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Produits Monastic – France 5
Emission « LA QUOTIDIENNE » de France 5 – mardi 15 novembre 2016 – 11h45

- Frère Benoît, Bénédictin de la Pierre qui Vire, Président de Monastic
- Marie-Catherine Paquier, professeur de marketing
- Frère Joseph, Bénédictin de Maylis, pour « les Boutiques de Théophile »
Extrait de l’émission du 15 novembre – Reportage à Aiguebelle
Solennités en novembre
MARDI 1er NOVEMBRE – FÊTE DE TOUS LES SAINTS – Solennité
Horaires habituels du dimanche – Messe à 10h
SAMEDI 12 NOVEMBRE – Férie
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres
N.B. – les lundis 7, mardi 15 et lundi 21, jours de désert, messe lue, vêpres à 18h
Calendrier liturgique du mois – Messes-Novembre-2016
Novembre – Mois des Saints
NOVEMBRE

La Porte du Paradis – Tim Steward
MOIS DES SAINTS
CULTE DES SAINTS
COMMUNION DES SAINTS
Ecoutons Saint Bernard nous parler de son « triple désir du culte des saints »
Sermon de Saint Bernard pour la Toussaint
5.1 A quoi bon pour les saints notre louange ? A quoi bon notre célébration de leur culte ? A quoi bon même cette fête solennelle que nous leur consacrons ? A quoi leur servent nos hommages terrestres, alors que, selon la promesse très sûre du Fils, le Père céleste en personne les honore (cf Jn 12, 26) ? Que leur font nos éloges ? Déjà ils sont comblés !
5.2 Oui, mes bien-aimés, il en est ainsi : les saints n’ont nul besoin de nos honneurs, et notre ferveur à les célébrer ne leur apporte rien. En vérité, lorsque nous vénérons leur mémoire, il y va de notre intérêt, non du leur. Et voulez-vous savoir à quel point cela nous est utile ? Personnellement, j’en témoigne, lorsque je fais mémoire des saints, je ressens en moi un désir violent qui m’enflamme. Et ce désir est triple.
5.3 On dit communément : Loin des yeux, loin du cœur. L’œil, c’est la mémoire. Et penser aux saints, c’est en quelque sorte les voir. C’est de cette manière que nous avons part dans la Terre des Vivants (Ps 141, 6). Et ce n’est pas une part médiocre, si, comme il convient, l’élan de notre affection accompagne notre mémoire. Oui, je le redis, notre vie est dans le ciel (Ph 3, 20), même si c’est d’une manière différente de celle des saints. Ils s’y trouvent dans leur être même, nous y sommes en nos désirs; ils y sont par leur présence, nous y sommes par notre mémoire.
5.4 Ah ! Quand serons-nous, nous aussi, réunis à nos pères ? Quand leur serons-nous présents dans notre être même ? Voici, en effet, le premier désir que la mémoire des saints éveille ou fait grandir en nous : le désir de jouir de leur compagnie si délectable, le désir de devenir les concitoyens et les commensaux des esprits bienheureux, le désir de nous mêler au groupe des patriarches, aux cortèges des prophètes, au collège des apôtres, aux foules innombrables des martyrs, à l’assemblée des confesseurs, aux chœurs des vierges, en un mot le désir de partager la communion et l’allégresse de tous les saints.
6.1 Toute évocation de l’un des saints est comme une étincelle, mieux, comme une torche brûlante qui enflamme les cœurs aimants et leur donne soif de voir leur visage et de les embrasser. A tel point que très souvent ils se considèrent même comme déjà parmi eux, et le cœur tout vibrant ils se jettent avec un immense désir tantôt vers tous les saints à la fois, tantôt vers tel ou tel d’entre eux.
