Archive de la Catégorie ‘News’

Décembre – Noël

MOIS DE DECEMBRE

MOIS DE L’AVENTavent-2016-420

LE SAUVEUR VIENT

ALLONS A SA RENCONTRE

Ecoutons Guerric, dans son 2ème sermon pour l’avènement du Seigneur

1. Le Roi vient, allons à la rencontre de Notre Sauveur. Salomon a dit élégamment : « La bonne nouvelle arrivant d’un pays éloigné, c’est de l’eau fraîche pour le gosier altéré (Prov. XXV, 25). » C’est un délicieux message que celui qui annonce l’approche du Sauveur, la réconciliation du monde avec Dieu, et les biens du siècle futur. Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, qui annoncent le bien ! Ils sont nombreux, en effet, il y en a plus d’un. Oui, dis-je, bien des messagers, une longue suite de messagers nous sont venus dès le commencement du monde, poussés par le même esprit : ils n’avaient tous qu’un cri, tous qu’une parole : il vient, le voilà (Ezech. XXXII, 8). » Et d’où sont partis ces courriers, demandez-vous ? L’Écriture le dit : c’est, «d’un pays élevé (Isa. XLVI, 11), » de la terre des vivants qui est séparée par une très grande distance de cette terre des mourants. Entre eux et nous, se trouve un grand abîme. C’est de là pourtant que les Prophètes ont été envoyés aussi bien que les anges : car, si corporellement : ils résidaient ici-bas, quand ils étaient envoyés, ils étaient transportés là-haut en esprit pour y voir et y entendre ce qu’ils devaient annoncer aux humains. Ces messagers sont l’eau rafraîchissante, et le breuvage salutaire de l’âme que la soif tourmente; en effet, l’envoyé qui annonce à cette âme l’arrivée ou les autres mystères du Sauveur, puise et lui verse à boire les eaux de joie des fontaines du Seigneur, en sorte qu’elle semble répondre à ce message, à Isaïe, ou à tout autre prophète, en leur adressant les paroles d’Elisabeth, parce qu’elle a reçu l’effusion du même esprit que reçut cette femme fidèle : « Et d’où me vient le bonheur que mon Seigneur s’approche de moi (Luc. 1, 63) ? » Voici que depuis qu’ont retenti à mes oreilles les paroles de votre message, mon esprit a tressailli de joie en moi, et brûle de se porter à la rencontre du Dieu qui vient le sauver.

2. Et en vérité, mes frères, il faut aller au-devant de Jésus-Christ, dans le transport de notre âme. Il faut saluer de loin celui qui fait annoncer sa délivrance à Jacob, ou du moins lui rendre ses salutations. « Je n’aurai point de honte à saluer mon ami », dit le sage (Eccle. XXII, 31) ; à combien plus forte raison n’en éprouverai-je pas à lui rendre son salut. O lumière salutaire de mon Sauveur et de mon Dieu ! quelle bonté vous avez eue en saluant vos serviteurs, quelle bonté plus grande encore vous a porté à les sauver ! Le salut ne serait point parfait pour nous, si vous faisiez annoncer la délivrance sans l’accorder. Cette grâce, vous l’avez accordée, non seulement en saluant dans un baiser de paix, c’est-à-dire par votre union avec la chair, ceux à qui vous aviez adressé des paroles pacifiques, mais encore en leur procurant le salut par votre mort sur la croix. Que notre esprit s’élève donc dans le transport de sa joie, qu’il coure à la rencontre de son Sauveur, qu’il l’adore et le salue en le voyant venir de loin, qu’il lui crie « Sauvez-moi, ô Seigneur, prospérez ! Béni soyez-vous, vous qui devez venir au nom du Seigneur (Psalm. CXVII, 25). » Salut, ô vous qui venez nous sauver, béni soyez-vous, vous qui apportez la bénédiction. Réussissez donc, ô Seigneur, qui venez vers les hommes les mains pleines de salut et de prospérité. Regardez, marchez heureusement et régnez. Le Père, le Dieu de notre salut, assurera le succès de votre démarche. Il réussira, dit le Père, dans toutes les entreprises pour lesquelles je l’ai envoyé non selon les désirs des hommes charnels, non selon la volonté de Pierre qui avait horreur de le voir souffrir. Et tout ce qu’il fera, prospèrera Psalm. I, 3) ; » non point d’après la volonté précipitée des hommes, mais pour le succès de leur véritable salut. Le, salut que donnent les hommes est vain ; mais notre salut est œuvre du Seigneur, qui nous l’a assuré au prix de son sang, et qui nous le donne en récompense, et nous le verse en breuvage. Venez donc, ô Seigneur, sauvez-moi et je serai sauvé. Venez, montrez-nous votre visage, et nous seront sauvés, « car nous vous avons attendit (Isa. XXXIII, 2). Voilà comment, par l’amour et par le désir, les prophètes et les justes marchaient avec ardeur à la rencontre du Christ quand il devait venir, souhaitaient le voir des yeux du corps, s’il était possible, ce qu’ils apercevaient en esprit. Aussi le Seigneur a-t-il dit à ses disciples : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez. Je vous le dis, beaucoup de Prophètes et de Rois ont voulu voir ce que vous avez sous les yeux, et ne l’ont pas vu (Luc, I, 23).»

