Archive de la Catégorie ‘News’

Solennités en février

Cette page indique uniquement les Solennités et autres fêtes ou particularités du mois.
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MARDI 2 FEVRIER – Présentation du Seigneur – Solennité

– 10h00 : Messe

SAMEDI 10 FEVRIER – Sainte Scholastique – Fête

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

MERCREDI 14 FEVRIER – Mercredi des Cendres – Entrée en Carême

Horaires habituels

N.B. – tous les lundis,  jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Fevrier-2024


Solennités en janvier

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LUNDI 1er JANVIER – Sainte Mère de Dieu – Journée Mondiale pour la Paix

Horaire habituel du dimanche
– 10h00 : Messe

MARDI 2 JANVIER

Horaires modifiés
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Messe

DIMANCHE 7 JANVIER – Epiphanie

– 10h00 : Messe

LUNDI 8 JANVIER – Baptême du Seigneur – Fête

Horaire habituel du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 13 JANVIER – Saint Hilaire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

MARDI 23 JANVIER – Férie

– 8h15 : Messe  (horaire avancé)

VENDREDI 26 JANVIER – Solennité des Saints fondateurs de Cîteaux : Saint Robert, Saint Albéric et Saint Etienne (moines bénédictins de Molesmes, dans la mouvance de Cluny)

Horaire habituel du dimanche – Messe à 10h

N.B. – tous les lundis (sauf les 1 et 8), et les mardis 2 et 9,  jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Janvier-2024


Janv. – Serviteurs de lumière

Mois de Janvier

Lettre de l’Abbé Général OCist pour Noël 2023

Serviteurs de la lumière et témoins de l’espérance

Creche-2023Chers Frères et Sœurs,

Je vous écris cette lettre après avoir vécu le Synode des Évêques dont la première session a occupé tout le mois d’octobre et qui s’achèvera dans une année avec la deuxième session. Tous peuvent lire la Relation de synthèse intitulée « Une Église synodale en mission » publiée à la fin de la première session (29 octobre 2023) et également la Lettre au peuple de Dieu diffusée le 25 octobre.

Ce sont des documents qui cherchent à faire écho à un mois de prière, de travail, de rencontres, d’écoute, de discussions, et dont le but est d’aider toute l’Église à continuer ce chemin vers et au-delà de la clôture de cette Synode sur la synodalité.

Ma lettre veut seulement mettre l’accent sur quelques aspects de cette expérience pour favoriser notre participation à l’étape actuelle du parcours synodal de l’Église. Nous sommes tous invités à accueillir et expérimenter ce que l’Esprit Saint est en train de dire à l’Église entière et aux Églises particulières comme notre Ordre, nos communautés, ensemble avec toutes les personnes qui cheminent avec nous. Que le temps de l’Avent et de Noël nous dispose à accueillir ces suggestions avec un cœur pauvre, à l’écoute, mendiant, un cœur disposé à la conversion qui nous est demandée pour recevoir avec joie le Christ qui vient sauver le monde.

Le Synode et la guerre

Le monde est toujours plus divisé, toujours plus en guerre. Que nous demande cette circonstance tragique ? Il ne suffit pas d’en être informé, d’exprimer l’horreur et la solidarité. Il ne suffit pas de condamner les coupables et de se sentir solidaire des victimes. « Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? » (Mt 5,47) Nous, les chrétiens, sont appelés à faire plus. Non pas parce que nous sommes meilleurs ou plus capables, mais parce que nous avons reçu plus. Nous avons le Christ et le Christ est tout ce dont l’humanité a besoin. « Celui qui a le Fils possède la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie » s’exclame saint Jean (1Jn5,12). Le Christ est tout, le Christ est la paix. En Jésus nous avons la paix dont ont besoin les peuples en guerre, les peuples opprimés, les communautés en conflit, les familles divisées, les cœurs troublés par leur propre mal ou le mal des autres.