6.2 A l’opposé, quelle négligence ce serait, quelle paresse, plus encore quelle démence que de ne pas nous employer, par la fréquence de nos aspirations et par l’extrême ferveur de notre affection, à rompre avec cette vie-ci et à nous projeter au milieu de ces foules comblées d’un si grand bonheur ! Malheur à nous et à nos cœurs endurcis ! Oui, malheur à nous à cause de ce péché que l’Apôtre reproche aux païens : ils ont manqué de cœur (Rm 1, 31) !
6.3 Voici que la célèbre Eglise des premiers-nés (He 12, 23) nous attend, et nous n’y prêtons pas attention ! Les saints nous désirent, et nous n’en tenons pas compte ! Les justes comptent sur nous, et nous restons indifférents ! Réveillons-nous, mes frères, ressuscitons avec le Christ, recherchons les réalités d’en haut, savourons les réalités d’en haut (Col 3, 1-2). Désirons ceux qui nous désirent, hâtons-nous vers ceux qui nous attendent, courons par les élans de notre cœur au-devant de ceux qui comptent sur nous.
6.4 Car dans notre communion présente, il n’est nulle sécurité, nulle perfection, nul repos. Et pourtant même ici, qu’il est bon, qu’il est agréable d’habiter en frères, tous ensemble (Ps 132,1) ! Toutes les contrariétés, intérieures ou extérieures, sont allégées du fait de la compagnie de frères si proches, avec qui nous ne formons qu’un cœur et qu’une âme (Ac 4, 32) dans le Seigneur. Combien plus douce alors, plus délicieuse, plus heureuse, cette communion du ciel, où ne subsistera aucun soupçon, aucune dissension, où un parfait amour nous liera tous en une indissoluble alliance : tout comme le Père et le Fils sont un, de même nous aussi nous serons un en eux (cf Jn 17, 21) !
7.1 Mais ce n’est pas seulement la compagnie des saints qu’il nous faut souhaiter pour nous, c’est aussi leur bonheur. De manière à ambitionner avec une extrême ferveur la gloire de ceux dont nous désirons déjà la présence. […]
9.1 Tel est donc le deuxième désir que le souvenir des saints suscite en nous : que le Christ se montre à nous, tout comme à eux, dans sa gloire, et que nous aussi nous puissions apparaître avec lui dans la gloire. […]
10.1 Pour qu’il nous soit permis d’espérer cette gloire et d’aspirer à un si grand bonheur, il nous faut aussi désirer intensément le secours de la prière des saints. Ainsi, ce que nous sommes incapables d’obtenir par nous-mêmes nous sera donné grâce à leur intercession.
10.2 Pitié pour moi, pitié pour moi, vous du moins, mes amis (Jb 19,21). Car vous connaissez les dangers que nous courons, vous connaissez la glaise dont nous sommes pétris (Ps 102,14), vous connaissez notre ignorance et les ruses de nos adversaires, vous connaissez leur violence et notre fragilité. Oui, c’est à vous que je m’adresse, vous qui êtes passés par la même épreuve, vous qui avez soutenu les mêmes combats, vous qui avez échappé aux mêmes pièges, vous qui par votre expérience de la souffrance avez appris la compassion (cf He 5,8).
10.3 J’ai cette confiance que les anges aussi ne dédaigneront pas de visiter ceux qui sont à leur image. […] Il y a entre eux et nous une ressemblance en ce qui concerne l’être spirituel et sa structure rationnelle. Pourtant même si, à cause de cette ressemblance, j’estime pouvoir compter sur eux, je suis d’avis de mettre une confiance encore plus grande en ceux dont je sais qu’ils partagent ma condition humaine même : ils éprouvent nécessairement une miséricorde plus intime et plus particulière pour ceux qui sont l’os de leur os et la chair de leur chair (Gn 2,23).