Abraham, votre père, a aussi tressailli en désirant contempler mon jour : il l’a vu, mais dans les enfers, et il s’est réjoui. C’est là ce qui condamne la torpeur et la dureté de notre cœur, si notre âme ne regarde pas Jésus-Christ avec un vif sentiment de joie spirituelle.

3. Nous attendons le jour anniversaire de la naissance du Christ; on nous promet, avec le bon plaisir du Seigneur, la joie de le voir bientôt. L’Écriture paraît exiger de nous une joie qui élève notre esprit au-dessus de lui et le fasse se porter, si je puis parler ainsi, à la rencontre de Jésus-Christ, se jeter en avant dans son impatience de tout retard, et s’efforcer de contempler les évènements à venir. Tous les avertissements par lesquels l’Écriture nous engage à marcher au-devant du Seigneur se rapportent, comme je le crois, non seulement à son second avènement, mais encore à son premier. Comment cela, dites-vous? Parce que, comme nous accourons au second par le mouvement et le tressaillement de notre corps; de même, trous devons aller vers le premier par l’affection et le mouvement du cœur. Vous le savez, en effet, lorsque nous aurons repris, dans la résurrection, des corps nouveaux, comme l’Apôtre nous l’enseigne, « Nous serons transportés sur les nuages au-devant de Jésus-Christ dans les airs et par là nous serons toujours avec le Seigneur (I Thessal. IV, 16). » Quant à présent il ne manque pas de nues qui soulèvent dans les airs nos esprits, s’ils ne sont pas trop lourds ou trop attachés à la terre, et ainsi nous serons avec le Seigneur, au moins une dernière heure. Si je ne m’abuse, vous connaissez par expérience ce que je vous dis, vous l’avez senti, lorsque les nuées ont fait entendre leur bruit, c’est-à-dire, lorsque, dans l’Église, ont retenti les voix des Prophètes ou des apôtres, et lorsque vos sens se sont élevés, comme sur le dos des nuées, à cette hauteur, et ont été ravis au point de voir en quelque sorte, la gloire du Seigneur. Alors, si je ne me trompe, a brillé à vos yeux la vérité des paroles que le Seigneur fit tomber de cette nuée qu’il a placée pour vous servir de char tous les jours : «Le sacrifice de louange m’honorera : et c’est là la route par où je lui montrerai le salut de Dieu (Psalm. XLIX, 23). » Qu’il en soit donc ainsi, que le Seigneur vienne à vous avant son avènement, et qu’il vous visite familièrement avant de venir d’une manière générale et commune. « Je ne vous laisserai point orphelins,» dit-il : «Je m’en vais et je viendrai à vous (Joan. XIV, 18). » Et selon le mérite et le désir de chacun, cet avènement, où le Seigneur se réalise fréquemment en nous, dans le temps qui s’écoule entre le premier et le second, en nous conformant au premier et en nous préparant au second, il se fait actuellement en nous, pour que le Seigneur, dans le premier, ne soit point venu en vain, ou pour que dans le dernier il n’arrive pas irrité contre nous. Par cette arrivée, il s’efforce de réformer notre orgueil, en le rendant conforme à son humilité, absolument comme il réformera notre corps d’humilité, et le rendra semblable à son corps glorieux qui brillera lorsqu’il reviendra sur la terre. Il faut désirer de toute l’ardeur de nos vœux et demander avec instance cet avènement familier qui nous applique la grâce du premier et nous promette le bienfait de celui de la fin des temps. « Parce que Dieu chérit la miséricorde et la vérité, le Seigneur donnera la grâce et la gloire (Psalm. LXXXIII, 12), » la grâce dans sa miséricorde et la gloire par la vérité.

