Archive de la Catégorie ‘News’

Solennités en août

SAMEDI 4 AOÛT – MÉMOIRE DE SAINT JEAN-MARIE VIANNEY –
BÉNÉDICTION ABBATIALE

Messe à 10h30

DIMANCHE 5 AOÛT

Messe à 9h30

MERCREDI 15 AOÛT – SOLENNITÉ DE L’ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

Messe à 10h

LUNDI 20 AOÛT – SOLENNITÉ DE SAINT BERNARD

Messe à 16h30
Les horaires des autres offices sont également modifiés comme suit :
7h30 : Laudes – 8h15 : Tierce – 8h30 à 9h10 : Adoration – Sexte et None aux heures habituelles.


Bénédiction abbatiale – 4 août

Le Chapitre Conventuel de l’Abbaye Notre-Dame de la Paix

a élu comme Abbesse  le 14 Juin 2012 :

Mère Aline-Marie Pintos

La Bénédiction abbatiale lui sera donnée le samedi 4 août 2012 à 10h30
par Dom Mauro-Giuseppe LEPORI, Abbé Général de l’Ordre Cistercien.

La messe sera présidée par Mgr Louis SANKALE, Evêque de Nice.



Saint Benoît – 11 juillet



 

JUILLET TEMPS DES VACANCES

ET ….. TEMPS DE SAINT BENOIT

« MAITRE SPIRITUEL ET PATRON DE L’EUROPE » –  FETE LE 11 JUILLET

Mais, qui est donc ce personnage ?

Un moine italien, (480env.-547) qui vécut d’abord dans une grotte, puis devint fondateur de communautés, d’abord à Subiaco, puis au MONTE CASSINO, au sud de Rome.Pour ces monastères, il écrivit une Règle de vie s’inspirant de celles qui existaient, en y imprimant son génie personnel fait de sagesse humaine et divine, en un mot de sainteté.

Ce fut la naissance d’une multitude de fondations, tant étaient grands l’équilibre et la sagesse de cette règle de vie . Peu à peu, l’Europe fut couverte de ces lieux de paix, et de culture, sous toutes ses formes. Les racines chrétiennes de l’Europe sont là, reconnues par l’Eglise, qui fête St Benoît comme l’un des Patrons de l’Europe.

Et que dire aujourd’hui ? Cette Règle de vie, adoptée par les premiers cisterciens, perdure depuis plus de 15 siècles et s’étend sur toute l’étendue de la terre !!!

En Asie, en Afrique, en Amérique du nord et du sud etc… On compte par ex. au Viet-Nam, 800 cisterciens et cisterciennes, plus des bénédictins et bénédictines.

Le Bienheureux J.Paul II nous dit l’impact de la REGLE DE St BENOÎT sur notre vie spirituelle de moines ou de laïcs.

  

La prière (des moines) selon St Benoît

Bx Jean-Paul II*

Un amour vrai et absolu pour le Christ se manifeste dans toute sa signification par la prière

Le fondement de la prière selon saint Benoît consiste à écouter la Parole; en effet, le Verbe incarné parle, ici, aujourd’hui, à chaque homme, dans une situation qui ne se retrouvera plus; Il le fait par les Ecritures et la médiation du ministère de l’Eglise :

Dans cette obéissance de la foi, la Parole de Dieu est reçue avec humilité et joie ; c’est la source à laquelle on puise une éternelle nouveauté que le temps n’atténue pas mais rend plutôt, de jour en jour, plus vive et plus attrayante.

Et cette Parole devient une source inépuisable de prière parce que « Dieu lui-même parle à l’âme en lui suggérant la réponse que son cœur attend. Cette prière se répartit aux différents moments du jour, comme une rivière souterraine qui nourrit le travail quotidien » 1

Par une méditation tranquille et savoureuse qui est une véritable rumination spirituelle la Parole de Dieu fait briller dans les âmes vouées à la prière ces vifs rayons de lumière qui illuminent le cours de la journée. C’est cette « prière du cœur », cette « prière brève et pure »2 par laquelle nous répondons aux divins appels, en même temps que nous entraînons le Seigneur à nous accorder le don indéfectible de sa miséricorde.

Le chrétien, en écoutant la parole de Dieu, est amené à comprendre le cours des multiples et divers événements et des temps, ce cours dont la Providence du Seigneur a fixé le déroulement dans la famille humaine ; en sorte qu’est offert à l’âme du croyant comme un large spectacle de l’économie du salut. Il en résulte aussi que les merveilles de Dieu sont saisies dans la foi par des yeux ouverts et des oreilles attentives3.