Nous devons donc nous poser sincèrement la question : pourquoi hésitons-nous tant à donner le Christ ? Pourquoi, ayant en lui tout, ne le donnons-nous pas au monde qui en a tant besoin ? Mais comment devons-nous le donner ? Et quand nous sommes décidés de le donner, pourquoi nous semble-t-il qu’il est si mal accueilli ? Peut-être le donnons-nous maladroitement ? Ou peut-être ce n’est pas vraiment Lui que nous donnons ? Peut-être la manière dont nous pensons le donner, en réalité le dissimule, le retient ? Peut-être nous sentons-nous pas à la hauteur de cette responsabilité, parce que nous sommes devenus plus petits, plus fragiles, plus fatigués ?

Il ne faut pas oublier la préoccupation fondamentale du Synode : aider l’Église à être dans le monde de ce temps « le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Lumen gentium 1). La pensée des guerres en Ukraine et en Terre Sainte, rendue plus intense par la présence au Synode de quelques membres venant de ces pays, a constamment accompagné notre rassemblement et a rendu encore plus ardente et urgente la conscience de cette mission essentielle par laquelle le Concile Vatican II a défini l’Église. Si l’Église tout entière ne dit pas : « Me voici, envoie-moi ! » (Isaïe 6,8) pour recevoir de Dieu la grâce d’être signe et instrument de la communion avec Dieu et de l’unité du genre humain, l’humanité risque de s’autodétruire à tous les niveaux et de bien des manières. Un signe a un sens si la réalité qu’il indique se réalise ; un instrument a un sens s’il accomplit le travail pour lequel il a été conçu. L’union filiale de tout homme avec Dieu et l’unité fraternelle de toute l’humanité sont ce qui donne un sens à l’Église. L’Église, chaque communauté et chaque personne qui la composent, se réalise dans la mission au service de la communion.

La lumière des peuples

La constitution Lumen gentium commence par ces paroles : « Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes créatures la bonne nouvelle de l’Évangile (Mc 16,15), répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église » (LG 1).

L’Église est signe et instrument de la lumière des peuples qu’est le Christ. Le vrai visage de l’Église, malgré toutes les incohérences de ses membres, est le visage d’une épouse resplendissante de l’amour pour son Époux. Elle reflète l’amour infini que l’Époux nourrit pour elle et, à travers elle, pour toute l’humanité. L’Église ne peut faire l’expérience de l’amour du Christ sans sentir en elle l’immense ardeur, le désir brûlant de le communiquer, de refléter la lumière du Christ au monde entier. L’Église ne doit pas créer la lumière, elle doit seulement la refléter comme la lune, comme un miroir. Plus le miroir est net, plus il reflète la lumière sans la réduire ou l’altérer. Chaque réforme de l’Église, chaque réforme d’un Ordre ou d’une communauté comme chaque vraie conversion personnelle a pour but non de montrer sa propre beauté mais de refléter la beauté du Christ sans ombre et opacité. La beauté du Christ est toute la beauté de Dieu manifestée au monde.

Si nous sommes conscients de cela, nous comprenons que tous sans exception, nous pouvons refléter cette lumière, parce qu’elle nous illumine totalement. Quand Jésus regarde un pécheur, quand il regarde la femme adultère ou Zachée ou la Samaritaine ou Pierre en train de le renier, son visage rayonne de la lumière de son amour. Nous ne devons pas craindre que notre misère fasse écran à la lumière du Christ. Si la misère de l’humanité pécheresse avait pu empêcher la lumière du visage de Jésus d’illuminer le monde, personne ne l’aurait rencontré, personne ne l’aurait suivi, personne ne se serait converti. Rien ne peut arrêter la lumière miséricordieuse du regard du Christ sur l’homme.

Dissimuler la Lumière

Le vrai problème est que nous avons la capacité de dissimuler cette lumière. Nous ne pouvons pas l’éteindre, nous ne pouvons pas l’empêcher de briller sur nous, mais nous pouvons l’occulter. Jésus l’a clairement dit aux disciples : « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison » (Mt 5,15).