11.1 D’ailleurs, lors de leur passage de ce monde vers le Père (cf Jn 13,1), ils nous ont laissé des gages saints. C’est auprès de nous que leurs corps ont été ensevelis dans la paix (Si 44,14), eux dont les noms vivent pour toujours, autrement dit eux dont la gloire n’est jamais ensevelie. Loin de vous, âmes saintes, loin de vous cette cruauté de l’échanson du Pharaon : aussitôt rétabli au rang qu’il occupait auparavant, il oublia Joseph, le saint, retenu prisonnier dans son cachot (Gn 40,13-23). C’est qu’ils n’étaient pas, l’un et l’autre, des membres dépendants d’une même tête. […]
11.2 Ce n’est pas ainsi que notre Jésus aurait pu oublier le brigand crucifié avec lui (Lc 23,40). Ce qu’il avait promis, il l’a tenu : le jour même où le brigand souffrit avec lui, il régna aussi avec lui (cf 2 Tm 2,12).
11.3 Pour nous de même, si nous ne sommes pas des membres dépendants de la même tête que les saints, quelle raison avons-nous de les célébrer aujourd’hui dans une fête aussi solennelle et un tel élan d’affection ? Mais celui qui a dit : Si un seul membre est à l’honneur, tous les membres partagent sa joie, a affirmé aussi : si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance (1 Co 12,26). Voilà donc la solidarité qui nous unit, eux et nous : nous, nous partageons leur joie, eux, ils partagent nos souffrances. En pensant à eux d’un cœur aimant, nous participons à leur victoire, tandis qu’eux-mêmes combattent parmi nous et pour nous, en intervenant avec bonté.
11.4 Nous ne saurions douter de leur attention pleine de bonté à notre égard, puisque, dans l’impossibilité où ils sont de parvenir sans nous à la perfection (He 11,40) – je l’ai rappelé ci-dessus – ils nous attendent. Oui, ils nous attendent jusqu’au jour où nous recevrons, nous aussi, notre récompense. De la sorte, lors du dernier et grand jour de la fête, tous les membres du corps ensemble concourront à former avec leur tête si élevée l’Homme parfait (Ep 4,13), et Jésus-Christ uni à tout son héritage recevra la louange, lui notre Seigneur qui est, au-dessus de tout, Dieu béni, digne de louange et de gloire pour les siècles (Rm 9,5 et Dn 3,56).
Extrait du sermon 5 pour la Toussaint (5-11)
Texte intégral
Solennités en octobre
VENDREDI 7 OCTOBRE – Notre-Dame du Rosaire – Mémoire
- Messe à 11h
SAMEDI 8 OCTOBRE – Sainte Réparate – Patronne du diocèse – Fête
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres
LUNDI 17 OCTOBRE – Saint Ignace d’Antioche, martyr – Mémoire
– Messe à 9h (horaire modifié)
N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h
Calendrier du mois – Messes-Octobre-2016
Oct. – Chercher le Seigneur
MOIS D’OCTOBRE

© mariettothebest / Fotolia
CHERCHER LE SEIGNEUR,
SANS CESSE…
AVEC SIMPLICITE…
AVEC PERSEVERANCE…
Ecoutons Saint Bernard dans les sermons 37 et 24
Aussi, mes frères, puisqu’il est bien certain et bien vrai que vous êtes la race qui cherche le Seigneur, qui cherche à voir la face du Dieu de Jacob, que vous dirai-je, sinon ce que le même prophète disait jadis : «Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse. Cherchez donc le Seigneur, et fortifiez-vous de plus en plus dans cette recherche, cherchez sa face sans cesse » (Ps 104, 3) ? Et ce qu’un autre prophète disait aussi : « Si vous cherchez, cherchez. » Qu’est-ce à dire, « Si vous cherchez, cherchez ? cherchez-le dans la simplicité de votre cœur » (Is 21, 12). Ne cherchez pas autre chose autant que lui, ni autre chose que lui, ni autre chose après lui. « Cherchez-le dans la simplicité de votre cœur. »
Il est simple par sa nature et il demande un cœur simple, d’ailleurs, c’est avec les simples qu’il converse. « Un homme double est inconstant dans toutes ses voies » (Jac, 1, 6). Celui que vous cherchez ne peut être trouvé par ceux qui ne croient que pour un temps et qui se retirent quand l’heure de la tentation arrive. Il est l’éternité même, on ne saurait donc la trouver, si on ne la recherche avec persévérance.
