Archive de la Catégorie ‘News’
Paroles d’Humanité 19-20 août
SAMEDI 19 AOUT A 18H30 et DIMANCHE 20 AOUT A 16H30
PAROLES D’HUMANITE – Saint Bernard, comme on voudrait l’entendre aujourd’hui
Lecture théâtralisée et musicale de textes de Bernard de Clairvaux
Création Actant-Scène (www.actant-scene.fr)
Août – La source des jardins
AOUT
Laissons-nous porter
Vers MARIE
Source des Jardins
Ecoutons Saint Amédée de Lausanne – Homélie pour l’Assomption
La source des Jardins
Considère comme il était normal qu’avant même que sa grandeur ait été élevée jusqu’aux cieux, le nom admirable de Marie ait resplendi sur toute la terre, et que sa renommée très illustre se soit répandue en tous lieux. Il convenait en effet que pour l’honneur même de son Fils, la Vierge, mère du Seigneur, régnât d’abord sur la terre, et pût enfin recevoir ainsi la gloire dans les cieux ; il convenait qu’elle fût comblée ici-bas pour pénétrer là-haut dans une sainte plénitude : comme elle avait été transportée de vertu en vertu, elle le serait aussi de clarté en clarté par l’Esprit du Seigneur.
Présente dans la chair, elle goûtait donc par avance les prémices du royaume à venir, tantôt s’élevant vers Dieu dans un élan impossible à dire, tantôt descendant aussi vers le prochain en une indicible charité. Là, elle était entourée par les hommages des anges ; ici elle était vénérée par les hommes qui la servent. Gabriel, l’annonceur des noces, l’assistait parmi les anges ; et Jean, heureux de s’être vu confier auprès de la croix, à lui vierge, la Vierge mère, la servait parmi les apôtres. Tous se réjouissaient de voir, les uns leur reine, les autres leur suzeraine, et ils s’empressaient dans un affectueux dévouement.
Pour elle, établie dans la forteresse la plus élevée des vertus et débordant de l’océan des dons divins, elle épanchait sur le peuple croyant et altéré, dans un ruissellement surabondant, l’abîme des grâces par lequel elle surpassait toutes les créatures. Elle apportait en effet la santé aux corps, et aux âmes la guérison, elle qui avait le pouvoir de réveiller de la mort le corps et l’âme. Qui s’est jamais éloigné d’elle malade ou triste, ou sans avoir été instruit des mystères célestes ? Qui donc est retourné chez lui sans être pleinement heureux, après avoir demandé à la mère du Seigneur ce qu’il désirait ?
La présence de Marie offre l’agréable saison de printemps, et pour celui qui, plein d’amour, se tournerait vers elle, ce serait le Paradis. « Tes parfums, dit l’Epouse, sont un jardin de grenadiers et d’arbres fruitiers, des cyprès et des nards ». Le paradis de la glorieuse Vierge porte des grenadiers avec toute la variété de leurs fruits, des pommiers par la perfection des œuvres. I1 y a aussi des cyprès et des nards. Débordante de ces biens si grands, l’épouse, mère de l’unique Époux, douce et très aimée en ses délices, est comme la source des jardins spirituels et le puits des eaux vives et vivifiantes qui jaillissent en torrent du Liban divin. Aussi fait-elle couler, depuis le mont Sion jusqu’à toutes les nations qui l’entourent ou sont répandues au loin, des fleuves de paix et des ruisseaux de grâces débordant du ciel.
Homélie 7 pour l’Assomption ; P.L. 188, col. 1338.
Qui est Amédée de Lausanne
Amédée entre à Clairvaux en 1125, sous la direction de Saint Bernard, après avoir passé quelque temps à Cluny. En 1139, il est nommé Abbé d’Hautecombe. Mais dès 1144, il doit renoncer à cette fonction, car il est nommé Evêque de Lausanne. Il se préoccupe alors d’étendre le rayonnement de son Ordre qui possède trois monastères dans son diocèse, dont Hauterive. Il eut des missions particulières qui le firent participer à la politique européenne de l’époque. Il meurt le 27 août 1159.
Concert à l’abbaye – 16 juillet
Dimanche 16 juillet – 18h30
Concert Olivier Mottet et Roche Colombe
« MES ARMES » d’après Thérèse de Lisieux
D’après de poèmes de sainte Thérèse, mise en musique par Olivier Mottet et Roche Colombe.