Quelle bêtise de mettre une lampe allumée sous le boisseau, ou, comme ajoute l’Évangile de Marc, « sous le lit » (Mc 4,21). Et pourtant, nous le faisons souvent. Nous cédons de mille façons à la

tentation de dissimuler la lumière du Christ à nos yeux et à ceux des autres. Nous ne permettons pas au monde de voir que nous sommes des amis du Seigneur, que nous sommes siens. En tant qu’Église nous sommes appelés à être signes et instruments de la lumière du Christ qui illumine notre visage, mais souvent nous réagissons comme si nous avions honte de la montrer. Il ne s’agit pas de « faire de la propagande » pour le Christ, de « faire du prosélytisme », mais simplement de ne pas occulter Jésus qui se donne à nous si gratuitement. Parfois nous parlons de lui ou nous proclamons son Évangile peut-être plus soucieux de répandre la lumière de notre visage que de refléter la sienne.

Jésus dit de ne pas mettre la lumière sous le lit ou sous le boisseau. Que symbolisent ces images curieuses ? Ceux qui écoutaient Jésus à ce moment ont dû sourire. Le lit symbolise peut-être notre paresse, notre recherche de confort, notre manque de vigilance et d’attention. Le boisseau, en revanche, est un seau que l’on utilisait pour mesurer le grain et calculer son prix. C’était un instrument pour calculer et faire du commerce. La lumière, elle, ne se vend pas, elle se donne toute seule, elle est don en elle-même. Par nature elle éclaire tout le monde, à moins que nous l’occultions pour la retenir uniquement pour nous, pour dormir dessus ou en faire commerce. Jésus nous rappelle de ne pas dissimuler sa lumière sous nos commodités ou sous notre mesure et notre soif de gain.

Chacun de nous peut examiner sa propre vie, chaque communauté peut s’examiner elle-même, ce que nous demande de faire la Carta Caritatis, par exemple, lors d’un Chapitre Général, rencontre synodale par excellence, ou lors des visites canoniques. Sous quoi et comment occultons-nous la lumière du monde qu’est le Christ ? Toute l’Église est appelée à cela par ce Synode et toujours. L’Église ne doit pas se réformer pour être belle elle-même mais pour ne pas cacher le visage du Seigneur qui regarde le monde avec une compassion et un amour infinis.

Serviteurs de la Lumière

Il suffit de ne pas dissimuler la lumière du Christ, il suffit de la mettre sur le lampadaire pour qu’elle brille pour tout le monde. Parfois nous compliquons notre mission et notre témoignage, parce que nous pensons devoir disposer de grands talents, de beaucoup de courage, d’une forte intelligence, de sainteté. Mais si la lumière nous est donnée, si elle vient à nous comme l’annonce aux bergers ou l’étoile des Mages, il suffit de la mettre sur le lampadaire, c’est-à-dire de ne pas la cacher. Une personne ou une communauté qui simplement n’occulte pas la présence du Christ, son amitié, la vérité de sa parole, devient lampadaire et vit pleinement sa mission. Ce sont souvent les personnes et les communautés les plus insignifiantes humainement qui manifestent le Christ avec plus de clarté, justement parce que, avec eux, Jésus peut être pleinement lui-même en exprimant toute la tendresse de sa présence.

Toute la vie chrétienne et toute la vie monastique réclament une ascèse non pas pour allumer la lumière mais pour l’accueillir et la mettre sur le lampadaire. Lors de notre baptême nous avons reçu la lumière du Christ, cette lumière que l’on allume dans la Nuit de Pâques. À partir de ce moment, toute la vie est appelée à garder allumée cette flamme et à la transmettre à tout le monde. Celui qui la cache sous le boisseau ou sous le lit empêche son baptême de porter du fruit. Le fruit du baptême est que notre vie serve la splendeur du visage du Seigneur.