Il est dit encore : « Malheur au pécheur qui parcourt la terre par deux routes à la fois » (Si 2, 14); car « on ne peut servir deux maîtres en même temps » (Luc 16, 13). Aussi ce tout, cette perfection, cette plénitude n’aime-t-elle pas une telle duplicité. Il est indigne d’elle de se laisser trouver par ceux qui ne la recherchent pas avec un cœur pur. Après tout, si on éprouve du dégoût « pour le chien qui retourne à ce qu’il a vomi et pour le porc qui se vautre dans sa bauge de boue » (2 P 2, 12) et si Dieu se met aussi à rejeter de sa bouche celui qu’il trouve tiède (Ap 3, 16) que sera-ce de l’hypocrite et du traître? Si celui qui fait l’œuvre de Dieu avec négligence est maudit, que sera-ce de celui qui le fait avec fraude. Fuyons cette duplicité, mes très chers frères et tenons-nous en garde par tous les moyens possibles contre le levain des Pharisiens.
Dieu est vérité et il veut que ceux qui le cherchent le cherchent en esprit et en vérité. Si nous ne voulons pas le chercher en vain, cherchons-le avec persévérance. Ne cherchons pas autre chose que lui, ni autre chose avec lui et ne nous détournons pas de lui pour nous porter vers autre chose que lui. Il est plus facile que le ciel et la terre passent que de voir ceux qui le cherchent ainsi, ne le pas trouver, ceux qui le demandent de cette manière, ne pas le recevoir, ceux qui frappent de la sorte, ne pas se voir ouvrir la porte.
Sermon XXXVII, 9 – Sur le travail de la moisson
Persévère (dans l’attention à la Parole), exerce-toi à la pratiquer constamment jusqu’à ce que l’Esprit te dise de te reposer de tes travaux (Apoc 14,13). Dans cette Parole tu goûteras le doux repos, tu t’endormiras tranquillement (Ps 4,9) jusqu’à ce que vienne l’heure où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront la voix de Dieu et sortiront.
Sermon XXIV, 4 (extraits)
Extraits des sermons divers de Saint Bernard
– Sermon XXXVII, 9 – Sur le travail de la moisson
Texte intégral
– Sermon XXIV, 4 (extraits)
Texte intégral
Journées du Patrimoine
17 et 18 SEPTEMBRE 2016 : JOURNÉES DU PATRIMOINE
ABBAYE CISTERCIENNE NOTRE-DAME DE LA PAIX À CASTAGNIERS
“VILLAGE PERCHÉ ENTRE MER ET MONTAGNE”
SAMEDI 17 SEPTEMBRE
- APRES-MIDI : 15H00
DIMANCHE 18 SEPTEMBRE
- APRES-MIDI : 15H00
DÉCOUVERTE COMMENTÉE DU SITE
PARKING ASSURÉ ABBAYE NOTRE-DAME DE LA PAIX - 271 ROUTE DE ST BLAISE – CASTAGNIERS
Tél. 04 93 08 05 12 – e-mail : abbayedecastagniers.accueil@orange.fr
ACCÈS :
- Par la D. 6202, au rond-point Castagniers-Les Moulins, D 14, Castagniers Village et Rte de St Blaise, Grand portail sur la gauche.
- De Nice-Nord, prendre vers Gairaut, Aspremont, et D 14, Rte de St Blaise.
- De Nice-Est, prendre vers St André de la Roche, puis D 19 Tourrette-Levens, Aspremont et D 14, Rte de St Blaise.
Voir également la page : comment venir à l’Abbaye ?
