Février – La « Chandeleur »

 

 

MOIS DE FEVRIER

MOIS DE LA «CHANDELEUR »

MOIS DE LA PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE

d’où MOIS DE LA VIE CONSACREE

 

Ecoutons Saint Bernard nous donner le sens profond de cette fête.

Saint Bernard – Présentation de Jésus au temple

L’événement célébré (le 2 février)

Rendons grâce à notre Rédempteur: «Il nous a prévenus » si généreusement «par la douceur de ses bénédictions »; il a multiplié nos joies par les mystères de son enfance. Nous venons, il y a peu, de célébrer sa naissance, sa circoncision, son épiphanie, et voici qu’aujourd’hui brille pour nous le jour de fête de son oblation. Oui, aujourd’hui, «le plus beau fruit de la terre » «est présenté au Créateur »; aujourd’hui «le sacrifice d’apaisement », «le sacrifice agréable à Dieu », est offert au Temple par des mains virginales.

Il est porté par ses parents, il est attendu par des vieillards. Joseph et Marie offrent «le sacrifice du matin », Siméon et Anne le reçoivent. A eux quatre, ils ont célébré cette procession que l’on commémore aujourd’hui aux quatre coins de l’univers par de joyeuses solennités.

Notre amour fraternel

Nous avons bien raison de nous avancer deux par deux. Car c’est ainsi, comme l’attestent les saints Évangiles, que les disciples ont été envoyés en mission par le Sauveur : il voulait par là recommander l’amour fraternel et la vie communautaire. Il trouble la procession, celui qui s’arrange pour marcher en solitaire, et ce n’est pas à lui seul qu’il fait du tort, mais il importune aussi les autres. Tels sont ceux «qui se mettent à l’écart, ils ont des pensées tout humaines, ils ne possèdent pas l’Esprit » et «ils n’ont aucun souci de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ».

Une ferveur selon Dieu (allusion à la flamme des cierges)

Il est vraiment, lui, (le Christ) le feu consacré et béni, que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde et que l’on bénit dans les assemblées selon ce qui est écrit: «Dans les assemblées, bénissez le Seigneur Dieu ». Car « notre adversaire », imitateur pervers des œuvres divines, possède, lui aussi, son feu, oui, le feu de la convoitise charnelle, le feu de la jalousie et de l’ambition, ce feu précisément que le Sauveur est venu, «non pas allumer, mais éteindre en nous ». Au reste, quiconque aurait l’audace d’offrir en sacrifice à Dieu ce feu de l’adversaire, «eût-il Aaron pour père»,  «mourra dans son péché ».

Notre marche vers l’avant

En tout cela, si quelqu’un se refuse à avancer et à marcher « de vertu en vertu », qu’il sache bien, celui-là, qu’il n’est pas en procession mais en station, pire même : en régression, car sur «la route de la vie », ne pas progresser, c’est régresser, puisque «rien » actuellement «ne peut demeurer dans le même état ! ». Or notre progrès – je me rappelle vous l’avoir dit bien souvent – consiste en ceci : «Ne jamais croire que nous avons atteint le but, mais tendre toujours vers ce qui est en avant » ; nous efforcer sans cesse vers ce qui est meilleur et exposer constamment nos imperfections sous le regard de la divine miséricorde.

2ème sermon pour la Purification de Marie (extraits)
Texte intégral



Fête des Saints Fondateurs

Saints fondateurs - Saint Robert de Molesmes, Saint Albéric, Saint Etienne Harding - Icône peinte par Père Omer de Ruyver (ocso) - Aumônier à l'Abbaye de la Coudre

 

26 janvier – Solennité

1098, trois moines bénédictins de Molesmes (dans la mouvance de Cluny)  quittent leur abbaye et vont à la recherche d’un lieu  désert pour vivre d’une manière plus authentique la Règle de St Benoît.

Ils s’arrêtent à Cîteaux, près de Dijon, et commencent là leur vie de prière, et de travail, loin du monde, dans le silence et la contemplation.

Nous chantons leur épopée dans ce  tropaire :

Dans un lieu perdu, ils ont cherché la source  où renaît la soif  ;
dans un lieu caché, ils suivaient en pauvres le Christ pauvre.

Avec une humble patience , ils attendaient l’heure où d’autres
viendraient  se joindre à leur quête.