Les deux disciples d’Emmaüs, dont le chemin est le paradigme de la synodalité chrétienne, ont senti brûler leur cœur comme une flamme allumée par la présence et la parole du Ressuscité. Quand ils ont ouvert les yeux à la splendeur eucharistique du don du Christ au monde, symbolisé par le pain rompu, ils ont tout de suite couru à porter cette lumière aux frères et sœurs de Jérusalem. Nous pouvons faire la même expérience dans notre vie si nous nous laissons vraiment conduire par ce que l’Église et en particulier notre vocation nous offrent pour recevoir et transmettre la lumière du Christ.

La lumière est avant tout la Parole de Dieu, l’Évangile, que nous sommes appelés à écouter en méditant l’Écriture Sainte, mais aussi en écoutant Jésus qui mystérieusement nous parle à travers tous et tout, parce qu’il est le Verbe qui s’exprime dans chaque créature et aime surtout nous parler à travers les petits et les pauvres auxquels les secrets du Père ne sont pas cachés (cf. Mt 11,25).

La lumière est la vie communautaire qui est la vie du Corps du Seigneur dans lequel le peuple de Dieu, en route dans l’histoire vers la Jérusalem céleste, avance pas à pas jour après jour. Cultiver la fraternité veut dire garder allumée la flamme de la charité du Christ dans le monde.

La lumière est la Croix sur laquelle toutes les souffrances coupables et innocentes de notre cœur et de l’humanité sont immédiatement transformées par l’Esprit Saint en plénitude d’amour et de fécondité, comme en Marie, Mère de tous les enfants de Dieu.

La lumière est l’humilité, la pauvreté des cœurs et dans les relations, qui s’unit à la lumière du Christ comme le bois au feu. L’humilité elle-même est lumière, la pauvreté elle-même brille, parce qu’elles n’ajoutent rien à l’amour di Christ, si ce n’est la matière qui se laisse brûler sans réserve aucune.

Nous pouvons donc dire que, quand nous écoutons et marchons ensemble en nous offrant nous-mêmes dans un esprit d’humble pauvreté, se réalise entre nous le consensus le plus précieux et le plus lumineux de nos différences : Jésus Christ lui-même !

La lumière de l’espérance

Le Pape François nous exhorte sans cesse à être des témoins de l’espérance au milieu d’un monde divisé et désorienté. De fait, l’espérance est la lumière du Christ qui vient guérir les blessures de l’humanité.

Que veut dire espérer et témoigner de l’espérance ?

Souvent nous lions notre espérance aux raisons qui nous promettent un avenir meilleur. Quand une vocation arrive au monastère, nous espérons que la communauté pourra survivre. Quand, au cours d’une maladie, nous constatons que le traitement commence à faire effet, nous espérons guérir complètement.

Mais la vraie espérance chrétienne n’est pas fondée sur des raisons qui nous font attendre un avenir meilleur. L’espérance chrétienne n’a qu’un seul fondement : la foi en Dieu, la confiance dans le Père, la communion avec le Christ présent qui marche avec nous.

Cette espérance, plus forte que tout espoir humain fondé seulement sur des raisons instables, est une grâce, un don de l’Esprit. Elle ne nous fait pas vivre de ce que nous donne le monde ou de ce que nous pouvons être et faire nous-mêmes, mais de Dieu qui se donne lui-même à nous, qui nous accompagne comme un bon pasteur et qui vit en nous. Le Christ lui-même est notre espérance, la seule espérance qui ne déçoit pas.

Les espoirs fondés sur des raisons passagères tôt ou tard désenchantent. Ils nous font attendre un avenir de rêve qui ne se réalise que rarement, et s’il se réalise, c’est une réalité qui ne dure pas et déçoit les attentes du cœur. Ce sont les espoirs du riche insensé que Jésus décrit dans l’Évangile et qui dit à soi-même : « “Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” » (Luc 12,19-20)

L’espérance par contre est la vertu des pauvres et des humbles qui s’appuient sur la confiance en Dieu. C’est la vertu qui ne se réduit pas à l’attente d’un avenir meilleur mais qui transforme déjà le présent en comblant de paix les circonstances de notre vie, même si elles sont difficiles, pénibles et pleines d’embûches. Ce qui rend la vie meilleure n’est pas en premier lieu le changement des circonstances mais la conversion de notre cœur qui reconnaît que Jésus est présent, qu’il marche avec nous, qu’il nous parle, nous pardonne et nous aide à pardonner et aimer les autres.