« Mes Armes » naît de leur collaboration et transmet un message réadapté au 21ème siècle et à tout un chacun.
Pour ce faire, Olivier et Roche sélectionnèrent tout d’abord quelques poèmes ou quelques vers afin de les retravailler ensemble, tout en respectant au maximum l’esprit de Thérèse. Dans un second temps, ils composèrent les musiques à l’écoute de la mélodie des mots.
Entrée gratuite – Participation libre au profit des travaux de l’abbaye
Parking assuré ⇒ Accès à l’abbaye
Juillet – Le centuple promis
JUILLET
Laissons-nous envahir
Par l’Esprit Saint
Et recevons au centuple
Ecoutons le Bienheureux Geoffroy d’Auxerre
« Le centuple promis »
N’a-t-il pas tout au centuple celui que remplit l’Esprit Saint et qui porte le Christ en son coeur ? La visite de l’Esprit Consolateur, la présence du Christ, ne sont-elles pas plus que le centuple ? Le centuple, c’est l’adoption des enfants, la liberté de l’esprit, les délices de la charité, la gloire de la conscience, le royaume de Dieu qui est en nous « non comme nourriture et boisson, mais comme justice, paix et joie dans le Saint-Esprit »… C’est ce feu que le Christ a voulu ardemment allumer. C’est la paix que le Christ a laissé aux siens. C’est la grâce de la dévotion, cette onction qui apprend tout, que connaît celui qui l’a éprouvée, qu’ignore celui qui ne l’a pas expérimentée, car seul peut la connaître qui l’a reçue.
L’oeil n’a pas vu, ô mon Dieu, si ce n’est vous, ce que vous avez préparé à ceux qui vous aiment. C’est la paix qui surpasse la paix, un continuel transport, le torrent de la divine volupté, le fleuve de la joie, la parfaite allégresse. Imaginez ce que vous voudrez, désirez tout ce que vous pouvez, cette félicité, cette éternité, cette béatitude dépasse toute pensée, tout désir.
Béatitude à laquelle daigne nous conduire dans sa miséricorde, nous prévenant de sa douce bénédiction, nous accordant pour attendre le centuple promis, pour soulager et guérir les souffrances de la vie présente, nous empêcher de tomber sur la route et nous faire espérer par ses dons actuels ceux qu’il nous destine dans la vie future, Celui qui est venu pour que nous ayons la vie, que nous l’ayons avec surabondance, Jésus-Christ Notre Seigneur, qui, avec le Père et le Saint Esprit vit et règne dans l’infinité des siècles. Amen.
Geoffroy d’Auxerre – Entretien de Simon-Pierre avec Jésus – chapitre 58 – Extraits
Qui est le Bienheureux Geoffroy d’Auxerre, premier biographe de Saint Bernard.
Geoffroy est surnommé d’Auxerre, comme étant son lieu de naissance vers 1120. Etudiant et disciple du célèbre Abélard, il était rentré en lui-même à la suite du sermon de Saint Bernard aux clercs de Paris, et l’avait suivi à Clairvaux avec beaucoup d’autres.
Geoffroy occupa une place privilégiée dans l’amitié de Saint Bernard, qui le prit pour secrétaire et compagnon de voyage pendant la prédication de la croisade en Allemagne. Nous lui devons la relation des faits miraculeux qui illustrèrent le voyage du saint.
Il réunit en une collection les lettres de l’abbé de Clairvaux, dont il demeure le principal biographe. Il écrivit pareillement, à la demande des Chapitres Généraux, une biographie du saint évêque Pierre de Tarentaise.
Elu abbé d’Igny en 1159, puis de Clairvaux deux ans plus tard, il s’employa à promouvoir la cause de canonisation de son maître et père, Bernard. Après quatre années de gouvernement, des difficultés qui tenaient plutôt aux affaires publiques de l’Eglise, l’amenèrent à se démettre. Il devint pourtant abbé de Fossanova (Italie), puis de Hautecombe. Alexandre III le désigna encore comme son légat pour l’Orient. Geoffroy mourut vers 1190.
Parmi ses oeuvres, il faut signaler les livres 3 à 5 de la « Vita Prima » de Bernard, un « Commentaire sur le Cantique », un « Commentaire sur le début de l’Apocalypse » et des sermons inédits. Sans être très personnels, les écrits de Geoffroy sont précieux pour les renseignements qu’ils nous donnent sur Bernard et la vie des premiers cisterciens.