Guerric d’Igny – Sermon 2 pour l’avènement de Notre-Seigneur – Extraits 1-3
Texte intégral

Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)

La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.


Solennités en décembre

JEUDI 8 DECEMBRE – SOLENNITE DE L’IMMACULEE CONCEPTION

- Messe à 10h et horaire du dimanche

SAMEDI 10 DECEMBRE – Férie de l’Avent

- 11h30 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h : Adoration eucharistique
– 17h00
: Vêpres

SAMEDI 24 DECEMBRE – Vigile de Noël

Horaires de semaine jusqu’à :
– 16h45 : Vêpres + Adoration
– pas de complies
– 22h00 : Offices des Vigiles de Noël
– minuit : Messe de Noël

DIMANCHE 25 DECEMBRE – SOLENNITE DE LA NATIVITE DU SEIGNEUR

Horaire habituel du dimanche
– 7h30 : Laudes
– 8h45 : Tierce
– 10h00
: Messe du Jour de Noël
– 11h45
: Sexte
– 13h30 : None
– 17h00 : Vêpres + Adoration
– 20h00 : Complies

LUNDI 26 DECEMBRE

Jour de désert :
– 7h30 : Laudes
– 8h30 : Messe
– 18h00 : Vêpres

VENDREDI 30 DECEMBRE – Fête de la Sainte Famille

- Horaire habituel

SAMEDI 31 DECEMBRE – Octave de la Nativité

Horaires de semaine jusqu’à :
– 20h00 : Complies
– Veillée de prière

DIMANCHE 1er JANVIER

Horaires habituel du dimanche – Messe à 10h  

LUNDI 2 JANVIER

Jour de désert :
– 7h30 : Laudes
– 8h30 : Messe
– 18h00 : Vêpres

N.B. tous les lundis, jours de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Décembre-2016  


Concert de Noël – 18 décembre

LE DIMANCHE 18 DECEMBRE 2016 – A 15H30 dans L’EGLISE DE L’ABBAYE

Concert de Noël par le Choeur Tourrettissimo

concert-noel-2016

Choeur Tourrettissimo

Mezzo-soprano : Géraldine Mélac
Sopraniste : Jérémy Bertini
Piano : Olivier Augé-Laribé
Direction : Jean-Pierre Grégoire
Avec la participation exceptionnelle de Philippe Bender, flûte traversière

ENTREE : 12 € au profit de la rénovation de l’abbaye

Parking assuré


Horaires des offices

Changement d’horaires – Nouvelle année liturgique

A partir de Dimanche 27 novembre 2016 – 1er Dimanche de l’Avent

  • En semaine la Messe sera à 8h30 – suivie de Tierce
  • Dimanche et Solennités : Tierce à 8h45, Messe à 10h