C’est cela le témoignage qui vraiment apporte l’espérance au monde ; c’est cela la lumière du Christ dans notre vie que nous ne devons pas occulter et que nous devons nous aider à faire resplendir avec humilité et simplicité, avec la joie des bergers de Bethléem qui, après avoir vu la lumière de l’Enfant et l’avoir accueillie dans leur cœur, l’ont immédiatement mise sur le lampadaire de leur visage et de leur parole pour qu’elle illumine l’humanité entière.

Offrons les uns aux autres ce vœu de Noël dans la prière et l’adoration et continuons à marcher ensemble, stimulés et soutenus par l’espérance qui révèle au monde la lumière du Christ !

Fr. Mauro-Giuseppe Lepori OCist

 


Décembre – Confiance

Mois de Décembre

Ecoutons le Bienheureux Guerric d’Igny – Approchons nous avec confiance –
Sermon 1 sur la Nativité de Notre Seigneur (extraits)

Nativité« Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde », puisque nous sommes encore bien incapables de voir ta gloire. Que nous apparaissent la bonté et l’humanité du Sauveur, notre Dieu, pour nous rendre dignes et capables de voir apparaître la majesté et la divinité de Dieu, notre Créateur. « Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde » revêtue de notre misère, et, par un nouveau prodige de tendresse, faisant de la misère elle-même un remède pour les miséreux.

C’est à cette fin que l’art de la miséricorde mélangea la béatitude de Dieu et la misère de l’homme dans un unique Médiateur. De la sorte, par l’action de ce mystère d’unité dans la force de la résurrection, la béatitude allait absorber la misère, la vie engloutir la mort, et l’homme glorifié allait tout entier partager la nature divine.

La tendresse de Dieu a donc pris sur elle toutes les faiblesses de la chair auxquelles est soumise notre nature humaine depuis la chute, sauf le péché. Ainsi, elle n’a pas refusé les misères de l’enfance et n’a pas voulu entrer dans l’existence d’une autre manière que ne le comporte la condition commune. C’est pourquoi « un petit enfant nous est né ». Et le Dieu de majesté, s’anéantissant lui-même, s’est rendu semblable, non seulement au corps terrestre d’un mortel, mais encore à l’âge tendre et faible des enfants.

Ô sainte et douce enfance qui restitue à l’homme la véritable innocence. Par toi tout âge peut revenir à une bienheureuse enfance et devenir conforme à l’Enfant-Dieu, non par la petitesse des membres, mais par l’humilité du cœur et la douceur des mœurs. Pour te servir d’exemple, Dieu a voulu, alors qu’il était le plus grand de tous, devenir le plus humble et le plus petit de tous ! C’était peu pour lui de se rendre inférieur aux anges en prenant la condition de la nature mortelle : il a voulu encore se faire inférieur aux hommes en prenant l’âge et la faiblesse d’un enfant.

Qu’il y prête attention l’homme pieux et humble et qu’il s’en félicite. Qu’il y prête attention l’homme impie et orgueilleux, et qu’il en soit confondu. Qu’ils voient, dis-je, le Dieu immense devenu enfant, un tout-petit qu’il faut adorer. En cette première manifestation aux mortels, Dieu préfère se montrer sous les traits d’un petit enfant, apparaître plus aimable que redoutable. Ainsi, puisqu’il vient sauver et non juger, il montre pour l’instant ce qui pourrait susciter l’amour, et remet à plus tard ce qui pourrait inspirer la crainte.