Solennités en juillet
Cette page indique uniquement les Solennités et autres fêtes ou particularités du mois.
En dehors de ces jours, consulter les Horaires Messes et Offices .
SAMEDI 8 JUILLET – Bienheureux Eugène III – Mémoire
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres
MARDI 11 JUILLET – Solennité de Saint Benoît – Patron de l’Europe
Horaire du dimanche – Messe à 10h
N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h
Calendrier du mois : Messes-Juillet-2017
AG amis ND de la Paix-9 juillet
Le DIMANCHE 9 JUILLET 2017 à 15H15
REUNION ANNUELLE des ADHERENTS à l’ASSOCIATION LES AMIS DE L’ABBAYE N.D. de la PAIX
• Exposé du Président de l’Association
• Mot de Mère Abbesse
• Verre de l’amité
• Vêpres à 17h15
Si vous désirez faire partie de l’Association, voir le lien ASSOCIATION et le mode d’emploi
Solennités en juin
SAMEDI 3 JUIN – Dédicace de notre église – Solennité
Horaire du dimanche – Messe à 10h
SAMEDI 10 JUIN – Jubilé de profession de Sr Etienne
Messe à 10h
SAMEDI 17 JUIN – Bienheureux Marie-Joseph Cassant – Mémoire
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres
VENDREDI 23 JUIN – Sacré Coeur – Solennité
Horaire du dimanche – Messe à 10h
SAMEDI 24 JUIN – Nativité de Saint Jean Baptiste – Solennité
Horaire du dimanche – Messe à 10h
JEUDI 29 JUIN – Saint Pierre et Saint Paul Apôtres – Solennité
Horaire du dimanche – Messe à 10h
N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h
Calendrier du mois : Messes-Juin-2017
Juin – Pentecôte
JUIN – Pentecôte
Accueillons l’Esprit
Et laissons le agir en nous
Ecoutons Saint Bernard dans son premier sermon pour le jour de la Pentecôte
« Comment le Saint-Esprit opère trois choses en nous. »
3. Comme il nous a été ordonné de nous détourner du mal et de faire du bien (1 P 3, 11 et Ps 33, 14-15), voyez comment le Saint-Esprit vient au secours de notre faiblesse pour nous faire accomplir ces deux commandements, car si les grâces sont différentes, l’Esprit qui les donne est le même. Ainsi, pour nous détourner du mal, il opère trois choses en nous, la componction, la supplication et la rémission. En effet, le commencement de notre retour à Dieu est dans le repentir qui n’est certainement point le fruit de notre esprit, mais de l’Esprit-Saint : c’est une vérité que la raison nous enseigne et que l’autorité confirme. En effet, quel homme, s’il s’approche du feu, transi de froid, hésitera à croire, quand il se sera réchauffé, que c’est du feu que lui vient la chaleur qu’il n’aurait pu se procurer ailleurs ? Ainsi en est-il de celui .qui, transi de froid par le péché, s’il vient se réchauffer aux ardeurs du repentir, il ne peut douter qu’il a reçu un autre esprit que le sien, qui le gourmande et le juge ? C’est d’ailleurs ce que nous apprend l’Évangile; car, en parlant du Saint-Esprit que les fidèles doivent recevoir, le Sauveur dit : « Il convaincra le monde de péché (Jn 14, 8). »
4. Mais à quoi bon le repentir de sa faute, si on ne prie point pour en obtenir le pardon ? Or, il faut encore que ceci soit opéré par le Saint-Esprit, pour qu’il remplisse notre âme d’une douce confiance qui la porte à prier avec joie et sans hésiter. Voulez-vous que je vous montre que c’est là encore l’œuvre du Saint-Esprit ? D’abord, tant qu’il sera éloigné de vous, soyez sûr que vous ne trouverez rien qui ressemble à la prière au fond de votre cœur. D’ailleurs, n’est-ce pas en lui que nous nous écrions : Mon Père, mon Père (Rm 8, 16) ? N’est-ce pas lui encore qui prie pour nous avec des gémissements inénarrables (Ibidem, 26), et cela dans le fond même de notre cœur ? Que ne fait-il point dans le cœur du Père ? Mais, de même qu’au dedans de nous, il intercède pour nous, ainsi, dans le Père, il nous pardonne nos fautes de concert avec le Père; dans nos cœurs, il remplit auprès du Père le rôle de notre avocat, et dans le cœur du Père il se conduit divers nous comme notre Seigneur. Ainsi c’est lui qui nous donne la grâce de prier, et c’est lui qui nous accorde ce que ‘nous demandons dans la prière, et, en même temps qu’il nous élève vers Dieu, par une pieuse confiance en lui, il incline bien plus encore le coeur de Dieu vers nous, par un effet de sa bonté et de sa miséricorde. Aussi, pour que vous ne doutiez point que c’est le Saint-Esprit qui opère la rémission des péchés, écoutez ce qui fut dit un jour aux apôtres : «Recevez le Saint-Esprit, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez (Jn 20, 22 et 23). » Voilà donc ce que fait le Saint-Esprit pour nous éloigner du péché.
