelles tu mettais ta confiance. Où est-il donc, ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché qui, en piquant une seule fois la racine du genre humain, a répandu dans tous ses rejetons le venin incurable de la mort, comme le dit l’Apôtre : « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, qui a ainsi passé en tous les hommes. » La mort régnait donc, victorieuse, depuis le premier Adam jusqu’au second, car le genre humain tout entier, enserré dans les liens du péché en vertu de sa condition originelle, avait de même contracté une dette envers la mort.

3. Mais « rendons grâces à Dieu de nous avoir donné la victoire » sur le péché et sur la mort, « par le Seigneur Jésus-Christ ! » II était, certes, exempt de tout péché, et par là libre de toute dette envers la mort. Mais il voulut cependant acquitter celle-ci pour nous en mourant, et en ressuscitant il nous délivra du péché. « Le Christ en effet, dit l’Apôtre, est mort à cause de nos péchés, et il est ressuscité pour notre justification. » En mourant, il acquitta la peine due à nos péchés, et en ressuscitant, il établit l’exemplaire et la cause de notre éternelle justification. « Le Christ donc, une fois ressuscité des morts, ne meurt plus, et la mort n’a plus de pouvoir sur lui » ; pareillement, le chrétien, une fois ressuscité avec le Christ, ne commettra plus de péché allant à la mort, et le péché n’aura plus à l’avenir pouvoir sur lui.

Bienheureux Guerric d’Igny – 2ème Sermon pour la Résurrection – Extraits
Texte intégral

Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)

La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.

Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »


Solennités en avril – Pâques

SAMEDI 8 AVRIL – Férie

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

DU DIMANCHE 9 AVRIL AU DIMANCHE 16 AVRIL – Semaine Sainte et Pâques

Dimanche 9 AVRIL – Dimanche des Rameaux et de la Passion

– 10h : Bénédiction des Rameaux, procession et Messe

Lundi, mardi, mercredi

Horaires habituels

Jeudi 13 AVRIL – Jeudi Saint

– 6h15 : Vigiles
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Tierce
– 11h45 : Sexte
– 18h : Messe et procession du Saint Sacrement

– 20h30 :  Complies – Lecture au reposoir (Jean 13-17) – Adoration jusqu’à minuit.

Vendredi 14 AVRIL – Vendredi Saint

– 6h15 : Vigiles
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Tierce
– 11h45 : Sexte
– 15h00 : Office de la Passion du Seigneur

Samedi 15 AVRIL – Samedi Saint

– 6h15 : Vigiles
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Tierce
– 11h45 : Sexte
– 14h00 : None

– 17h15 : Vêpres

– 22h : Vigile Pascale et messe

Dimanche 16 AVRIL – Pâques – Résurrection du Seigneur

– 7h30 : Laudes
– 10h00 : Messe 
– 11h45 : Sexte
– 13h30 : None
– 17h00 : Vêpres + Adoration
– 20h00 : Complies

Lundi 16 AVRIL – Lundi de Pâques

– 5h45 : Vigiles
– 8h00 : Laudes
– 10h00 : Messe
puis horaire du dimanche de Pâques

N.B. – Tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Avril-2017 

Horaires de la Semaine Sainte : SEMAINE-SAINTE-HORAIRE-2017

 


Avril – Pâques

AVRIL – Pâques

paques-2017-480Christ est ressuscité

Il est vraiment ressuscité

Ecoutons Guerric dans le premier sermon pour la résurrection
« Cela me suffit si Jésus est vivant »

Comme cette parole exprime un attachement profond, qu’elle est digne des amis de Jésus ! Quelle est pure, l’affection de celui qui parle ainsi : « Cela me suffit, si Jésus est en vie ! »

S’il vit, je vis, car mon âme est suspendue à lui ; bien plus, il est ma vie, et tout ce dont j’ai besoin. Que peut-il me manquer en effet, si Jésus est en vie ? Quand bien même tout me manquerait, cela n’aurait aucune importance pour moi, pourvu que Jésus soit vivant. Si même il lui plaît que je me manque à moi-même, il me suffit qu’il vive, même si ce n’est que pour lui-même. Lorsque l’amour du Christ absorbe ainsi totalement le cœur de l’homme, de telle sorte qu’il se néglige et s’oublie lui-même et n’est plus sensible qu’à Jésus-Christ et à ce qui concerne Jésus-Christ, alors seulement la charité est parfaite en lui. Certes, à celui dont le cœur est ainsi touché, la pauvreté n’est plus à charge ; il ne ressent plus les injures, il se rit des opprobres, il ne tient plus compte de ce qui lui fait du tort, et il estime la mort comme un gain. Il ne pense même pas qu’il meurt, car il a plutôt conscience de passer de la mort à la vie ; aussi dit-il avec confiance : « J’irai le voir avant de mourir. »