Approchons-nous donc avec confiance du trône de sa grâce, nous qui ne pouvons même pas penser sans trembler au trône de sa gloire. Ici, rien de terrible ni de sévère à redouter. Au contraire tout est bonté et douceur pour t’inspirer confiance. Vraiment rien de plus facile à apaiser que le cœur de cet enfant : Il devance tes offrandes de paix et de satisfaction, et le premier, t’envoie des messagers de paix pour t’encourager, toi le coupable, à consentir à une réconciliation. Il te suffit de le vouloir, et de le vouloir vraiment et parfaitement. Non seulement il t’accordera son pardon, mais il te comblera de sa grâce. Bien plus, estimant que ce n’est pas là un gain médiocre que d’avoir retrouvé la brebis perdue, il célébrera une fête avec ses anges.

Bienheureux Guerric d’Igny – Sermon 1 sur la Nativité de Notre Seigneur – 1, 2, 3
Texte intégral


Solennités en décembre

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VENDREDI 8 DECEMBRE – Solennité de l’Immaculée Conception

Horaire habituel du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 9 DECEMBRE – Férie de l’Avent

– 8h30 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

DIMANCHE 24 DECEMBRE – Vigile de Noël

Horaires habituel du dimanche jusqu’à None. Changement à partir de Vêpres
– 10h00 : Messe

– 17h15 : 1ères Vêpres de la Nativité + Adoration
– pas de Complies
– 22h00 : Office des Vigiles de Noël
– Minuit : Messe de Noël

LUNDI 25 DECEMBRE – Solennité de la Nativité du Seigneur

Horaires habituel du dimanche
– 7h30 : Laudes
– 8h45 : Tierce
– 10h00 : Messe du Jour de Noël
– 11h45 : Sexte
– 13h30 : None
– 16h30 : Vêpres + Adoration
– 20h00 : Complies

Du MARDI 26 au SAMEDI 30 DECEMBRE

Horaires modifiés
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Messe

DIMANCHE 31 DECEMBRE – La Sainte Famille – Fête

– 10h00 : Messe
– 17h15 : Vêpres de la Sainte Mère de Dieu + Adoration
– 20h00 : Complies
– 23h30 : Vigiles

LUNDI 1er JANVIER – Sainte Mère de Dieu – Journée Mondiale pour la Paix

Horaire habituel du dimanche
– 7h30 : Laudes
– 8h45 : Tierce
– 10h00 : Messe
– 11h45 : Sexte
– 13h30 : None
– 16h30 : Vêpres + Adoration
– 20h00 : Complies

MARDI 2 JANVIER

Horaires modifiés
– 8h30 : Laudes
– 9h30 : Messe

DIMANCHE 7 JANVIER – Epiphanie

– 7h30 : Laudes
– 8h45 : Tierce
– 10h00 : Messe
– 11h45 : Sexte
– 13h30 : None
– 14h00 : Marche méditative pour la Paix, animée par Pax Christi (vers l’abbaye depuis le village de Castagniers, départ de l’église du village) – Si la situation sanitaire le permet
– 15h00 : Collation – Temps d’échange
– 16h00 : Vêpres + Adoration
– 20h00 : Complies

N.B. – tous les lundis (sauf le 25), jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Decembre-2023HORAIRES_NOEL_2023


Catalogue de Noël

Le catalogue de Noël est disponible.

Noel-2023-1

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Novembre – Humilité

Mois de Novembre

Ecoutons le Bienheureux Columba Marmion – Attirer la miséricorde de Dieu –
Le Christ, idéal du moine (extraits)

Humilite-450Dieu voyant l’homme déchu, entouré de faiblesses, sujet à la tentation, à la merci de ses inclinations qui changent avec le temps, les saisons, la santé, l’entourage, l’éducation, est touché de cette misère, comme si c’était la sienne propre ; ce mouvement divin qui incline le Seigneur vers notre misère pour la soulager, c’est la miséricorde.