5. Quant au bien, qu’est-ce que le Saint-Esprit opère en nous pour nous le faire faire ? Il nous avertit, il nous meut, il nous instruit. Il avertit notre mémoire, il instruit notre raison, il meut notre volonté ; car toute l’âme est dans ces trois facultés. Pour ce qui est de la mémoire, le Saint-Esprit lui suggère le souvenir du bien dans ses saintes pensées, et c’est par là qu’il secoue notre lâcheté et réveille notre torpeur. Aussi, toutes les fois, ô mon frère, que tu sentiras naître dans ton cœur le souvenir du bien, rends gloire à Dieu (Ac 9, 24), et hommage au Saint-Esprit, c’est sa voix qui retentit à tes oreilles, car il n’y a que lui qui parle de justice, et, comme dit l’Évangile : « Il vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit (Jn 14, 26). » Mais remarquez ce qui précède : « Il vous enseignera toutes choses (ibid.). » Or, je vous ai dit qu’il instruit la raison. Il y en a beaucoup qui sont pressés de bien faire, mais ils ne savent ce qu’ils doivent faire, il leur faut, pour cela, encore une grâce du Saint-Esprit. Il faut qu’après nous avoir suggéré la pensée du bien, il nous apprenne à en venir aux actes, et à ne pas laisser la grâce de Dieu stérile dans notre cœur. Mais pourquoi ? N’est-il pas dit que « celui-là est plus coupable, qui sait ce qu’il faut faire et ne le fait point (Jc 4, 17) ? » Ce n’est donc point assez d’être averti et instruit du bien à faire, il faut encore que nous soyons mus, et portés à le faire par le Saint-Esprit qui aide notre faiblesse, et répand dans nos cœurs la charité qui n’est autre que la bonne volonté.
6. Mais, lorsque le Saint-Esprit, survenant ainsi en nous, se sera mis en possession de notre âme tout entière, lui suggérera de bonnes pensées, l’instruira et l’excitera, en faisant entendre constamment sa voix dans nos âmes, et que nous entendrons ce que le Seigneur Dieu dira au-dedans de nous en éclairant notre raison et enflammant notre volonté, ne vous semble-t-il pas alors qu’il aura rempli, de langues de feu, la maison entière de notre âme ? Car, comme je vous l’ai déjà dit, l’âme est toute dans ces trois facultés. Que ces langues de feu nous semblent distinctes les unes des autres, c’est un signe de la multiplicité des pensées de notre esprit, mais dans leur multiplicité même, la lumière de la vérité, et la chaleur de la charité, en fera comme un seul et même foyer. D’ailleurs, on peut dire que la maison de notre âme ne sera complètement remplie qu’à la fin, lorsqu’il sera versé dans notre sein une bonne mesure, une mesure foulée, pressée, enfaîtée par-dessus les bords.