La Parole de Dieu, pendant ce pèlerinage terrestre, a pour effet de faire que toute la vie est comprise comme ouverte au regard de Dieu et que dans la prière adressée au Père se font entendre les voix de ceux à qui la voix manque : les joies et les angoisses les réussites et les déceptions, les attentes de l’événement favorable retentissent d’une certaine manière dans la prière.

Saint Benoît est surtout conduit par cette parole de Dieu à la sainte Liturgie. Son effort ne va pas consister seulement à faire de la communauté une assemblée célébrant ardemment les mystères divins et qui proclame unanimement l’expérience commune puisée dans l’Esprit, mais il lui tient davantage à cœur qu’à la Parole de Dieu proclamée et chantée réponde le sentiment intime de l’âme : « Que notre esprit soit en accord avec notre voix »4. Les Saintes Ecritures, connues et goûtées de cette manière vivante, sont lues avec empressement si, en même temps, on se consacre intensément à la prière.

Sous l’impulsion de l’amour, l’âme se recueille souvent devant Dieu ; rien n’est préféré à l’œuvre de Dieu 5; la prière faite dans la Liturgie passe dans la vie et la vie elle-même devient une prière. La prière, une fois la Liturgie accomplie, se propage comme par des cercles de plus en plus grands et se prolonge, l’âme se tenant silencieuse et recueillie, en sorte qu’ensuite chacun peut prier isolément et que l’habitude de la prière pénètre les actions et les moments de la journée.

Saint Benoît, le passionné de la Parole de Dieu, lisait cela non seulement dans les Saints Livres mais encore dans ce que l’on peut appeler le grand livre de la nature. L’homme, contemplant la beauté de la création, est ému au plus profond de son âme et il se sent ramené à celui qui est sa source et son origine ; en même temps il est conduit à se comporter quasi-respectueusement vis-à-vis de cette même nature dont il met en lumière le charme, tout en respectant sa vérité.

« Là où le silence se répand, la prière parle »6 ; dans la solitude, en effet, la prière s’accroît grâce à une certaine plénitude de la personne. Ce que l’on peut appliquer à cette vallée inculte de l’Aniene où saint Benoît a vécu seul avec Dieu seul, peut aussi s’appliquer à la ville, riche de moyens techniques mais aliénatrice des âmes où l’homme de notre époque est souvent isolé et abandonné à lui-même.

Mais il est nécessaire que l’âme s’éduque dans un certain désert pour qu’elle puisse mener vraiment une vie spirituelle. Car ce désert purifie son coeur et il retrouve l’usage de la prière quotidienne qui s’élève vers Dieu des profondeurs de l’âme.

*Choix de passages de la Lettre Apostolique « Sanctorum altrix» pour le XVe centenaire de la naissance de saint Benoît, à tous les moines qui suivent sa Règle.
1. Paul VI, Allocution aux Abbesses bénédictines, 29 septembre 1976.
2. Règle de saint Benoît, 20, 4.
3. Règle de saint Benoît, Prologue 9.
4. Règle de saint Benoît, 19, 7.
5. Règle de saint Benoît 4,55 ; 4, 56 ; 43, 3.
6. PAUL VI. Allocution aux moines bénédictins, 8 septembre 1971.


Concert à l’abbaye – 8 juillet

LE DIMANCHE 8 JUILLET 2012

A 16H00 DANS L’EGLISE DE L’ABBAYE, CONCERT DE L’ORCHESTRE PHILARMONIQUE DE NICE

ENTREE LIBRE


En route après la Pentecôte

◊◊◊ PENTECÔTE ◊◊◊

LE FEU DE L’AMOUR EST DESCENDU SUR LES APÔTRES
et par eux, Il s’est répandu dans le monde entier.

TEMPS DE PENTECÔTE

TEMPS DE L’EGLISE

QUE CE FEU NOUS EMBRASE CHAQUE JOUR, nous petits tisons,

et déclenche sur notre monde,
un INCENDIE d’AMOUR !!!

Continuons notre route avec saint Aelred de Rievaulx (Abbé cistercien  +1167)
 

Sermon sur la septuple voix du Saint-Esprit à la Pentecôte

La solennité de ce jour nous enthousiasme, non seulement parce que nous reconnaissons son importance, mais aussi parce que nous savourons sa douceur. Ce qu’elle met surtout en valeur, c’est l’amour. Or il n’y a pas dans le langage des hommes une parole plus douce à entendre, un sentiment plus délicieux à cultiver. Cet amour n’est rien d’autre que la bonté de Dieu, sa bienveillance, son amour. Ou plutôt, c’est Dieu qui est en personne la bonté, la bienveillance, l’amour. Et cette bonté de Dieu s’identifie à son Esprit, lequel est lui-même Dieu