Produits Monastic – France 5

Emission « LA QUOTIDIENNE » de France 5 – mardi 15 novembre 2016 – 11h45

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Présentation pédagogique des produits monastiques, vendus sous le label « Monastic »
Participeront à l’émission :
  • Frère Benoît, Bénédictin de la Pierre qui Vire, Président de Monastic
  • Marie-Catherine Paquier, professeur de marketing
  • Frère Joseph, Bénédictin de Maylis, pour « les Boutiques de Théophile »

Extrait de l’émission du 15 novembre – Reportage à Aiguebelle



Solennités en novembre

MARDI 1er NOVEMBRE – FÊTE DE TOUS LES SAINTS – Solennité

Horaires habituels du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 12 NOVEMBRE – Férie

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres

N.B. – les lundis 7, mardi 15 et lundi 21, jours de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier liturgique du mois – Messes-Novembre-2016  


Novembre – Mois des Saints

NOVEMBRE

La Porte du Paradis - Tim Steward

La Porte du Paradis – Tim Steward

MOIS DES SAINTS

CULTE DES SAINTS

COMMUNION DES SAINTS

Ecoutons Saint Bernard nous parler de son « triple désir du culte des saints »

Sermon de Saint Bernard pour la Toussaint

5.1 A quoi bon pour les saints notre louange ? A quoi bon notre célébration de leur culte ? A quoi bon même cette fête solennelle que nous leur consacrons ? A quoi leur servent nos hommages terrestres, alors que, selon la promesse très sûre du Fils, le Père céleste en personne les honore (cf Jn 12, 26) ? Que leur font nos éloges ? Déjà ils sont comblés !

5.2 Oui, mes bien-aimés, il en est ainsi : les saints n’ont nul besoin de nos honneurs, et notre ferveur à les célébrer ne leur apporte rien. En vérité, lorsque nous vénérons leur mémoire, il y va de notre intérêt, non du leur. Et voulez-vous savoir à quel point cela nous est utile ? Personnellement, j’en témoigne, lorsque je fais mémoire des saints, je ressens en moi un désir violent qui m’enflamme. Et ce désir est triple.

5.3 On dit communément : Loin des yeux, loin du cœur. L’œil, c’est la mémoire. Et penser aux saints, c’est en quelque sorte les voir. C’est de cette manière que nous avons part dans la Terre des Vivants (Ps 141, 6). Et ce n’est pas une part médiocre, si, comme il convient, l’élan de notre affection accompagne notre mémoire. Oui, je le redis, notre vie est dans le ciel (Ph 3, 20), même si c’est d’une manière différente de celle des saints. Ils s’y trouvent dans leur être même, nous y sommes en nos désirs; ils y sont par leur présence, nous y sommes par notre mémoire.

5.4 Ah ! Quand serons-nous, nous aussi, réunis à nos pères ? Quand leur serons-nous présents dans notre être même ? Voici, en effet, le premier désir que la mémoire des saints éveille ou fait grandir en nous : le désir de jouir de leur compagnie si délectable, le désir de devenir les concitoyens et les commensaux des esprits bienheureux, le désir de nous mêler au groupe des patriarches, aux cortèges des prophètes, au collège des apôtres, aux foules innombrables des martyrs, à l’assemblée des confesseurs, aux chœurs des vierges, en un mot le désir de partager la communion et l’allégresse de tous les saints.

6.1 Toute évocation de l’un des saints est comme une étincelle, mieux, comme une torche brûlante qui enflamme les cœurs aimants et leur donne soif de voir leur visage et de les embrasser. A tel point que très souvent ils se considèrent même comme déjà parmi eux, et le cœur tout vibrant ils se jettent avec un immense désir tantôt vers tous les saints à la fois, tantôt vers tel ou tel d’entre eux.