Saint Bernard – Sermon 1 pour la Pentecôte, § 3-6 (extraits)
Texte intégral
Solennités en mai
SAMEDI 13 MAI – ND Fatima – Mémoire
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres
JEUDI 25 MAI – Ascension du Seigneur – Solennité
Horaire du dimanche – Messe à 10h
MERCREDI 31 MAI – Visitation de la Marie – Solennité
Horaire du dimanche – Messe à 10h
N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h
Calendrier du mois : Messes-Mai-2017
Mai – Temps Pascal
MAI – Temps Pascal
50 jours de Joie
Comme un « Grand Dimanche »
Nous continuons avec Guerric dans son deuxième sermon pour la résurrection
1. « Heureux et saint celui qui participe à la première résurrection ! » « Je suis la résurrection et la vie », dit Jésus. Oui, il est lui-même la première résurrection, et aussi la seconde. Le Christ est ressuscité des morts, « prémices de ceux qui se sont endormis ». C’est par le mystère de sa Résurrection qu’il a opéré notre première résurrection, et c’est sur le modèle de cette même Résurrection qu’il opérera notre seconde résurrection. La première est celle des âmes ; elle a lieu quand il les ressuscite avec lui à une vie nouvelle. La seconde sera celle des corps ; elle aura lieu quand « il transfigurera notre corps de misère pour le rendre conforme à son corps de gloire ». C’est donc à bon droit que le Christ se proclame la résurrection et la vie, puisque c’est par lui et en lui que nous ressuscitons pour vivre en conformité avec lui et auprès de lui : à présent, en conformité avec lui en vivant dans la sainteté et la justice; plus tard, auprès de lui dans la béatitude et la gloire. En outre, de même que la première résurrection de notre Tête, le Seigneur Jésus-Christ, est la cause et le gage de la seconde résurrection qui sera celle de tout le Corps , ainsi pour chacun d’entre nous, la première résurrection de l’âme, résurrection qui nous ramène à la vie après la mort du péché, est également le gage et la cause de notre seconde résurrection, qui délivrera notre corps non seulement de la corruption et de la mort, mais de tout ce que la condition mortelle comporte de corruptible. Que la première de ces résurrections soit le gage et la cause de la seconde, l’Apôtre nous le montre avec évidence en disant : « Si l’Esprit du Christ habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de l’Esprit de Jésus qui habite en vous. »
2. C’est donc avec raison qu’il est dit : « Heureux et saint celui qui participe à la première résurrection ! » Il est saint en effet, en raison de cette première résurrection déjà obtenue par le renouvellement de son âme, et il est heureux en raison de la seconde qu’il attend dans la joie et qui lui restituera son corps. Ce même passage de. L’Écriture nous révèle aussi la cause de sa béatitude, en ajoutant : « La seconde, mort n’aura pas de pouvoir sur ceux qui participent à la première résurrection, même si pour un temps la première mort a semblé les soumettre à son empire. D’Adam à Moïse, en effet, « la mort a régné même sur ceux qui n’avaient point péché d’une transgression semblable à celle d’Adam ». Mais, comme le Christ, le chrétien qui ressuscite des morts « ne mourra plus, et la mort n’exercera plus de pouvoir sur lui ». C’est pourquoi la seconde mort n’aura plus de pouvoir sur les bienheureux, et la première ne gardera pas celui qu’elle a exercé momentanément. L’unique mort du Christ, en effet, a triomphé de l’une et de l’autre. Elle délivre de la première ceux qui en sont déjà captifs, et de la seconde ceux qui étaient destinés à en être les captifs. Elle nous préserve donc de tomber dans la seconde, et nous empêche de rester au pouvoir de la première.
Qu’elle est vraie, et tout ensemble miséricordieuse et magnifique, cette menace du Christ mourant : « Ô mort, je serai ta mort ! » Quel noble, et glorieux triomphe : en goûtant pour nous tous la mort, il a englouti sa propre mort et la nôtre sous toutes ses formes ! Oui, « la mort a été engloutie dans la victoire. » Quiconque « a le bonheur de participer à la première résurrection » peut en toute sécurité ironiser et dire : « Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ton aiguillon ? » Te voilà vaincue, toi qui vainquais tout le monde. Tu as même perdu les armes dans lesquelles tu mettais ta confiance. Où est-il donc, ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché qui, en piquant une seule fois la racine du genre humain, a répandu dans tous ses rejetons le venin incurable de la mort, comme le dit l’Apôtre : « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, qui a ainsi passé en tous les hommes. » La mort régnait donc, victorieuse, depuis le premier Adam jusqu’au second, car le genre humain tout entier, enserré dans les liens du péché en vertu de sa condition originelle, avait de même contracté une dette envers la mort.
3. Mais « rendons grâces à Dieu de nous avoir donné la victoire » sur le péché et sur la mort, « par le Seigneur Jésus-Christ ! » II était, certes, exempt de tout péché, et par là libre de toute dette envers la mort. Mais il voulut cependant acquitter celle-ci pour nous en mourant, et en ressuscitant il nous délivra du péché. « Le Christ en effet, dit l’Apôtre, est mort à cause de nos péchés, et il est ressuscité pour notre justification. » En mourant, il acquitta la peine due à nos péchés, et en ressuscitant, il établit l’exemplaire et la cause de notre éternelle justification. « Le Christ donc, une fois ressuscité des morts, ne meurt plus, et la mort n’a plus de pouvoir sur lui » ; pareillement, le chrétien, une fois ressuscité avec le Christ, ne commettra plus de péché allant à la mort, et le péché n’aura plus à l’avenir pouvoir sur lui.