Solennités en septembre
JEUDI 8 SEPTEMBRE – Solennité de la Nativité de la Vierge Marie
- Messe à 10h
SAMEDI 10 SEPTEMBRE – Bienheureux Ogier – Mémoire
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres
MERCREDI 14 SEPTEMBRE – Solennité de La Croix Glorieuse
- Messe à 10h
N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h – Retraite communautaire du 5 au 11 septembre
Calendrier du mois – Messes-Septembre-2016
Sept. – Immaculée Conception
MOIS DE SEPTEMBRE – IMMACULEE CONCEPTION
MARIE
VIERGE
IMMACULEE
NOTRE MERE A TOUS
Ecoutons Isaac de l’Etoile dans son sermon 51
« Parcourant du regard ceux qui étaient assis autour de lui, Jésus dit : ‘ Voici ma mère et mes frères ‘ » (Mc 3,34)
La Vierge Marie occupe à bon droit la première place dans l’assemblée des justes, elle qui a engendré véritablement le premier d’entre eux tous. Le Christ en effet est « le premier-né d’un grand nombre de frères » (Rm 8,29)… C’est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de cette vierge mère qu’est l’Église s’applique en particulier à la Vierge Marie ; et ce qui est dit en particulier de la vierge mère qu’est Marie se comprend en général de l’Église vierge mère. Lorsqu’un texte parle de l’une ou de l’autre, il peut être appliqué presque sans distinction à l’une et à l’autre.
Chaque âme croyante est également, à sa manière, épouse du Verbe de Dieu, mère, fille et sœur du Christ, à la fois vierge et féconde. La Sagesse même de Dieu, le Verbe du Père, désigne à la fois l’Église au sens universel, Marie dans un sens très spécial et chaque âme croyante en particulier… L’Écriture dit : « Je demeurerai dans l’héritage du Seigneur » (Si 24,12). L’héritage du Seigneur, au sens universel, c’est l’Église, plus spécialement c’est Marie, et c’est l’âme de chaque croyant en particulier. En la demeure du sein de Marie, le Christ est resté neuf mois, en la demeure de la foi de l’Église, il restera jusqu’à la fin de ce monde, et dans la connaissance et l’amour de l’âme du croyant, pour les siècles des siècles.
Extrait du sermon 51, 8-9 d’Isaac de l’Étoile
Sermon 51 ; PL 194, 1862 (trad. Orval rev. ; cf SC 339 et bréviaire 2e sam. Avent
Qui est Isaac de l’Etoile
De nationalité anglaise, né vers 1110, venu en France tout jeune pour achever ses études, Isaac entre sans doute à l’abbaye de Pontigny. En 1147, il devient abbé du monastère de l’Étoile, de la filiation de Pontigny, non loin de Poitiers. Puis on le trouve dans l’île de Ré, où le monastère de Notre-Dame des Châteliers, qu’il a fondé, vit dans une grande pauvreté. Il y meurt en 1178. Isaac est un homme cultivé, il a reçu une bonne formation littéraire, philosophique, théologique, il a beaucoup d’idées originales qu’il exprime de façon imagée.
Comme tout bon cistercien, Isaac a écrit un traité « De anima », mais son ouvrage le plus important, par lequel il exerça le plus d’influence, est un recueil de 54 sermons disposés selon l’année liturgique, qu’il veut être « une exhortation capable d’édifier les frères ». L’abbé parle à ses moines dans le but de leur apporter une nourriture spirituelle, et de les faire progresser. Il y fait preuve d’une profonde unité intérieure. C’est le Christ qui recrée l’unité dans le coeur de l’homme après la rupture du péché. Et c’est le Christ aussi qui refait l’unité du Corps mystique, le Christ total.