6.2 A l’opposé, quelle négligence ce serait, quelle paresse, plus encore quelle démence que de ne pas nous employer, par la fréquence de nos aspirations et par l’extrême ferveur de notre affection, à rompre avec cette vie-ci et à nous projeter au milieu de ces foules comblées d’un si grand bonheur ! Malheur à nous et à nos cœurs endurcis ! Oui, malheur à nous à cause de ce péché que l’Apôtre reproche aux païens : ils ont manqué de cœur (Rm 1, 31) !

6.3 Voici que la célèbre Eglise des premiers-nés (He 12, 23) nous attend, et nous n’y prêtons pas attention ! Les saints nous désirent, et nous n’en tenons pas compte ! Les justes comptent sur nous, et nous restons indifférents ! Réveillons-nous, mes frères, ressuscitons avec le Christ, recherchons les réalités d’en haut, savourons les réalités d’en haut (Col 3, 1-2). Désirons ceux qui nous désirent, hâtons-nous vers ceux qui nous attendent, courons par les élans de notre cœur au-devant de ceux qui comptent sur nous.

6.4 Car dans notre communion présente, il n’est nulle sécurité, nulle perfection, nul repos. Et pourtant même ici, qu’il est bon, qu’il est agréable d’habiter en frères, tous ensemble (Ps 132,1) ! Toutes les contrariétés, intérieures ou extérieures, sont allégées du fait de la compagnie de frères si proches, avec qui nous ne formons qu’un cœur et qu’une âme (Ac 4, 32) dans le Seigneur. Combien plus douce alors, plus délicieuse, plus heureuse, cette communion du ciel, où ne subsistera aucun soupçon, aucune dissension, où un parfait amour nous liera tous en une indissoluble alliance : tout comme le Père et le Fils sont un, de même nous aussi nous serons un en eux (cf Jn 17, 21) !

7.1 Mais ce n’est pas seulement la compagnie des saints qu’il nous faut souhaiter pour nous, c’est aussi leur bonheur. De manière à ambitionner avec une extrême ferveur la gloire de ceux dont nous désirons déjà la présence. […]

9.1 Tel est donc le deuxième désir que le souvenir des saints suscite en nous : que le Christ se montre à nous, tout comme à eux, dans sa gloire, et que nous aussi nous puissions apparaître avec lui dans la gloire. […]

10.1 Pour qu’il nous soit permis d’espérer cette gloire et d’aspirer à un si grand bonheur, il nous faut aussi désirer intensément le secours de la prière des saints. Ainsi, ce que nous sommes incapables d’obtenir par nous-mêmes nous sera donné grâce à leur intercession.

10.2 Pitié pour moi, pitié pour moi, vous du moins, mes amis (Jb 19,21). Car vous connaissez les dangers que nous courons, vous connaissez la glaise dont nous sommes pétris (Ps 102,14), vous connaissez notre ignorance et les ruses de nos adversaires, vous connaissez leur violence et notre fragilité. Oui, c’est à vous que je m’adresse, vous qui êtes passés par la même épreuve, vous qui avez soutenu les mêmes combats, vous qui avez échappé aux mêmes pièges, vous qui par votre expérience de la souffrance avez appris la compassion (cf He 5,8).

10.3 J’ai cette confiance que les anges aussi ne dédaigneront pas de visiter ceux qui sont à leur image. […] Il y a entre eux et nous une ressemblance en ce qui concerne l’être spirituel et sa structure rationnelle. Pourtant même si, à cause de cette ressemblance, j’estime pouvoir compter sur eux, je suis d’avis de mettre une confiance encore plus grande en ceux dont je sais qu’ils partagent ma condition humaine même : ils éprouvent nécessairement une miséricorde plus intime et plus particulière pour ceux qui sont l’os de leur os et la chair de leur chair (Gn 2,23).