R/  tes amis te cherchaient, Seigneur,  ils nous guident vers toi.


Lettre de Noël 2013

Nous voici déjà en 2014, mais n’oublions pas 2013. La communauté a écrit cette belle lettre de Noël à l’intention de tous.

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Lettre de Noël 2013 (version imprimable)


Solennités en janvier

MARDI 31 DECEMBRE 2013

16h45 : Vêpres + Adoration (jusqu’à 17h55)
Pas de Complies
22h00 : Office des Vigiles Monastiques de la Sainte Mère de Dieu

23h30 : Messe de la Sainte Mère de Dieu – pour la Paix

MERCREDI 1er JANVIER 2014 – Solennité de Marie, la Sainte Mère de Dieu et journée mondiale pour la paix

10h00 : Messe de la Vierge Marie

17h00 : Vêpres suivies de l’Adoration du Saint-Sacrement


DIMANCHE 5 JANVIER – Solennité de l’Epiphanie du Seigneur

Horaire habituel du dimanche – Messe à 10h

DIMANCHE 26 JANVIER – Solennité des Saints fondateurs de Cîteaux : Saint Robert, Saint Albéric et Saint Etienne (moines bénédictins de Molesmes, dans la mouvance de Cluny)

Horaire habituel du dimanche – Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h


Janvier – 2014

Vierge – Notre-Dame de la Paix

 

 

MOIS DE JANVIER 2014

 

CONFIONS CETTE NOUVELLE ANNEE

A LA VIERGE MARIE,

MERE DE DIEU ET REINE DE LA PAIX.

 

ET SOUHAITONS-NOUS, CHACUN A CHACUN,

UNE FRUCTUEUSE ANNEE,

PLEINE DE GRACES, ET POUR L’AME ET POUR LE CORPS !!

La Vierge, chemin de Dieu vers l’homme, chemin de l’homme vers Dieu

Vous avez maintenant compris, si je ne m’abuse, que la Vierge royale est elle-même la voie par laquelle est venu le Sauveur: «il est sorti» tel l’époux qui sort de la chambre nuptiale»

Connaissant donc la voie, appliquons-nous à notre tour, mes bien-aimés, à monter par elle jusqu’à celui qui, par elle, est descendu jusqu’à nous, à entrer par elle dans la grâce de celui qui, par elle, est entré dans notre misère.

Par toi puissions-nous avoir accès à ton Fils, Ô femme bénie qui a trouvé la grâce, Mère de la Vie, Mère du Salut.

Et qu’ainsi par toi nous accueille celui qui, par toi, nous a été donné.
Puisse ton intégrité excuser auprès de lui le mal de notre corruption.
Puisse ton humilité si chère à Dieu obtenir le pardon pour notre vanité.
Que l’abondance de ta charité couvre la multitude de nos péchés.
Et que ta glorieuse fécondité nous obtienne d’être féconds en mérites.

Ô notre Dame, notre Médiatrice, notre Avocate, réconcilie-nous à ton Fils, présente-nous à ton Fils.

Ô femme bénie, par «la grâce que tu as trouvée», par le privilège que tu as mérité, par la Miséricorde que tu as enfantée, nous t’en prions :

Celui qui, par ta médiation, a voulu avoir part à notre faiblesse et à notre misère, fais que, par ton entremise encore, il nous donne part à sa gloire et à sa béatitude, lui, le Christ Jésus, ton Fils, notre Seigneur, «qui est Dieu au-dessus de tout, béni pour les siècles».

 
Saint Bernard – Sermon II 5
(Sermons pour l’année 1-1)

Décembre – Noël !

MOIS DE DECEMBRE

NOEL ! NOEL !

DIEU NOUS ALLEGRE !

NOEL ! NOEL !

UN SAUVEUR NOUS EST NE

GLOIRE A DIEU ET PAIX SUR TERRE !

Guerric d’Igny – Abbé Cistercien (vers 1081 – 1157)

NOËL

« Un enfant nous est né »

Enfant, et Ancien des jours.

Enfant, par l’aspect du corps et par l’âge;

Ancien des jours, par l’éternité sans limite du Verbe.

 

Et si, comme Ancien des jours, il n’est pas enfant, il est cependant toujours nouveau; bien plus, il est moins «nouveau» qu’il n’est la nouveauté même, immuable en lui-même et renouvelant toutes choses.