Solennités en août
SAMEDI 13 AOUT – Sainte Vierge – Mémoire
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres
LUNDI 15 AOUT – Solennité de L’Assomption de la Vierge Marie
- Horaire du dimanche – Messe à 10h
SAMEDI 20 AOUT – Solennité de Saint Bernard
- Horaire du dimanche – Messe à 10h
N.B. – les lundis 8, 22 et 29 et mardi 16 août, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h
Calendrier du mois – Messes-Aout-2016
Août – Saint Bernard
MOIS D’AOUT – SAINT BERNARD

Le retour du fils prodigue. Détail d’un vitrail de la basilique du Sacré-Coeur de Paray-le-Monial. Photo: Flickr/Lawrence OP
2016 – ANNEE DE LA MISERICORDE
A L’IMAGE DU FILS PRODIGUE
SAINT BERNARD NOUS INVITE A FAIRE PENITENCE
Sermon 13 – Les trois miséricordes de Dieu et les quatre pitiés
La première miséricorde de Dieu : sa patience
1. Pitié pour moi, Seigneur, en ta grande miséricorde (Ps. 50, 3). De même qu’il y a des péchés petits, moyens et grands, de même y a-t-il une petite, une moyenne et une grande miséricorde. C’est donc le grand pécheur qui a besoin d’une grande miséricorde, pour que là où le péché a abondé, la grâce surabonde (Rom. 5, 20).
Par « petite miséricorde », je veux dire la patience dans laquelle Dieu, au lieu de punir immédiatement le pécheur, attend qu’il fasse pénitence. Non qu’elle soit petite en elle-même : elle l’est en comparaison des deux autres. Car en soi elle est grande ; oui, de manière absolue, elle est grande cette miséricorde que constitue l’attente de Dieu. Lorsque l’ange a péché, Dieu n’a absolument pas temporisé, il l’a précipité du ciel. Pour l’homme aussi, lorsqu’il a péché, Dieu ne lui a pas laissé de délai, il l’a aussitôt chassé du paradis.
Mais voici maintenant qu’il attend, qu’il garde le silence, et supporte le pécheur dix ans, vingt ans, et jusqu’à sa vieillesse et son âge mûr (Ps. 70, 18). Et par comparaison avec le nombre de péchés que nous commettons chaque jour, ne devons-nous pas considérer comme légers ces péchés-là, qui ont pourtant reçu sans retard leur sentence de condamnation ?
Il n’y a donc pas à s’étonner si le prophète lui-même a presque bronché, et si ses pas ont failli glisser quand il s’est indigné de voir la paix dont jouissent les pécheurs. Ceux-ci disent en effet: Comment Dieu saurait-il ? chez le Très-Haut y a-t-il connaissance ? (Ps. 72, 2, 3, II).
Mais voici la grâce de la croix du Christ et sa puissance : Par ma vie, dit le Seigneur, je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (Ez. 33, 11). A mon sens, c’est ici la voix du Christ en train de ressusciter. Comme s’il disait : que le Juif le veuille ou non, par ma vie, je ne veux pas la mort du pécheur, moi qui ai voulu mourir pour les pécheurs; je veux que ma mort porte tout son fruit, et que par elle la rédemption soit généreuse.
2. Cette miséricorde du Seigneur, par laquelle il repousse le moment de frapper et se tient prêt à pardonner, je ne l’ai pas qualifiée de « petite » en elle-même, bien sûr, mais par comparaison avec les deux autres. Car, à elle seule, elle est absolument insuffisante pour sauver. Au contraire, elle aggrave le jugement de condamnation, selon les mots du psaume : Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu (Ps. 49.21). Écoutons l’Apôtre, tonnant à sa manière, terrible : Méprises-tu les richesses de la bonté et de la longanimité de Dieu ? Ignores-tu que sa patience devrait te conduire à la pénitence ? Mais toi, par ton endurcissement et l’impénitence de ton cœur, tu amasses contre toi un trésor de colère (Rom. 2.4 s).