11.1 D’ailleurs, lors de leur passage de ce monde vers le Père (cf Jn 13,1), ils nous ont laissé des gages saints. C’est auprès de nous que leurs corps ont été ensevelis dans la paix (Si 44,14), eux dont les noms vivent pour toujours, autrement dit eux dont la gloire n’est jamais ensevelie. Loin de vous, âmes saintes, loin de vous cette cruauté de l’échanson du Pharaon : aussitôt rétabli au rang qu’il occupait auparavant, il oublia Joseph, le saint, retenu prisonnier dans son cachot (Gn 40,13-23). C’est qu’ils n’étaient pas, l’un et l’autre, des membres dépendants d’une même tête. […]

11.2 Ce n’est pas ainsi que notre Jésus aurait pu oublier le brigand crucifié avec lui (Lc 23,40). Ce qu’il avait promis, il l’a tenu : le jour même où le brigand souffrit avec lui, il régna aussi avec lui (cf 2 Tm 2,12).

11.3 Pour nous de même, si nous ne sommes pas des membres dépendants de la même tête que les saints, quelle raison avons-nous de les célébrer aujourd’hui dans une fête aussi solennelle et un tel élan d’affection ? Mais celui qui a dit : Si un seul membre est à l’honneur, tous les membres partagent sa joie, a affirmé aussi : si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance (1 Co 12,26). Voilà donc la solidarité qui nous unit, eux et nous : nous, nous partageons leur joie, eux, ils partagent nos souffrances. En pensant à eux d’un cœur aimant, nous participons à leur victoire, tandis qu’eux-mêmes combattent parmi nous et pour nous, en intervenant avec bonté.

11.4 Nous ne saurions douter de leur attention pleine de bonté à notre égard, puisque, dans l’impossibilité où ils sont de parvenir sans nous à la perfection (He 11,40) – je l’ai rappelé ci-dessus – ils nous attendent. Oui, ils nous attendent jusqu’au jour où nous recevrons, nous aussi, notre récompense. De la sorte, lors du dernier et grand jour de la fête, tous les membres du corps ensemble concourront à former avec leur tête si élevée l’Homme parfait (Ep 4,13), et Jésus-Christ uni à tout son héritage recevra la louange, lui notre Seigneur qui est, au-dessus de tout, Dieu béni, digne de louange et de gloire pour les siècles (Rm 9,5 et Dn 3,56).

Extrait du sermon 5 pour la Toussaint (5-11)
Texte intégral


Solennités en octobre

VENDREDI 7 OCTOBRE – Notre-Dame du Rosaire – Mémoire

- Messe à 11h

SAMEDI 8 OCTOBRE – Sainte Réparate – Patronne du diocèse – Fête

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres

LUNDI 17 OCTOBRE – Saint Ignace d’Antioche, martyr – Mémoire

– Messe à 9h (horaire modifié)

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois – Messes-Octobre-2016 


Oct. – Chercher le Seigneur

MOIS D’OCTOBRE

© mariettothebest / Fotolia

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CHERCHER LE SEIGNEUR,

SANS CESSE…

AVEC SIMPLICITE…

AVEC PERSEVERANCE…

Ecoutons Saint Bernard dans les sermons 37 et 24

Aussi, mes frères, puisqu’il est bien certain et bien vrai que vous êtes la race qui cherche le Seigneur, qui cherche à voir la face du Dieu de Jacob, que vous dirai-je, sinon ce que le même prophète disait jadis : «Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse. Cherchez donc le Seigneur, et fortifiez-vous de plus en plus dans cette recherche, cherchez sa face sans cesse » (Ps 104, 3) ? Et ce qu’un autre prophète disait aussi : « Si vous cherchez, cherchez. » Qu’est-ce à dire, « Si vous cherchez, cherchez ? cherchez-le dans la simplicité de votre cœur » (Is 21, 12). Ne cherchez pas autre chose autant que lui, ni autre chose que lui, ni autre chose après lui. « Cherchez-le dans la simplicité de votre cœur. »

Il est simple par sa nature et il demande un cœur simple, d’ailleurs, c’est avec les simples qu’il converse. « Un homme double est inconstant dans toutes ses voies » (Jac, 1, 6). Celui que vous cherchez ne peut être trouvé par ceux qui ne croient que pour un temps et qui se retirent quand l’heure de la tentation arrive. Il est l’éternité même, on ne saurait donc la trouver, si on ne la recherche avec persévérance.