Si profonde est notre misère qu’elle peut être comparée à un abîme, qui appelle l’abîme de la miséricorde divine (cf. Ps 41,8) ; mais elle ne l’appelle qu’autant que cette misère est reconnue, avouée ; et ce cri, c’est l’humilité qui le fait pousser. L’humilité est l’aveu pratique et continuel de notre misère, et cet aveu attire les regards de Dieu. Les haillons et les plaies des pauvres sont leur plaidoyer ; cherchent-ils, en effet, à les cacher ? Bien au contraire ; ils les étalent, afin de toucher les cœurs. De même, nous ne devons pas chercher à éblouir Dieu par notre perfection, mais plutôt à attirer sa miséricorde par l’aveu de notre faiblesse. Chacun de nous a une somme de misères suffisante pour attirer les regards miséricordieux de notre Dieu. Ne sommes-nous pas tous comme ce pauvre voyageur gisant sur la route de Jéricho, dépouillé de ses vêtements, couvert de plaies ?

C’est une excellente prière que de montrer à Notre-Seigneur toutes nos misères, toutes les laideurs qui défigurent encore notre âme. « Oh ! mon Dieu, voilà cette âme que vous avez créée, rachetée ; voyez combien elle a été déformée, combien elle est remplie d’inclinations qui déplaisent à vos regards ; ayez pitié ! » Cette prière-là va droit au cœur du Christ.

Bienheureux Columba Marmion – L’humilité – Le Christ, idéal du moine (extraits) – P. 286-287

En complément de ce texte de Dom Marmion, nous pouvons aussi relire Saint Jean Cassien qui, plusieurs siècles avant, nous donne aussi quelques conseils avisés…

Saint Jean Cassien (360-435). 

 « Il faut avoir un modèle que vous puissiez regarder sans cesse, méditer et vous approprier de manière à vous élever peu à peu à des pensées plus parfaites. Voici cette règle que vous cherchez, cette formule de la prière, que tout religieux qui désire se souvenir continuellement de Dieu, doit s’accoutumer à méditer sans cesse dans son cœur, en en bannissant toute autre pensée ; car il ne pourra jamais la retenir s’il ne s’affranchit de toute inquiétude et de tous soins corporels. C’est un secret que nous ont laissé quelques-uns de nos anciens Pères, et que nous ne disons qu’au petit nombre de personnes qui le désirent avec ardeur.

Cette formule qui vous rappellera toujours Dieu, et dont vous ne devez jamais vous séparer, est celle-ci « Mon Dieu, venez à mon aide ; hâtez-vous, Seigneur, de me secourir ».

 Ainsi, nous devons sans cesse adresser à Dieu cette courte prière, afin de n’être pas abattus par l’adversité, ou orgueilleux dans la prospérité. Oui ! Méditez sans cesse ce verset dans votre cœur, récitez-le pendant votre travail, au milieu de vos occupations et lorsque vous êtes en voyage. Que votre esprit s’en nourrisse en dormant, en mangeant, en subissant toutes les nécessités de la nature; que sa méditation devienne pour vous comme une formule puissante et salutaire qui non-seulement vous préservera de toutes les attaques du démon, mais encore vous purifiera des vices et de la contagion de la terre, pour vous élever à la contemplation des choses invisibles et célestes, et vous faire arriver à cette ineffable ardeur de la prière, que bien peu connaissent. Endormez-vous en récitant ce verset, de manière que, par habitude, vous le disiez encore pendant votre sommeil ; et lorsque vous vous réveillerez, que ce soit la première chose qui se présente à votre esprit. Dites-le en vous agenouillant, dès que vous quittez votre lit, et qu’il vous accompagne ainsi d’action en action pendant tout le cours de la journée. Méditez-le selon le précepte divin : « soit que vous reposiez dans votre maison, soit que vous soyez en voyage, soit que vous dormiez, soit que vous vous leviez. Ecrivez-le sur vos lèvres et sur votre porte ; gravez-le sur les murs de votre demeure et au plus profond de votre âme », afin qu’il en découle naturellement, lorsque vous vous mettez en prière, et qu’il vous accompagne ensuite comme une oraison fervente et continuelle dans toutes les occupations de votre vie. Amen.