Chaque être vieillit dans la mesure où il s’éloigne de lui, et tous sont rajeunis dans la mesure où ils se rapprochent de lui. [ … ]

Il est doux pour l’instant, doux et savoureux de penser, de réfléchir sans cesse à l’Enfant-Dieu.

Il n’est même rien de plus efficace ni de plus agissant pour guérir et adoucir ce qui peut rester d’aigreur dans nos cœurs, d’amertume dans nos paroles, de rudesse dans notre comportement.

Je ne puis croire en effet que là où se trouvent la pensée et le souvenir de cette douceur, il y ait encore place pour la colère ou la tristesse.

Au contraire, toute mauvaise grâce, toute amertume, toute malice s’éloignent de nous.

Ainsi, tels des enfants nouveau-nés, nous louerons dignement le Seigneur enfant nouveau-né, et, dans l’accord de la conduite et des voix, sortira de la bouche des enfants la louange parfaite du Seigneur Jésus-Christ.

1er sermon pour la Nativité du Seigneur
Texte intégral

 

 


Solennités en décembre

LUNDI 9 DECEMBRE – SOLENNITE DE L’IMMACULEE CONCEPTION

Messe à 10h

JEUDI 12 DECEMBRE

Messe exceptionnellement à 11h

MARDI 24 DECEMBRE – Vigile de Noël

16h45 : Vêpres + Adoration
Pas de Complies
22h30 : Office des Vigiles Monastiques (veillée de Noël)
24h00 : Messe de Minuit (suivie d’un chocolat chaud à l’accueil)

MERCREDI 25 DECEMBRE – SOLENNITE DE LA NATIVITE DU SEIGNEUR

07h15 : Laudes
07h55 : Messe de l’Aurore
10h00 : Messe du jour (+ 9h50 : Tierce)
11h45 : Sexte
13h20 : None
16h45 : Vêpres, Adoration et Bénédiction du Saint Sacrement
19h15 : Complies

JEUDI 26 DECEMBRE

05h20 : Vigiles
Ensuite, horaire du dimanche
10h00 : Messe (+ 9h50 : Tierce)

MARDI 31 DECEMBRE

22h00 : Office des Vigiles Monastiques de la Sainte Mère de Dieu
23h30 : Messe de la Sainte Mère de Dieu – pour la Paix

MERCREDI 1er JANVIER 2014

10h00 : Messe de la Vierge Marie

N.B.1- tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h (sauf le 9 décembre)

N.B.2- la solennité de l’Immaculée Conception est bien fixée au 8 décembre, cependant, depuis 1969, il y a obligation de célébrer cette solennité le 9 décembre chaque fois que le 8 tombe un dimanche, car aucun changement n’est autorisé à la liturgie du deuxième dimanche de l’Avent.


Concert de Noël – 15 déc.

LE DIMANCHE 15 DECEMBRE 2013 – A 15H30 dans L’EGLISE DE L’ABBAYE

Concert de Noël par le Choeur Tourrettissimo

Choeur Tourrettissimo

Cécilia Porte : Soprano colorature
Marie-Clothilde De Salvert : Mezzo
Sylvère Bourges : Ténor

Piano : Olivier Augé-Laribé
Direction : Jean-Pierre Grégoire

- Oeuvres de Mozart et Mendelssohn
- Chants de Noël

ENTREE : 12 € au profit de la rénovation de l’abbaye

Parking assuré


Solennités en novembre

 

VENDREDI 1er NOVEMBRE – FÊTE DE TOUS LES SAINTS

Horaires habituels du dimanche – Messe à 10h

DIMANCHE 24 NOVEMBRE – SOLENNITÉ DU CHRIST ROI

Horaires habituels du dimanche – Messe à 10h

Roma, Basilica dei Santi Cosma e Damiano - Crucifix du VIIIe s. (fresque)

SOLENNITÉ DU CHRIST, ROI DE L’UNIVERS

et dernier dimanche de l’Année Liturgique.

Celle-ci se déroule , en nous faisant contempler tous les mystères de la vie du Christ, depuis son Incarnation jusqu’à sa Mort et sa Résurrection qui l’introduisent dans son Royaume de gloire.

« Pilate : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus : ma royauté ne vient pas de ce monde ». (Jn. 18,33,36)

« Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le Roi des Juifs ». (Luc 23,38)

Le bon Larron sur sa croix : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ».