Quant à nous, mes frères, bien que nous ne puissions-nous rendre témoignage d’une telle pureté, allons pourtant, allons voir Jésus à la montagne de la Galilée céleste, au lieu qu’il nous a désigné. En avançant vers lui, notre amour grandira, et, au moins quand nous parviendrons au terme, il deviendra parfait. Lorsqu’on avance, la voie d’abord étroite et difficile s’élargit, et les faibles prennent de la force.

Bienheureux Guerric d’Igny – Premier sermon pour la résurrection (extraits)
Texte intégral

Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)

La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.

Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »


Mars – Convertissez vous

MARS – Entrée en Carême

choix-480« Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » – Mc 1, 15

Ecoutons Saint Bernard dans le sermon 38 sur le Cantique des Cantiques
« L’ignorance de ceux qui ne se convertissent pas »

L’apôtre Paul dit : « Certains sont dans l’ignorance de Dieu » (1Co 15,34). Je dis, moi, que tous ceux qui ne veulent pas se convertir à Dieu sont dans cette ignorance. Car ils refusent cette conversion pour l’unique raison qu’ils imaginent solennel et sévère ce Dieu qui est toute douceur ; ils imaginent dur et implacable celui qui n’est que miséricorde ; ils pensent violent et terrible celui qui ne désire que notre adoration. Ainsi ceux qui manquent de foi se mentent à eux-mêmes en se fabriquant une idole au lieu de connaître Dieu tel qu’il est.

Que craignent ces gens de peu de foi ? Que Dieu ne veuille pas pardonner leurs péchés ? Mais de ses propres mains, il les a cloués à la croix (Col 2,14). Que craignent-ils donc encore ? D’être eux-mêmes faibles et vulnérables ? Mais il connaît bien l’argile dont il nous a faits (Gn 2,7). De quoi ont-ils donc peur ? D’être trop accoutumés au mal pour délier les chaînes de l’habitude ? Mais le Seigneur a libéré ceux qui étaient dans les fers (Ps 145,7). Craignent-ils donc que Dieu, irrité par l’immensité de leurs fautes, hésite à leur tendre une main et venir à leur secours ? Mais là où abonde le péché, la grâce surabonde (Rm 5,20). Ou encore, est-ce que l’inquiétude pour leurs vêtements, la nourriture ou les autres besoins de leur vie les empêche de quitter leurs biens ? Mais Dieu sait que nous avons besoin de tout cela (Mt 6,32). Que veulent-ils de plus ? Qu’est-ce qui fait obstacle à leur salut ? C’est qu’ils ignorent Dieu, qu’ils ne croient pas à nos paroles. Qu’ils se fient donc à l’expérience d’autrui.

Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°38, (trad. Seuil 1953, p. 442 rev.) – Extraits , section 2

Texte intégral – Sermon XXXVIII sur le Cantique des Cantiques

 


Solennités en mars

MERCREDI 1ER MARS – Mercredi des Cendres – Entrée en Carême

Horaire habituel – Messe à 8h30

SAMEDI 4 MARS – Férie

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

LUNDI 20 MARS – Solennité de Saint Joseph

Horaire du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 25 MARS – Solennité de l’Annonciation du Seigneur

Horaire du dimanche – Messe à 10h

N.B. – les lundis 6, 13 et 27 et jeudi 22, jour de désert, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Mars-2017


Février – Se retirer au désert

« Il sortit et se retira dans un endroit désert » desert-480

Ecoutons Guillaume de Saint Thierry – Oraisons méditatives

Toi qui es mon refuge et ma force, conduis-moi, comme jadis ton serviteur Moïse, au cœur de ton désert, là où flamboie le buisson sans qu’il se consume (Ex 3), là où l’âme…, envahie par le feu du Saint Esprit, devient ardente comme un séraphin brûlant, sans se consumer, mais en se purifiant…

Là où l’on ne peut demeurer et où l’on n’avance plus qu’après avoir dénoué les sandales des entraves charnelles…, là où celui qui est, sans doute ne se laisse pas voir tel qu’il est, mais où cependant on l’entend dire : «  Je suis celui qui suis ! » Là, il faut bien encore se couvrir le visage pour ne pas regarder le Seigneur en face, mais on doit s’y exercer à prêter l’oreille, dans l’humilité de l’obéissance, pour entendre ce que le Seigneur son Dieu murmure en lui.