Solennités en novembre

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SAMEDI 11 NOVEMBRE – Fête de Saint Martin de Tours

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Novembre-2023    


Octobre – L’essentiel

Mois d’Octobre

« Allez à l’essentiel »

Ecoutons Saint Bernard – Sermons divers (extraits)

La parole s’envole sans qucairn-450‘on puisse la rappeler, le temps s’envole sans qu’on puisse le rattraper, et l’insensé ne sait pas ce qu’il perd. On aime à bavarder, dit-on, pour passer une heure. À cette heure qu’on fait passer, à ce temps qu’on tue, à cette heure qu’on fait passer : alors que dans sa bonté le Créateur te l’accorde pour faire pénitence, pour obtenir le pardon, pour acquérir la grâce pour te préparer la récompense de la gloire.

«Pour faire passer le temps», dis-tu, alors que lu aurais dû utiliser ce temps pour te concilier la bonté de Dieu, pour courir vers la communion des anges, pour soupirer vers l’héritage perdu, pour aspirer au bonheur promis, pour réveiller ta volonté affaissée, pour pleurer l’iniquité dont tu es coupable.

Sermons divers 17,3

Gardons-nous donc des pensées inutiles pour que notre âme conserve un beau visage. Nous oublierons ainsi ce qui est en arrière (Ph 3,13), c’est-à-dire notre peuple et la maison de notre père; alors le Roi désirera notre beauté (Ps 44, 11 s). Sortons de notre pays (Gn 12,1) pour échapper à l’emprise des pensées tournées vers les convoitises charnelles. Quittons aussi notre parenté (Gn 12,1), c’est-à-dire nos pensées de vaine curiosité, car celle-ci, du fait même qu’elle a son siège dans les sens du corps, est apparentée, elle aussi, au plaisir charnel. Quittons enfin la maison de notre père (Gn 12.1) pour fuir les pensées d’orgueil et de vanité.

Mais s’il nous arrive, par insouciance et négligence, de laisser une pensée inutile pénétrer jusque dans l’affectivité de notre cœur, sachons alors qu’il ne s’agit plus seulement d’une tache, mais d’une plaie. En toute hâte recourons à l’aide de l’Esprit Saint, qui vient au secours de notre faiblesse (Rm 8,26), et crions-lui ce mot du psaume : Pitié pour moi, Seigneur; guéris mon âme, car j’ai péché contre toi! (Ps 40,5).

Humaines, en effet, sont ces tentations (1 Co 10,13), et l’on ne saurait s’en garder tout à fait, tant que l’on chemine loin du Seigneur (2 Co 5,6) dans ce corps de mort (Rm 7,24). Personne pourtant ne doit les prendre à la légère ni se faire illusion à leur sujet : même si elles ne sont pas mortelles, elles sont assurément dangereuses.

Sermons divers 6,2

Saint Bernard Sermons divers – 17– 3 et 6– 2 (extraits)
Texte intégral – Sermons divers – N° 6Sermons divers – N° 17


Solennités en octobre

Cette page indique uniquement les Solennités et autres fêtes ou particularités du mois.
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SAMEDI 14 OCTOBRE – Mémoire de la Sainte Vierge

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

DIMANCHE 15 OCTOBRE – 28e dimanche du temps ordinaire

– 8h45 : Messe (horaire modifié)

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Octobre-2023     


Journées du Patrimoine 2023

Malheureusement l’Abbaye ne sera pas ouverte aux visites à l’occasion des Journées du Patrimoine les 16 et 17 septembre prochains, en raison d’un chantier non terminé.

Nous espérons vous accueillir pour celles de 2024 !

Merci de votre compréhension.

N.B. L’Abbaye reste ouverte aux heures habituelles pour les offices et le magasin.


Solennités en septembre

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VENDREDI 8 SEPTEMBRE – Solennité de la Nativité de la Vierge Marie

- Messe à 10h00

SAMEDI 9 SEPTEMBRE – Journée religieuse du diocèse

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

JEUDI 14 SEPTEMBRE – La Croix Glorieuse (Fête)

- Horaire habituel de semaine

N.B. – tous les lundis (sauf le 18), jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Septembre-2023