« Jésus lui répondit : Aujourd’hui avec moi, tu seras dans le Paradis ». (Luc 23,42-43).


Novembre – Mois des défunts

MOIS DE NOVEMBRE 

MOIS DES DÉFUNTS

Cimetière du Château - Nice

 

« Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle »
(Credo de l’Eglise)

En cette année de la foi, écoutons Saint Bernard :

« Qu’est-ce que l’homme retire de tant de peines et de travaux, à la face du soleil ?  Portons nos visées dans les cieux, et que notre âme aille par avance là où notre corps doit la suivre un jour. »
(Lettre 288,1)

Puis, méditons le Concile Vatican II, voix de l’Eglise ! et nous serons réconfortés sur le sort de nos défunts et notre propre avenir : la vision de Dieu et de ses saints, le bonheur sans fin, et cela pour tous !

CONCILE VATICAN II – GAUDIUM ET SPES

PAR SA MORT IL A VAINCU LA MORT

En face de la mort, l’énigme de la condition humaine prend toute sa profondeur. L’homme n’est pas seulement tourmenté par la souffrance, par la déchéance progressive de son corps, mais plus encore par la peur d’une destruction définitive. Il juge par une juste inspiration de son cœur lorsqu’il déteste et refuse cette ruine totale, cet échec définitif de sa personne. Le germe d’éternité qu’il porte en lui, irréductible à la seule matière, s’insurge contre la mort. Toutes les entreprises de la technique, si utiles qu’elles soient, sont impuissantes à calmer son anxiété : car le prolongement de la vie que la biologie lui procure ne peut satisfaire ce désir d’une vie ultérieure, invinciblement ancré son cœur. I-18.1 

Mais alors que toute imagination est impuissante en face de la mort, l’Église, instruite par la Révélation divine, affirme que Dieu a créé l’homme en vue d’une fin bienheureuse, au-delà des misères du temps présent. De plus, la foi chrétienne enseigne que cette mort corporelle, à laquelle l’homme aurait été soustrait s’il n’avait pas péché, sera vaincue lorsque le salut, perdu par la faute de l’homme, lui sera rendu par son tout-puissant et miséricordieux Sauveur. Car Dieu a appelé l’homme et l’appelle toujours à adhérer à lui de tout son être, dans une communion éternelle à la vie divine qui ne peut se dissoudre. Cette victoire, le Christ l’a acquise lorsqu’il est ressuscité, parce qu’il libérait l’homme de la mort par sa propre mort. A partir des titres sérieux qu’elle offre à la réflexion de tout homme, la foi lui offre une réponse à son interrogation angoissée sur son propre avenir. Elle nous offre en même temps la possibilité de communier dans le Christ avec nos frères bien-aimés qui sont déjà morts, en nous donnant l’espérance qu’ils ont trouvé près de Dieu la véritable vie. I-18.2

…/… Certes, la nécessité et le devoir s’imposent au chrétien de lutter contre le mal en supportant de nombreuses épreuves, et de subir la mort. Mais, associé au mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par l’espérance, il ira au-devant de la résurrection.  I-22.4

Et cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, la grâce est à l’œuvre. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, c’est-à-dire divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal. I-22.5 

Constitution : « L’Eglise dans le monde de ce temps » – GAUDIUM ET SPES  (chapitre I, extraits)

Solennités en octobre

Pas de solennités en octobre

A noter cependant :
Lundi 7 octobre – Notre Dame du Rosaire – Mémoire
Mardi 8 octobre – Sainte Réparate – Patronne du diocèse de Nice  – Fête

Offices aux horaires habituels, sauf :

DIMANCHE 20 OCTOBRE – Messe à 9h30

MARDI 22 OCTOBRE – Messe à 8h15

N.B. tous les lundis, jour de désert, vêpres à 18h


Octobre – Mois du Rosaire

MOIS D’OCTOBRE

MOIS DU ROSAIRE

Vierge à l’enfant – Icône du Monastère Sainte Claire de Nice – XXe siècle

Mais qu’est-ce que le ROSAIRE ?

Ce sont TROIS CHAPELETS,
durant lesquels on contemple  avec Marie les mystères du Christ.

Et qu’est-ce que le chapelet ? La récitation de cinquante Ave Maria ou « Je  vous salue Marie » divisés en cinq dizaines. Donc, le Rosaire comporte 15 dizaines au cours desquelles, on contemple 15 mystères du Christ, avec Marie.