Il est dit encore : « Malheur au pécheur qui parcourt la terre par deux routes à la fois » (Si 2, 14); car « on ne peut servir deux maîtres en même temps » (Luc 16, 13). Aussi ce tout, cette perfection, cette plénitude n’aime-t-elle pas une telle duplicité. Il est indigne d’elle de se laisser trouver par ceux qui ne la recherchent pas avec un cœur pur. Après tout, si on éprouve du dégoût « pour le chien qui retourne à ce qu’il a vomi et pour le porc qui se vautre dans sa bauge de boue » (2 P 2, 12) et si Dieu se met aussi à rejeter de sa bouche celui qu’il trouve tiède (Ap 3, 16) que sera-ce de l’hypocrite et du traître? Si celui qui fait l’œuvre de Dieu avec négligence est maudit, que sera-ce de celui qui le fait avec fraude. Fuyons cette duplicité, mes très chers frères et tenons-nous en garde par tous les moyens possibles contre le levain des Pharisiens.

Dieu est vérité et il veut que ceux qui le cherchent le cherchent en esprit et en vérité. Si nous ne voulons pas le chercher en vain, cherchons-le avec persévérance. Ne cherchons pas autre chose que lui, ni autre chose avec lui et ne nous détournons pas de lui pour nous porter vers autre chose que lui. Il est plus facile que le ciel et la terre passent que de voir ceux qui le cherchent ainsi, ne le pas trouver, ceux qui le demandent de cette manière, ne pas le recevoir, ceux qui frappent de la sorte, ne pas se voir ouvrir la porte.

Sermon XXXVII, 9  – Sur le travail de la moisson

Persévère (dans l’attention à la Parole), exerce-toi à la pratiquer constamment jusqu’à ce que l’Esprit te dise de te reposer de tes travaux (Apoc 14,13). Dans cette Parole tu goûteras le doux repos, tu t’endormiras tranquillement (Ps 4,9) jusqu’à ce que vienne l’heure où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront la voix de Dieu et sortiront.

Sermon XXIV, 4 (extraits)

Extraits des sermons divers de Saint Bernard

– Sermon XXXVII, 9  – Sur le travail de la moisson
Texte intégral
– Sermon XXIV, 4 (extraits)
Texte intégral


Journées du Patrimoine

17 et 18 SEPTEMBRE 2016 :  JOURNÉES DU PATRIMOINE

ABBAYE CISTERCIENNE NOTRE-DAME DE LA PAIX À CASTAGNIERS

“VILLAGE PERCHÉ ENTRE MER ET MONTAGNE”

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SAMEDI 17 SEPTEMBRE

  •  APRES-MIDI : 15H00

DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

  • APRES-MIDI : 15H00

DÉCOUVERTE COMMENTÉE DU SITE 

PARKING ASSURÉ ABBAYE NOTRE-DAME DE LA PAIX - 271 ROUTE DE ST BLAISE – CASTAGNIERS
Tél. 04 93 08 05 12 – e-mail : abbayedecastagniers.accueil@orange.fr

ACCÈS :

  1. Par la D. 6202, au rond-point Castagniers-Les Moulins, D 14, Castagniers Village et Rte de St Blaise, Grand portail sur la gauche.
  2. De Nice-Nord, prendre vers Gairaut, Aspremont, et D 14, Rte de St Blaise.
  3. De Nice-Est, prendre vers St André de la Roche, puis D 19 Tourrette-Levens, Aspremont et D 14, Rte de St Blaise.