Bienheureux Guerric d’Igny – 2ème Sermon pour la Résurrection – Extraits
Texte intégral
Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)
La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.
Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »
Solennités en avril – Pâques
SAMEDI 8 AVRIL – Férie
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres
DU DIMANCHE 9 AVRIL AU DIMANCHE 16 AVRIL – Semaine Sainte et Pâques
Dimanche 9 AVRIL – Dimanche des Rameaux et de la Passion
– 10h : Bénédiction des Rameaux, procession et Messe
Lundi, mardi, mercredi
Horaires habituels
Jeudi 13 AVRIL – Jeudi Saint
– 6h15 : Vigiles
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Tierce
– 11h45 : Sexte
– 18h : Messe et procession du Saint Sacrement
– 20h30 : Complies – Lecture au reposoir (Jean 13-17) – Adoration jusqu’à minuit.
Vendredi 14 AVRIL – Vendredi Saint
– 6h15 : Vigiles
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Tierce
– 11h45 : Sexte
– 15h00 : Office de la Passion du Seigneur
Samedi 15 AVRIL – Samedi Saint
– 6h15 : Vigiles
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Tierce
– 11h45 : Sexte
– 14h00 : None
– 17h15 : Vêpres
– 22h : Vigile Pascale et messe
Dimanche 16 AVRIL – Pâques – Résurrection du Seigneur
– 7h30 : Laudes
– 10h00 : Messe
– 11h45 : Sexte
– 13h30 : None
– 17h00 : Vêpres + Adoration
– 20h00 : Complies
Lundi 16 AVRIL – Lundi de Pâques
– 5h45 : Vigiles
– 8h00 : Laudes
– 10h00 : Messe
puis horaire du dimanche de Pâques
N.B. – Tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h
Calendrier du mois : Messes-Avril-2017
Horaires de la Semaine Sainte : SEMAINE-SAINTE-HORAIRE-2017
Avril – Pâques
AVRIL – Pâques
Christ est ressuscité
Il est vraiment ressuscité
Ecoutons Guerric dans le premier sermon pour la résurrection
« Cela me suffit si Jésus est vivant »
Comme cette parole exprime un attachement profond, qu’elle est digne des amis de Jésus ! Quelle est pure, l’affection de celui qui parle ainsi : « Cela me suffit, si Jésus est en vie ! »
S’il vit, je vis, car mon âme est suspendue à lui ; bien plus, il est ma vie, et tout ce dont j’ai besoin. Que peut-il me manquer en effet, si Jésus est en vie ? Quand bien même tout me manquerait, cela n’aurait aucune importance pour moi, pourvu que Jésus soit vivant. Si même il lui plaît que je me manque à moi-même, il me suffit qu’il vive, même si ce n’est que pour lui-même. Lorsque l’amour du Christ absorbe ainsi totalement le cœur de l’homme, de telle sorte qu’il se néglige et s’oublie lui-même et n’est plus sensible qu’à Jésus-Christ et à ce qui concerne Jésus-Christ, alors seulement la charité est parfaite en lui. Certes, à celui dont le cœur est ainsi touché, la pauvreté n’est plus à charge ; il ne ressent plus les injures, il se rit des opprobres, il ne tient plus compte de ce qui lui fait du tort, et il estime la mort comme un gain. Il ne pense même pas qu’il meurt, car il a plutôt conscience de passer de la mort à la vie ; aussi dit-il avec confiance : « J’irai le voir avant de mourir. »
Quant à nous, mes frères, bien que nous ne puissions-nous rendre témoignage d’une telle pureté, allons pourtant, allons voir Jésus à la montagne de la Galilée céleste, au lieu qu’il nous a désigné. En avançant vers lui, notre amour grandira, et, au moins quand nous parviendrons au terme, il deviendra parfait. Lorsqu’on avance, la voie d’abord étroite et difficile s’élargit, et les faibles prennent de la force.
Bienheureux Guerric d’Igny – Premier sermon pour la résurrection (extraits)
Texte intégral
Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)
La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.
Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »