Archive de la Catégorie ‘News’

Oct. – Chercher le Seigneur

MOIS D’OCTOBRE

© mariettothebest / Fotolia

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CHERCHER LE SEIGNEUR,

SANS CESSE…

AVEC SIMPLICITE…

AVEC PERSEVERANCE…

Ecoutons Saint Bernard dans les sermons 37 et 24

Aussi, mes frères, puisqu’il est bien certain et bien vrai que vous êtes la race qui cherche le Seigneur, qui cherche à voir la face du Dieu de Jacob, que vous dirai-je, sinon ce que le même prophète disait jadis : «Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse. Cherchez donc le Seigneur, et fortifiez-vous de plus en plus dans cette recherche, cherchez sa face sans cesse » (Ps 104, 3) ? Et ce qu’un autre prophète disait aussi : « Si vous cherchez, cherchez. » Qu’est-ce à dire, « Si vous cherchez, cherchez ? cherchez-le dans la simplicité de votre cœur » (Is 21, 12). Ne cherchez pas autre chose autant que lui, ni autre chose que lui, ni autre chose après lui. « Cherchez-le dans la simplicité de votre cœur. »

Il est simple par sa nature et il demande un cœur simple, d’ailleurs, c’est avec les simples qu’il converse. « Un homme double est inconstant dans toutes ses voies » (Jac, 1, 6). Celui que vous cherchez ne peut être trouvé par ceux qui ne croient que pour un temps et qui se retirent quand l’heure de la tentation arrive. Il est l’éternité même, on ne saurait donc la trouver, si on ne la recherche avec persévérance.

Il est dit encore : « Malheur au pécheur qui parcourt la terre par deux routes à la fois » (Si 2, 14); car « on ne peut servir deux maîtres en même temps » (Luc 16, 13). Aussi ce tout, cette perfection, cette plénitude n’aime-t-elle pas une telle duplicité. Il est indigne d’elle de se laisser trouver par ceux qui ne la recherchent pas avec un cœur pur. Après tout, si on éprouve du dégoût « pour le chien qui retourne à ce qu’il a vomi et pour le porc qui se vautre dans sa bauge de boue » (2 P 2, 12) et si Dieu se met aussi à rejeter de sa bouche celui qu’il trouve tiède (Ap 3, 16) que sera-ce de l’hypocrite et du traître? Si celui qui fait l’œuvre de Dieu avec négligence est maudit, que sera-ce de celui qui le fait avec fraude. Fuyons cette duplicité, mes très chers frères et tenons-nous en garde par tous les moyens possibles contre le levain des Pharisiens.

Dieu est vérité et il veut que ceux qui le cherchent le cherchent en esprit et en vérité. Si nous ne voulons pas le chercher en vain, cherchons-le avec persévérance. Ne cherchons pas autre chose que lui, ni autre chose avec lui et ne nous détournons pas de lui pour nous porter vers autre chose que lui. Il est plus facile que le ciel et la terre passent que de voir ceux qui le cherchent ainsi, ne le pas trouver, ceux qui le demandent de cette manière, ne pas le recevoir, ceux qui frappent de la sorte, ne pas se voir ouvrir la porte.

Sermon XXXVII, 9  – Sur le travail de la moisson

Persévère (dans l’attention à la Parole), exerce-toi à la pratiquer constamment jusqu’à ce que l’Esprit te dise de te reposer de tes travaux (Apoc 14,13). Dans cette Parole tu goûteras le doux repos, tu t’endormiras tranquillement (Ps 4,9) jusqu’à ce que vienne l’heure où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront la voix de Dieu et sortiront.

Sermon XXIV, 4 (extraits)

Extraits des sermons divers de Saint Bernard

– Sermon XXXVII, 9  – Sur le travail de la moisson
Texte intégral
– Sermon XXIV, 4 (extraits)
Texte intégral


Journées du Patrimoine

17 et 18 SEPTEMBRE 2016 :  JOURNÉES DU PATRIMOINE

ABBAYE CISTERCIENNE NOTRE-DAME DE LA PAIX À CASTAGNIERS

“VILLAGE PERCHÉ ENTRE MER ET MONTAGNE”

abbaye-160319-2

SAMEDI 17 SEPTEMBRE

  •  APRES-MIDI : 15H00

DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

  • APRES-MIDI : 15H00

DÉCOUVERTE COMMENTÉE DU SITE 

PARKING ASSURÉ ABBAYE NOTRE-DAME DE LA PAIX - 271 ROUTE DE ST BLAISE – CASTAGNIERS
Tél. 04 93 08 05 12 – e-mail : abbayedecastagniers.accueil@orange.fr

ACCÈS :

  1. Par la D. 6202, au rond-point Castagniers-Les Moulins, D 14, Castagniers Village et Rte de St Blaise, Grand portail sur la gauche.
  2. De Nice-Nord, prendre vers Gairaut, Aspremont, et D 14, Rte de St Blaise.
  3. De Nice-Est, prendre vers St André de la Roche, puis D 19 Tourrette-Levens, Aspremont et D 14, Rte de St Blaise.

Voir également la page : comment venir à l’Abbaye ?


Solennités en septembre

JEUDI 8 SEPTEMBRE – Solennité de la Nativité de la Vierge Marie

- Messe à 10h

SAMEDI 10 SEPTEMBRE – Bienheureux Ogier – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres

MERCREDI 14 SEPTEMBRE – Solennité de La Croix Glorieuse

- Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h – Retraite communautaire du 5 au 11 septembre

Calendrier du mois – Messes-Septembre-2016 


Sept. – Immaculée Conception

MOIS DE SEPTEMBRE – IMMACULEE CONCEPTION

MARIEImmaculeeConception-360

VIERGE

IMMACULEE

NOTRE MERE A TOUS

Ecoutons Isaac de l’Etoile dans son sermon 51

« Parcourant du regard ceux qui étaient assis autour de lui, Jésus dit : ‘ Voici ma mère et mes frères ‘ » (Mc 3,34)

La Vierge Marie occupe à bon droit la première place dans l’assemblée des justes, elle qui a engendré véritablement le premier d’entre eux tous. Le Christ en effet est « le premier-né d’un grand nombre de frères » (Rm 8,29)… C’est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de cette vierge mère qu’est l’Église s’applique en particulier à la Vierge Marie ; et ce qui est dit en particulier de la vierge mère qu’est Marie se comprend en général de l’Église vierge mère. Lorsqu’un texte parle de l’une ou de l’autre, il peut être appliqué presque sans distinction à l’une et à l’autre.

Chaque âme croyante est également, à sa manière, épouse du Verbe de Dieu, mère, fille et sœur du Christ, à la fois vierge et féconde. La Sagesse même de Dieu, le Verbe du Père, désigne à la fois l’Église au sens universel, Marie dans un sens très spécial et chaque âme croyante en particulier… L’Écriture dit : « Je demeurerai dans l’héritage du Seigneur » (Si 24,12). L’héritage du Seigneur, au sens universel, c’est l’Église, plus spécialement c’est Marie, et c’est l’âme de chaque croyant en particulier. En la demeure du sein de Marie, le Christ est resté neuf mois, en la demeure de la foi de l’Église, il restera jusqu’à la fin de ce monde, et dans la connaissance et l’amour de l’âme du croyant, pour les siècles des siècles.

Extrait du sermon 51, 8-9 d’Isaac de l’Étoile
Sermon 51 ; PL 194, 1862 (trad. Orval rev. ; cf SC 339 et bréviaire 2e sam. Avent

Qui est Isaac de l’Etoile

De nationalité anglaise, né vers 1110, venu en France tout jeune pour achever ses études, Isaac entre sans doute à l’abbaye de Pontigny. En 1147, il devient abbé du monastère de l’Étoile, de la filiation de Pontigny, non loin de Poitiers. Puis on le trouve dans l’île de Ré, où le monastère de Notre-Dame des Châteliers, qu’il a fondé, vit dans une grande pauvreté. Il y meurt en 1178. Isaac est un homme cultivé, il a reçu une bonne formation littéraire, philosophique, théologique, il a beaucoup d’idées originales qu’il exprime de façon imagée.

Comme tout bon cistercien, Isaac a écrit un traité « De anima », mais son ouvrage le plus important, par lequel il exerça le plus d’influence, est un recueil de 54 sermons disposés selon l’année liturgique, qu’il veut être « une exhortation capable d’édifier les frères ». L’abbé parle à ses moines dans le but de leur apporter une nourriture spirituelle, et de les faire progresser. Il y fait preuve d’une profonde unité intérieure. C’est le Christ qui recrée l’unité dans le coeur de l’homme après la rupture du péché. Et c’est le Christ aussi qui refait l’unité du Corps mystique, le Christ total.

Source : Abbaye de Cîteaux


Solennités en août

SAMEDI 13 AOUT – Sainte Vierge – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres

LUNDI 15 AOUT – Solennité de L’Assomption de la Vierge Marie

- Horaire du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 20 AOUT – Solennité de Saint Bernard

- Horaire du dimanche – Messe à 10h

N.B. – les lundis 8, 22 et 29 et mardi 16 août, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois – Messes-Aout-2016


Août – Saint Bernard

MOIS D’AOUT – SAINT BERNARD

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Le retour du fils prodigue. Détail d’un vitrail de la basilique du Sacré-Coeur de Paray-le-Monial. Photo: Flickr/Lawrence OP

2016 – ANNEE DE LA MISERICORDE

A L’IMAGE DU FILS PRODIGUE

SAINT BERNARD NOUS INVITE A FAIRE PENITENCE

Sermon 13 – Les trois miséricordes de Dieu et les quatre pitiés

La première miséricorde de Dieu : sa patience

1.    Pitié pour moi, Seigneur, en ta grande miséricorde (Ps. 50, 3). De même qu’il y a des péchés petits, moyens et grands, de même y a-t-il une petite, une moyenne et une grande miséricorde. C’est donc le grand pécheur qui a besoin d’une grande miséricorde, pour que là où le péché a abondé, la grâce surabonde (Rom. 5, 20).

Par « petite miséricorde », je veux dire la patience dans laquelle Dieu, au lieu de punir immédiatement le pécheur, attend qu’il fasse pénitence. Non qu’elle soit petite en elle-même : elle l’est en comparaison des deux autres. Car en soi elle est grande ; oui, de manière absolue, elle est grande cette miséricorde que constitue l’attente de Dieu. Lorsque l’ange a péché, Dieu n’a absolument pas temporisé, il l’a précipité du ciel. Pour l’homme aussi, lorsqu’il a péché, Dieu ne lui a pas laissé de délai, il l’a aussitôt chassé du paradis.

Mais voici maintenant qu’il attend, qu’il garde le silence, et supporte le pécheur dix ans, vingt ans, et jusqu’à sa vieillesse et son âge mûr (Ps. 70, 18). Et par comparaison avec le nombre de péchés que nous commettons chaque jour, ne devons-nous pas considérer comme légers ces péchés-là, qui ont pourtant reçu sans retard leur sentence de condamnation ?

Il n’y a donc pas à s’étonner si le prophète lui-même a presque bronché, et si ses pas ont failli glisser quand il s’est indigné de voir la paix dont jouissent les pécheurs. Ceux-ci disent en effet: Comment Dieu saurait-il ? chez le Très-Haut y a-t-il connaissance ? (Ps. 72, 2, 3, II).

Mais voici la grâce de la croix du Christ et sa puissance : Par ma vie, dit le Seigneur, je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (Ez. 33, 11). A mon sens, c’est ici la voix du Christ en train de ressusciter. Comme s’il disait : que le Juif le veuille ou non, par ma vie, je ne veux pas la mort du pécheur, moi qui ai voulu mourir pour les pécheurs; je veux que ma mort porte tout son fruit, et que par elle la rédemption soit généreuse.

2.    Cette miséricorde du Seigneur, par laquelle il repousse le moment de frapper et se tient prêt à pardonner, je ne l’ai pas qualifiée de « petite » en elle-même, bien sûr, mais par comparaison avec les deux autres. Car, à elle seule, elle est absolument insuffisante pour sauver. Au contraire, elle aggrave le jugement de condamnation, selon les mots du psaume : Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu (Ps. 49.21). Écoutons l’Apôtre, tonnant à sa manière, terrible : Méprises-tu les richesses de la bonté et de la longanimité de Dieu ? Ignores-tu que sa patience devrait te conduire à la pénitence ? Mais toi, par ton endurcissement et l’impénitence de ton cœur, tu amasses contre toi un trésor de colère (Rom. 2.4 s).

Tu amasses contre toi, dit-il, des trésors de colère à la mesure des trésors de miséricorde qui t’étaient proposés et que tu méprises. Tu repousses ainsi loin de toi la miséricorde de Dieu. Et à cause de quoi ? A cause de ton endurcissement et de l’impénitence de ton cœur.

La deuxième miséricorde de Dieu : la grâce de la repentance

Or, qui fendra cet endurcissement, sinon celui qui, par sa passion, a fendu les rochers (Mt. 27. 51) ? Et qui fera le don d’un cœur pénitent, sinon celui de qui nous tenons le meilleur (Jcq. 1. 17) ?

3.    La voilà, précisément, la deuxième miséricorde, plus grande que la première, puisqu’elle empêche celle-ci d’être infructueuse et de se tourner en condamnation à mort. Elle donne la pénitence, sans laquelle la patience de Dieu non seulement ne nous sert de rien, mais nous dessert absolument. Elle peut suffire, à la vérité, pour les péchés légers. Oui, pour ces péchés dont nous ne pouvons-nous abstenir complètement tant que nous vivons dans ce corps de péché (Rom. 6.6), la pénitence quotidienne peut suffire au salut.

La troisième miséricorde de Dieu : la grâce de la libération

Mais pour ce qui est des péchés graves, de ceux qui conduisent à la mort (1 ln 5. 16), il faut non seulement la pénitence, mais la capacité de s’abstenir du péché. Chose difficile, assurément, et dont la puissance de Dieu est seule capable, puisqu’il s’agit de rejeter, loin des épaules qui l’ont reçu une fois, le joug du péché. De fait, celui qui commet le péché est esclave du péché (ln 8.34), et seule une main forte peut l’en libérer.

4. Telle est la grande miséricorde, nécessaire aux grands pécheurs, et dont il est dit : Pitié pour moi, Seigneur, en ta grande miséricorde, en tes multiples bontés.

Les quatre degrés de la bonté de Dieu

Des quatre filles de la grande miséricorde, on a dit qu’elles sont : la venue en nous de l’amertume, la mise à distance de l’occasion du péché, la force de résister, et enfin la guérison de notre volonté aimante.

Chez celui que tel ou tel péché tient captif, il arrive en effet que Dieu, dans sa bonté, envoie certains sentiments d’amertume, qui s’emparent de l’esprit de cet homme, et en chassent le plaisir pernicieux qu’il prend à ce péché. Il arrive aussi que Dieu supprime l’occasion du péché, pour que la faiblesse de l’homme n’ait plus à subir la tentation. Il arrive en outre – et c’est une grâce plus précieuse encore – que Dieu donne la force de résister, de telle manière qu’en éprouvant la tentation, l’homme réagisse avec courage et ne consente pas à pécher. Il arrive enfin que Dieu guérisse l’élan de la volonté. C’est là vraiment la situation la plus parfaite : la tentation en est si totalement extirpée que non seulement l’homme refuse d’y consentir, mais qu’il ne la ressent même plus.

Extraits des « Petits sermons » de Saint Bernard – Sermon 13

Texte intégral


Juillet – La raison de la foi

JUILLET – LA RAISON DE LA FOI

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RAISON

INTELLIGENCE

TROIS PARCOURS COMPLEMENTAIRES POUR CHERCHER DIEU

Ecoutons Gilbert de Hoyland

Sermon 4 sur le Cantique des Cantiques

LA RAISON DE LA FOI

Heureux le parcours de la raison, mais pour autant que celle-ci se maintienne à l’intérieur des règles de la foi, qu’elle n’en dépasse pas les limites et qu’elle aille de la foi à la foi ou de la foi à l’intelligence. Car l’intelligence, même si elle dépasse la foi, ne scrute pourtant rien d’autre que le contenu de la foi. L’intelligence, par rapport à la foi, ne comporte pas une plus grande certitude, mais une sérénité plus profonde. Aucune des deux n’erre ni n’hésite. Car là où se présentent l’erreur et l’hésitation, là n’est pas l’intelligence. Et là où se rencontre l’hésitation, là n’est pas la foi. Si la foi se montre capable d’admettre une erreur, elle n’est ni vraie ni catholique : ce n’est qu’une crédulité erronée.

La foi, si je puis dire, tient et possède la droite vérité ; l’intelligence, elle, scrute la vérité révélée dans sa nudité ; la raison enfin s’efforce de la révéler. La raison se situe donc, dans sa réflexion, entre la foi et l’intelligence : elle se dresse vers celle-ci mais sans se laisser régir par celle-là. La raison veut faire plus que de croire. Que veut-elle d’autre ? – concevoir. C’est une chose que de croire, une autre de discerner. Pourtant la raison ne cherche pas à concevoir autre chose que ce qu’elle saisit de la foi. Encore incapable de voir clairement, elle n’en tente pas moins, à partir d’expériences appropriées, de s’expliquer ce qu’a saisi la foi dans sa totalité. La raison s’efforce donc de dépasser la foi, mais en prenant appui sur la foi et en laissant celle-ci la retenir. D’abord elle s’avère spirituellement fervente, puis sur ses gardes, et en troisième lieu sobre. De la sorte – si je puis dire – la foi tient, la raison examine, l’intelligence regarde.

Heureux ce parcours dans lequel l’esprit, sous la conduite de la raison, s’avance en scrutant, mais sans s’éloigner de la foi – au contraire : instruit par elle et limité par elle. Car on se trompe absolument si l’on ne ramène pas tout à la norme de la foi et si l’on n’amende pas l’élan précipité de la raison pour l’amener à maturité.

Heureux parcours où la justice de Dieu se révèle de la foi à la foi. Heureux parcours où l’homme est transformé de gloire en gloire comme par l’Esprit du Seigneur. Heureux parcours où, dans l’oubli de ce qui est en arrière, on tend vers l’avant de tout son être dans le désir de saisir si possible. Oui, heureux parcours, non seulement lorsqu’on ne saisit pas toujours des réalités nouvelles et plus cachées, mais lorsque, dans un élan affectif toujours nouveau et jaillissant, on repasse en son esprit des réalités déjà perçues. Et non seulement lorsqu’on pénètre ce qui reste à découvrir, mais qu’on se souvient sans cesse de ce que l’on a déjà pénétré.

Extraits du sermon 4 sur le Cantique des Cantiques

Texte intégral

Qui est Gilbert de Hoyland

De nationalité anglaise, contemporain de Saint Bernard, Gilbert fut abbé de Swineshead, abbaye bénédictine qui passa à l’Ordre de Cîteaux en 1147. Il meurt en 1172 au monastère de Larivoir.

Son œuvre principale fut de poursuivre le « Commentaire du Cantique des Cantiques » que Bernard avait laissé inachevé en 1153. Aux 86 sermons de Bernard, il en ajouta 48 autres. Il laisse aussi 7 opuscules sur la prière, un bref sermon et 4 lettres.

Disciple fervent de Bernard, Gilbert en est un continuateur habile ; par son insistance sur l’amour, il reste bien dans le sillage de l’abbé de Clairvaux : il s’émerveille devant l’amour de Dieu qui est toujours premier et qui appelle notre réponse. À nous de nous laisser conformer au Christ progressivement. Pour lui, comme pour Bernard, l’expérience de la vie monastique doit conduire à l’expérience de Dieu ; elle est un moyen privilégié de connaissance immédiate de Dieu.

Plus d’infos…


Solennités en juillet

SAMEDI 9 JUILLET – Férie

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres

LUNDI 11 JUILLET – Solennité de Saint Benoît – Patron de l’Europe

- Messe à 10h

N.B. – tous les lundis (sauf le 11 juillet), jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois – Messes-Juilllet-2016 


25 JUIN Assemblée des Amis

L’Assemblée générale des Amis de l’Abbaye se réunira à 15h00, samedi 25 juin 2016.

Au programme : exposé du président, projection d’un petit film sur l’histoire de la Communauté, verre de l’amitié et  vêpres à 17h15.  Vous êtes les bienvenus !


Solennités en juin

VENDREDI 3 JUIN – Solennité du Sacré Coeur de Jésus et de la Dédicace de notre église

Horaire du dimanche : Messe à 10h

SAMEDI 11 JUIN – Saint Barnabé – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

VENDREDI 24 JUIN – Nativité de Saint Jean-Baptiste – Solennité

ATTENTION CHANGEMENT D’HORAIRE         Messe à 7h30

 

MERCREDI 29 JUIN – Saint Pierre et Saint Paul apôtres – Solennité

Messe à 10h

 

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois – Messes-Juin-2016


Juin – Après la Pentecôte…

JUIN – APRES LA PENTECOTE

UN BRUITpentecote-500

DU FEU

DES LANGUES

NOUS SOMMES TOUS ENVOYES

Ecoutons Hélinand de Froidmont

Sermon 16 sur la Pentecôte

Un bruit, du feu, des langues

Pour parler du feu divin, ou plutôt du Dieu tout en feu, tout langage est déplacé et sans profit, s’il n’est de feu ; toute parole est malvenue et superflue, si elle n’est de feu. De là vient qu’aujourd’hui l’Esprit Saint paraît tomber du ciel sur les disciples rassemblés en un seul lieu, sous la forme de petites sortes de langues qui se partagent. C’est pour montrer que sa loi de feu ne peut être prêchée d’une manière valable et sûre qu’en paroles de feu et par des langues enflammées. Or toute parole que l’on prononce du bout des lèvres, comme on dit, est tenue pour froide et morte : elle ne sort pas d’une poitrine débordante, elle ne sort pas en bouillonnant de la source du cœur. Toute parole, dis-je, est à compter pour froide et morte, si elle ne vit pas dans le secret de la conscience et ne se reflète pas dans le miroir de la vie.

« Tout-à-coup vint du ciel un bruit comme celui d’un violent coup de vent », et peu après : « Ils virent apparaître des langues comme de feu, qui se partageaient ». Il nous faut donc considérer ici trois choses : un bruit, du feu, des langues. Cherchons donc si nous ne pourrions trouver dans cette œuvre de l’Esprit Saint quelques traces de la Trinité. De fait, l’Esprit Saint est descendu en ce jour sur les disciples en les marquant d’un signe trinitaire, avec du bruit, avec du feu, avec des langues. Avec un bruit terrible, avec un feu visible, avec des langues étincelantes.

Le bruit est venu du ciel, le feu du bruit, les langues du feu. Le bruit fut soudain, le feu lumineux et inoffensif, les langues flamboyantes. Le bruit fut pour l’oreille, le feu pour les yeux, les langues pour la parole. Le bruit pour terrifier, le feu pour éclairer, les langues de feu furent tout à la fois pour enflammer et pour resplendir. Le bruit effrayant fut un signe de force et de puissance, le feu lumineux et inoffensif fut un signe de sagesse et de justice, les langues de feu furent signe d’amour et de doctrine. Le Père retentit donc bien dans le bruit, puisqu’en lui réside la puissance ; le Fils brilla dans le feu, lui qui est la Sagesse et d’où vient toute justice ; et l’Esprit Saint flamboya dans les langues de feu, lui qui est l’Amour du Père et du Fils et qui enseigne à tout homme la science. Le Père se manifeste donc dans le fracas pour être craint ; le Fils resplendit pour être cru ; l’Esprit Saint se montre tout en feu pour être aimé. Comment ne pas craindre celui qui peut tout ? Qui est plus digne de foi que celui qui sait tout ? Quoi de plus aimable que celui qui donne tout ? Craignons donc la puissance du Père qui peut nous condamner, croyons à la Sagesse du Fils, car il ne saurait se tromper, aimons la bonté du Saint-Esprit, car il ne saurait blesser. Craignons le Tout-Puissant, croyons celui qui sait tout, aimons celui qui donne tout. Car d’abord il faut craindre Dieu, puis le croire, et en troisième lieu, l’aimer : le salut commence par la crainte, on progresse par la foi, mais c’est dans l’amour qu’on est parfait. La crainte du Seigneur est le début de la science du salut, la foi le développe, l’amour l’achève. Nous nous mettons en route par la crainte, nous marchons par la foi, et par l’amour nous parvenons là où nous allons. La crainte ne mène à rien sans la foi ; la foi ne mène à rien sans l’amour.

Extraits du Sermon 16, sur la Pentecôte. PL 212, 611-613.

Qui est Hélinand de Froidmont

Pendant la seconde moitié du douzième siècle et le premier quart du treizième, toute une succession de moines cisterciens – prédicateurs, légats, évêques et archevêques – se consacrèrent à la campagne contre l’hérésie. Hélinand, ancien trouvère devenu moine à l’abbaye beauvaisienne de Froidmont, doit être compté parmi ces « clercs de la croisade ».

Hélinand de Froidmont et la prédication cistercienne dans le Midi – Kienzle, Beverly M.

Hélinand de Froidmont est né dans une famille noble d’origine flamande, réfugiée à Pronleroy ou Angivillers, près de Saint-Just-en-Chaussée, actuel département de l’Oise, vers 1160.

Il suit ses études à Beauvais sous la direction d’un élève d’Abélard, le grammairien Raoul. De par ses origines aristocratiques, il côtoie de grands seigneurs et quelques prélats. Il est l’ami de l’évêque de Beauvais, Philippe de Dreux, cousin du roi Philippe Auguste.

Poète, doué d’une belle voix, il mène la vie de trouvère et se produit sur les places publiques et jusqu’à la cour du roi. Poète reconnu, il décide pourtant, un jour de devenir moine.  Touché  par la grâce, il se « convertit » et entre au monastère de Froidmont (Picardie) diocèse de Beauvais. Il continue d’être poète mais sous une autre forme. Il reste muet quelques années puis compose de nombreuses œuvres en latin et en français, petits traités et une chronique universelle et les célèbres Vers de la Mort, (cinquante strophes) de 1194 à 1197. Il est alors un modèle de piété et de mortification au monastère. Il consacre chaque instant (hors le temps dévolu aux tâches monastiques) aux études ecclésiastiques et, après son ordination, à la prière et à l’écriture.

Hélinand est un esprit puissant, il a une grande dévotion à la Vierge, il aime la liturgie, et sait décrire de manière prenante les gestes qui l’expriment.

Il décède le 3 février 1223, 1227 ou 1237. À Beauvais, il fut parfois honoré comme un saint et on célébrait sa fête le 3 février, mais son culte n’a jamais été approuvé par l’Église universelle


Mai – Emmaus

MAI – TEMPS PASCAL – EMMAUS

GRANDIR DANS L’EXPERIENCE  DE LA RESURRECTION (2/2)

Continuons notre chemin avec Guerric d’IgnyEmmaus-420

Sermon 3 pour la Résurrection (suite et fin)

[…]

Veiller sur les chemins de l’action
3.4 Mais pour vous qui craignez mon nom, dit-il, le Soleil de justice se lèvera (Ml 4, 2). Et celui qui marche dans la justice, ses yeux verront le Roi dans sa beauté (Is 33, 15 et 17). Assurément, il s’agit ici de la béatitude de la vie future. Mais, dans une certaine mesure, cela nous est accordé aussi pour notre consolation dans la vie présente, comme la Résurrection du Christ le prouve avec évidence. En effet, pendant quarante jours, maintes preuves nous furent données (Ac 1, 3) par la Sagesse de ce qu’elle cherche de tous côtés des gens qui sont dignes d’elle, et se montre à eux sur ses chemins avec un visage souriant, se portant avec sollicitude à leur rencontre (Sg 6, 17).

3.5 Jésus, voulant montrer qu’il est la Sagesse dont parle l’Écriture, et voulant aujourd’hui manifester également de manière corporelle ce qu’il ne cesse de faire chaque jour spirituellement – à savoir : se montrer à nous le visage souriant sur les chemins de la justice -, Jésus donc aujourd’hui va sur le chemin au-devant des femmes qui reviennent du tombeau (Mt 28, 9), et sur le chemin encore il se montre aux deux disciples qui vont à Emmaüs.

4.1 Qu’ils l’apprennent et s’en réjouissent, ceux qui marchent sur les chemins de la justice. Qu’ils l’apprennent, dis-je, car ce n’est pas seulement ceux qui s’appliquent, immobiles, à la contemplation, que Jésus favorise de sa venue et de sa manifestation, mais aussi ceux qui marchent avec justice et tendresse sur les chemins de la vie active.

a) …comme les femmes qui reviennent du tombeau
4.2 Certains d’entre vous, si je ne me trompe, le savent par expérience. Souvent, ayant cherché Jésus auprès des autels des chapelles comme auprès du tombeau, ils ne l’ont pas trouvé ; et voici que, de façon inespérée, il est venu à eux sur le chemin de leurs travaux. Alors, ils se sont approchés de lui et lui ont saisi les pieds (Mt 28, 9), eux qui dans leur désir de lui, n’avaient pas eu les pieds entravés par la paresse. Il ne faut donc pas, mon frère, trop épargner à tes pieds les chemins de l’obéissance et les allées et venues du travail, puisque Jésus pour toi n’a pas épargné à ses pieds la souffrance des clous, et maintenant ne refuse pas de récompenser et réparer les fatigues des tiens en te permettant d’étreindre et d’embrasser les siens.

b) …comme les disciples allant à Emmaüs
4.3 D’autre part, quelle consolation encore pour toi, s’il vient se joindre à toi comme compagnon de route, et si la joie merveilleuse de sa conversation va jusqu’à t’enlever la sensation de ta fatigue, tandis qu’il t’ouvre l’esprit pour que tu comprennes ces textes de l’Écriture que peut-être tu lisais mais ne comprenais pas quand tu étais assis à la maison ! Je vous le demande, frères, vous à qui Dieu a daigné parfois en accorder l’expérience : votre cœur n’était-il pas brûlant en vous pour Jésus, tandis qu’en chemin il s’entretenait avec vous et vous ouvrait les Écritures (Lc 24, 32) ?

4.4 Ceux qui en ont fait l’expérience, qu’ils se la rappellent, et qu’ils chantent sur les chemins du Seigneur : Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur (Ps 137, 5) ! Ceux qui ne l’ont pas faite, qu’ils croient et s’efforcent d’expérimenter à leur tour, pour qu’eux aussi puissent un jour chanter les interventions du Seigneur sur la terre d’exil et d’affliction (Ps 118, 54).

Conclusion
5.1 Que ressuscite donc et se mette à revivre l’esprit de chacun de nous, soit pour nous adonner en toute vigilance à la prière, soit pour nous appliquer assidûment au travail. Ainsi, en faisant preuve d’une énergie vive et renouvelée, nous prouverons que nous avons à nouveau reçu d’avoir part à la Résurrection du Christ (Ap 20, 6).

5.7 […] Efforcez-vous donc de ressusciter de plus en plus, mes frères, afin de parvenir, s’il est possible, comme dit l’Apôtre, jusqu’à la Résurrection du Christ d’entre les morts (Ph 3, 11), lui qui vit et règne dans tous les siècles. Amen.

Extraits du 3ème sermon pour la Résurrection (3-5) – Guerric d’Igny
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