Voir également la page : comment venir à l’Abbaye ?


Solennités en septembre

JEUDI 8 SEPTEMBRE – Solennité de la Nativité de la Vierge Marie

- Messe à 10h

SAMEDI 10 SEPTEMBRE – Bienheureux Ogier – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres

MERCREDI 14 SEPTEMBRE – Solennité de La Croix Glorieuse

- Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h – Retraite communautaire du 5 au 11 septembre

Calendrier du mois – Messes-Septembre-2016 


Sept. – Immaculée Conception

MOIS DE SEPTEMBRE – IMMACULEE CONCEPTION

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VIERGE

IMMACULEE

NOTRE MERE A TOUS

Ecoutons Isaac de l’Etoile dans son sermon 51

« Parcourant du regard ceux qui étaient assis autour de lui, Jésus dit : ‘ Voici ma mère et mes frères ‘ » (Mc 3,34)

La Vierge Marie occupe à bon droit la première place dans l’assemblée des justes, elle qui a engendré véritablement le premier d’entre eux tous. Le Christ en effet est « le premier-né d’un grand nombre de frères » (Rm 8,29)… C’est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de cette vierge mère qu’est l’Église s’applique en particulier à la Vierge Marie ; et ce qui est dit en particulier de la vierge mère qu’est Marie se comprend en général de l’Église vierge mère. Lorsqu’un texte parle de l’une ou de l’autre, il peut être appliqué presque sans distinction à l’une et à l’autre.

Chaque âme croyante est également, à sa manière, épouse du Verbe de Dieu, mère, fille et sœur du Christ, à la fois vierge et féconde. La Sagesse même de Dieu, le Verbe du Père, désigne à la fois l’Église au sens universel, Marie dans un sens très spécial et chaque âme croyante en particulier… L’Écriture dit : « Je demeurerai dans l’héritage du Seigneur » (Si 24,12). L’héritage du Seigneur, au sens universel, c’est l’Église, plus spécialement c’est Marie, et c’est l’âme de chaque croyant en particulier. En la demeure du sein de Marie, le Christ est resté neuf mois, en la demeure de la foi de l’Église, il restera jusqu’à la fin de ce monde, et dans la connaissance et l’amour de l’âme du croyant, pour les siècles des siècles.

Extrait du sermon 51, 8-9 d’Isaac de l’Étoile
Sermon 51 ; PL 194, 1862 (trad. Orval rev. ; cf SC 339 et bréviaire 2e sam. Avent

Qui est Isaac de l’Etoile

De nationalité anglaise, né vers 1110, venu en France tout jeune pour achever ses études, Isaac entre sans doute à l’abbaye de Pontigny. En 1147, il devient abbé du monastère de l’Étoile, de la filiation de Pontigny, non loin de Poitiers. Puis on le trouve dans l’île de Ré, où le monastère de Notre-Dame des Châteliers, qu’il a fondé, vit dans une grande pauvreté. Il y meurt en 1178. Isaac est un homme cultivé, il a reçu une bonne formation littéraire, philosophique, théologique, il a beaucoup d’idées originales qu’il exprime de façon imagée.

Comme tout bon cistercien, Isaac a écrit un traité « De anima », mais son ouvrage le plus important, par lequel il exerça le plus d’influence, est un recueil de 54 sermons disposés selon l’année liturgique, qu’il veut être « une exhortation capable d’édifier les frères ». L’abbé parle à ses moines dans le but de leur apporter une nourriture spirituelle, et de les faire progresser. Il y fait preuve d’une profonde unité intérieure. C’est le Christ qui recrée l’unité dans le coeur de l’homme après la rupture du péché. Et c’est le Christ aussi qui refait l’unité du Corps mystique, le Christ total.

Source : Abbaye de Cîteaux