En attendant, Seigneur, « cache-moi dans le secret de ta tente » durant le jour mauvais ; « cache-moi dans le secret de ta face, loin de l’intrigue des langues » (Ps 26,5; 30,21). Car ton joug si doux et ton fardeau si léger (Mt 11,30), tu les as posés sur moi. Et quand tu me fais sentir la distance entre ton service et celui de ce monde, d’une voix tendre et douce tu me demandes s’il est plus agréable de te servir, toi le Dieu vivant, que les dieux étrangers (cf 2Ch 12,8). Alors, j’adore cette main qui pèse sur moi… et je te dis : « Ils m’ont assez longtemps dominé, les maîtres autres que toi ! Je veux t’appartenir à toi seul, j’accueille ton joug, ton fardeau ne me pèse pas : il me soulève ».

Oraisons méditatives, IV, 155 (trad. cf SC 324, p. 89) – Extraits

Qui est Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien

Guillaume nait à Liège vers 1085 d’une famille noble. Il étudie dans une école cathédrale française, sous Anselme de Laon. Il entre au monastère bénédictin de Saint-Nicaise à Reims en 1113, avec son frère Simon. Guillaume rencontre Bernard de Clairvaux pour la première fois en 1119 ou 1120. Il naît entre les deux hommes une profonde amitié, qui durera toute la vie. Guillaume désire vivre avec le saint à Clairvaux, dans l’ordre cistercien, mais Bernard refuse et lui impose le devoir de conserver la charge des âmes que la providence lui a confiée. En 1121, Guillaume est élu abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Thierry, près de Reims. C’est là qu’il compose ses deux premiers traités : De contemplando Deo (De la contemplation de Dieu) et De natura et dignitate amoris (De la nature et de la dignité de l’amour) en 1121-1124.

De 1128 à 1135, Guillaume compile plusieurs traités et commentaires, et tente de synthétiser la théologie et le mysticisme du christianisme oriental et occidental. Il s’inspire de la doctrine de Saint Augustin, Origène, Grégoire de Nysse, mais également de l’enseignement du philosophe Plotin. Les Meditativae Orationes (Oraisons méditatives) de Guillaume expriment des préoccupations spirituelles d’une intensité comparable à celle de Saint Augustin dans les Confessions.

Au premier chapitre général des bénédictins en 1132, à Saint-Médard près de Soissons, Guillaume suggère de sages résolutions. Aspirant à une vie plus contemplative, il abandonne son titre d’abbé en 1135, et se retire à l’abbaye cistercienne de Signy dans les Ardennes. En 1140, il tombe par hasard sur un livre au sujet de la doctrine de Pierre Abélard. Il compose alors une lettre incendiaire, ainsi qu’un mémoire dirigé contre le philosophe. Ce mémoire, intitulé Disputatio adversus Petrum Abælardum (Dispute contre Pierre Abélard), contribuera à la condamnation d’Abélard au concile de Sens[5]. Il s’intéresse également au problème de la foi dans le Speculum fidei (Miroir de la foi) et le Aenigma fidei (Énigme de la foi). En 1144, il séjourne à la chartreuse du Mont-Dieu dans les Ardennes et laisse une lettre, l’Epistola ad fratres de Monte Dei (Lettre aux frères du Mont-Dieu), une apologie de la vie contemplative aussi surnommée « lettre d’or[6]». Guillaume meurt le 8 septembre 1148.


Solennités en février

JEUDI 2 FEVRIER 2017 – Solennité de la Présentation du Seigneur
Journée mondiale de la Vie Consacrée

Horaire du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 11 FEVRIER – Notre Dame de Lourdes – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Février-2017