Dès le douzième siècle, les cisterciens pratiquaient le Rosaire et quoi d’étonnant lorsqu’on sait la place de l’Incarnation  chez St Bernard et les Pères cisterciens. Jésus est né d’une femme, Marie. On ne peut les séparer. (C’est en 1716 que le culte du  Rosaire se répandit dans toute l’Eglise.)

 

SAINT BERNARD
A LA LOUANGE DE LA VIERGE MARIE

1ère homélie (préface)

« …J’ai envie d’essayer d’entreprendre ce qui a souvent tenté mon coeur : dire quelque chose à la louange de la Vierge Mère à propos de ce passage de l’Evangile où, d’après le récit de Luc, est raconté l’histoire de l’Annonciation du Seigneur. »

4ème homélie

« Il n’est pas de doute, que toutes les louanges que nous adressons à la Mère ne s’appliquent aussi bien à son Fils et réciproquement, lorsque nous rendons hommage au Fils, nous ne perdons pas de vue la gloire de la Mère. Si, d’après Salomon, un  fils sage est la gloire de son Père (Pro. 10,1) il est plus glorieux encore d’être la Mère de la Sagesse »… )…
( 1er mystère : l’Incarnation )

…L’Ange dit : «L’Esprit-Saint surviendra en toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre.» Qu’est-ce que cela veut dire : «Et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre» ? «Comprenne qui peut comprendre.» Qui en effet, sauf peut-être la seule qui mérita d’en faire en elle la bienheureuse expérience, pourrait comprendre par l’intelligence, discerner par la raison, comment cette splendeur inaccessible s’est répandue dans les entrailles virginales ? Comment, pour qu’elle ait pu supporter en elle l’accès de l’Inaccessible, de cette parcelle de son corps qu’il s’est appropriée en l’animant, il a fait ombre sur tout le reste ?

Et s’il a été dit : «Il te prendra sous son ombre», c’est surtout peut-être parce que cette réalité se produisait vraiment dans le mystère ; et ce que la Trinité a voulu opérer par elle-même, seule dans la Vierge seule et avec la Vierge seule, il n’a été donné de le connaître qu’à celle-là seule à qui, seule, il a été donné d’en avoir l’expérience. Que l’Ange dise donc : «L’Esprit-Saint surviendra en toi» – lui qui te rendra féconde par sa puissance – «et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre», cela signifie : «le Christ, Puissance de Dieu et Sagesse de Dieu couvrira et cachera, dans l’ombre de son conseil le plus secret, la manière dont tu vas concevoir de l’Esprit-Saint, de façon qu’elle ne soit connue que de lui et de toi.

C’est comme si l’Ange répondait à la Vierge : Pourquoi me demandes-tu ce que tu vas dans un instant éprouver en toi ? Tu le sauras, oui, tu le sauras, et d’un joyeux savoir, mais celui-là te l’enseignera qui en est l’auteur. Quant à moi, j’ai été envoyé pour t’annoncer la conception virginale, pas pour la créer. Elle ne peut être enseignée que par celui qui en fait le don, apprise que par celle qui la reçoit.

«C’est pourquoi l’être saint qui va naître de toi sera appelé Fils de Dieu .» Ce qui revient à dire : parce que ce n’est pas d’un homme, mais de l’Esprit-Saint que tu vas concevoir, tu concevras donc la puissance du Très-Haut, c’est-à-dire le Fils de Dieu. «C’est pourquoi l’être saint qui va naître de toi sera appelé Fils de Dieu», cela signifie : non seulement en venant «du sein du Père » en ton sein « il te prendra sous son ombre», mais ce que de ta substance il s’associera à lui-même sera désormais appelé Fils de Dieu, tout comme aussi celui qui est engendré du Père avant les siècles sera également désormais reconnu pour ton fils.

Ainsi ce qui est né de lui sera tien, et ce qui est né de toi sera sien, de telle sorte cependant qu’il n’y ait pas deux fils, mais un seul. Et, bien qu’autre soit ce qui vient de toi, et autre ce qui vient de lui, pourtant il n’y aura plus maintenant le fils de chacun, mais il y aura un unique fils, à la fois de l’un et de l’autre.

Texte intégral (homélies « Missus est » )
1ère homélie
4ème homélie