Tu amasses contre toi, dit-il, des trésors de colère à la mesure des trésors de miséricorde qui t’étaient proposés et que tu méprises. Tu repousses ainsi loin de toi la miséricorde de Dieu. Et à cause de quoi ? A cause de ton endurcissement et de l’impénitence de ton cœur.
La deuxième miséricorde de Dieu : la grâce de la repentance
Or, qui fendra cet endurcissement, sinon celui qui, par sa passion, a fendu les rochers (Mt. 27. 51) ? Et qui fera le don d’un cœur pénitent, sinon celui de qui nous tenons le meilleur (Jcq. 1. 17) ?
3. La voilà, précisément, la deuxième miséricorde, plus grande que la première, puisqu’elle empêche celle-ci d’être infructueuse et de se tourner en condamnation à mort. Elle donne la pénitence, sans laquelle la patience de Dieu non seulement ne nous sert de rien, mais nous dessert absolument. Elle peut suffire, à la vérité, pour les péchés légers. Oui, pour ces péchés dont nous ne pouvons-nous abstenir complètement tant que nous vivons dans ce corps de péché (Rom. 6.6), la pénitence quotidienne peut suffire au salut.
La troisième miséricorde de Dieu : la grâce de la libération
Mais pour ce qui est des péchés graves, de ceux qui conduisent à la mort (1 ln 5. 16), il faut non seulement la pénitence, mais la capacité de s’abstenir du péché. Chose difficile, assurément, et dont la puissance de Dieu est seule capable, puisqu’il s’agit de rejeter, loin des épaules qui l’ont reçu une fois, le joug du péché. De fait, celui qui commet le péché est esclave du péché (ln 8.34), et seule une main forte peut l’en libérer.
4. Telle est la grande miséricorde, nécessaire aux grands pécheurs, et dont il est dit : Pitié pour moi, Seigneur, en ta grande miséricorde, en tes multiples bontés.
Les quatre degrés de la bonté de Dieu
Des quatre filles de la grande miséricorde, on a dit qu’elles sont : la venue en nous de l’amertume, la mise à distance de l’occasion du péché, la force de résister, et enfin la guérison de notre volonté aimante.
Chez celui que tel ou tel péché tient captif, il arrive en effet que Dieu, dans sa bonté, envoie certains sentiments d’amertume, qui s’emparent de l’esprit de cet homme, et en chassent le plaisir pernicieux qu’il prend à ce péché. Il arrive aussi que Dieu supprime l’occasion du péché, pour que la faiblesse de l’homme n’ait plus à subir la tentation. Il arrive en outre – et c’est une grâce plus précieuse encore – que Dieu donne la force de résister, de telle manière qu’en éprouvant la tentation, l’homme réagisse avec courage et ne consente pas à pécher. Il arrive enfin que Dieu guérisse l’élan de la volonté. C’est là vraiment la situation la plus parfaite : la tentation en est si totalement extirpée que non seulement l’homme refuse d’y consentir, mais qu’il ne la ressent même plus.
Extraits des « Petits sermons » de Saint Bernard – Sermon 13
Juillet – La raison de la foi
JUILLET – LA RAISON DE LA FOI
FOI
RAISON
INTELLIGENCE
TROIS PARCOURS COMPLEMENTAIRES POUR CHERCHER DIEU
Ecoutons Gilbert de Hoyland
Sermon 4 sur le Cantique des Cantiques
LA RAISON DE LA FOI
Heureux le parcours de la raison, mais pour autant que celle-ci se maintienne à l’intérieur des règles de la foi, qu’elle n’en dépasse pas les limites et qu’elle aille de la foi à la foi ou de la foi à l’intelligence. Car l’intelligence, même si elle dépasse la foi, ne scrute pourtant rien d’autre que le contenu de la foi. L’intelligence, par rapport à la foi, ne comporte pas une plus grande certitude, mais une sérénité plus profonde. Aucune des deux n’erre ni n’hésite. Car là où se présentent l’erreur et l’hésitation, là n’est pas l’intelligence. Et là où se rencontre l’hésitation, là n’est pas la foi. Si la foi se montre capable d’admettre une erreur, elle n’est ni vraie ni catholique : ce n’est qu’une crédulité erronée.
La foi, si je puis dire, tient et possède la droite vérité ; l’intelligence, elle, scrute la vérité révélée dans sa nudité ; la raison enfin s’efforce de la révéler. La raison se situe donc, dans sa réflexion, entre la foi et l’intelligence : elle se dresse vers celle-ci mais sans se laisser régir par celle-là. La raison veut faire plus que de croire. Que veut-elle d’autre ? – concevoir. C’est une chose que de croire, une autre de discerner. Pourtant la raison ne cherche pas à concevoir autre chose que ce qu’elle saisit de la foi. Encore incapable de voir clairement, elle n’en tente pas moins, à partir d’expériences appropriées, de s’expliquer ce qu’a saisi la foi dans sa totalité. La raison s’efforce donc de dépasser la foi, mais en prenant appui sur la foi et en laissant celle-ci la retenir. D’abord elle s’avère spirituellement fervente, puis sur ses gardes, et en troisième lieu sobre. De la sorte – si je puis dire – la foi tient, la raison examine, l’intelligence regarde.
Heureux ce parcours dans lequel l’esprit, sous la conduite de la raison, s’avance en scrutant, mais sans s’éloigner de la foi – au contraire : instruit par elle et limité par elle. Car on se trompe absolument si l’on ne ramène pas tout à la norme de la foi et si l’on n’amende pas l’élan précipité de la raison pour l’amener à maturité.
Heureux parcours où la justice de Dieu se révèle de la foi à la foi. Heureux parcours où l’homme est transformé de gloire en gloire comme par l’Esprit du Seigneur. Heureux parcours où, dans l’oubli de ce qui est en arrière, on tend vers l’avant de tout son être dans le désir de saisir si possible. Oui, heureux parcours, non seulement lorsqu’on ne saisit pas toujours des réalités nouvelles et plus cachées, mais lorsque, dans un élan affectif toujours nouveau et jaillissant, on repasse en son esprit des réalités déjà perçues. Et non seulement lorsqu’on pénètre ce qui reste à découvrir, mais qu’on se souvient sans cesse de ce que l’on a déjà pénétré.
Extraits du sermon 4 sur le Cantique des Cantiques
Qui est Gilbert de Hoyland
De nationalité anglaise, contemporain de Saint Bernard, Gilbert fut abbé de Swineshead, abbaye bénédictine qui passa à l’Ordre de Cîteaux en 1147. Il meurt en 1172 au monastère de Larivoir.
Son œuvre principale fut de poursuivre le « Commentaire du Cantique des Cantiques » que Bernard avait laissé inachevé en 1153. Aux 86 sermons de Bernard, il en ajouta 48 autres. Il laisse aussi 7 opuscules sur la prière, un bref sermon et 4 lettres.
Disciple fervent de Bernard, Gilbert en est un continuateur habile ; par son insistance sur l’amour, il reste bien dans le sillage de l’abbé de Clairvaux : il s’émerveille devant l’amour de Dieu qui est toujours premier et qui appelle notre réponse. À nous de nous laisser conformer au Christ progressivement. Pour lui, comme pour Bernard, l’expérience de la vie monastique doit conduire à l’expérience de Dieu ; elle est un moyen privilégié de connaissance immédiate de Dieu.
Solennités en juillet
SAMEDI 9 JUILLET – Férie
– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h00 : Vêpres
LUNDI 11 JUILLET – Solennité de Saint Benoît – Patron de l’Europe
- Messe à 10h
N.B. – tous les lundis (sauf le 11 juillet), jour de désert, messe lue, vêpres à 18h
Calendrier du mois – Messes-Juilllet-2016