Et selon le dessein de Dieu, au commencement, l’Esprit de Dieu a rempli l’univers, déployant sa vigueur d’un bout du monde à l’autre et gouvernant toute chose avec douceur (Sg 8,1). Mais, en ce qui concerne son oeuvre de sanctification, c’est à partir de ce jour de Pentecôte et par la suite que l’Esprit du Seigneur a rempli l’univers. Car c’est aujourd’hui que cet Esprit de douceur est envoyé par le Père et le Fils pour sanctifier toute créature selon un plan nouveau, une manière nouvelle, une manifestation nouvelle de sa puissance et de sa vertu. Certes, auparavant l’Esprit n’avait pas été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié (Jn 7,39).

Mais aujourd’hui, venant du séjour céleste, l’Esprit s’est donné aux âmes des mortels avec toute sa richesse, toute sa fécondité. Ainsi cette rosée divine s’étendrait sur toute l’étendue de la terre, dans la diversité de ses dons spirituels. Et il est juste que la plénitude de ses richesses ait ruisselé pour nous du haut du ciel, puisque peu de jours auparavant, par la générosité de notre terre, le ciel avait reçu ce fruit d’une merveilleuse douceur. Car notre terre a-t-elle jamais produit rien de plus doux, de plus agréable, de plus délicieux, de plus saint?
Oui, la vérité a germé de la terre (Ps 84,12).Il y a quelques jours, nous avons envoyé en avant-coureur ce que le ciel possédait de plus doux, afin que nous le possédions à notre tour. L’humanité du Christ, c’est toute la grâce de la terre; l’Esprit du Christ, c’est toute la douceur du ciel. Il s’est donc produit une sorte d’échange très salutaire: l’humanité du Christ est montée de la terre au ciel; aujourd’hui, du ciel est descendu vers nous l’Esprit du Christ. Puisque l’Esprit du Christ remplit l’univers, lui qui tient ensemble tous les êtres, il entend toutes les voix (Sg 1,7). C’est partout que l’Esprit Saint agit, c’est partout que l’Esprit prend la parole. Sans doute, avant l’Ascension, l’Esprit du Seigneur fut donné aux disciples, lorsque le Seigneur leur dit: Recevez le Saint-Esprit. Tous ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus (Jn 20,23).

Mais en aucune façon, avant la Pentecôte, on n’entendit la voix de l’Esprit Saint, on ne vit briller sa puissance. Et sa connaissance ne parvint pas aux disciples du Christ, qui n’avaient pas été confirmés en courage, puisque la peur les obligeait encore à se cacher dans une salle fermée à clé.
Mais à partir de ce jour, la voix du Seigneur domine les eaux, le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre, la voix du Seigneur brise les cèdres, elle taille des lames de feu, elle épouvante le désert de Cadès, elle ravage les forêts, et tous s’écrient: Gloire! (cf. ps 28,3-9)


AG amis ND de la Paix – 2 juin

Le SAMEDI 2 JUIN 2012 :

C.A. de  » l’ASSOCIATION DES AMIS DE NOTRE-DAME DE LA PAIX,
suivi de
« REUNION DE TOUS LES ADHERENTS »
A L’ABBAYE : 15 H 30 

Si vous désirez faire partie de cette Association, voir le lien ASSOCIATION et le mode d’emploi.


Mois de Mai, mois de Marie !



Mois de Mai, Mois de Marie

Mois le plus beau !! 

Cette rose de l’Abbaye vous le dit…

Retrouvons Saint Bernard qui loue « Notre Dame de miséricorde » dans son quatrième sermon pour l’Assomption.

SERMON DE SAINT BERNARD

Notre Dame de miséricorde

Qu’il taise ta miséricorde, Vierge bienheureuse, l’homme, s’il en est un, qui se souviendrait de t’avoir invoquée en vain dans ses difficultés.
Quant à nous, tes humbles serviteurs, si nous nous réjouissons pour toi de tes autres vertus, de celle-ci, c’est bien plutôt pour nous.
Ta virginité, nous la louons, ton humilité, nous l’admirons ; mais ta miséricorde, pour des miséreux, a plus douce saveur.
Ta miséricorde, nous la chérissons davantage, nous l’évoquons plus souvent, plus fréquemment nous l’invoquons.
C’est elle, en effet, qui obtint le relèvement du monde entier, notre salut à tous. Car il est bien évident qu’elle était en souci pour le genre humain tout entier, celle à qui il fut dit: « Ne crains pas, Marie, tu as trouvé la grâce » (Lc I, 30), celle précisément que tu cherchais.
Qui donc, Ô Vierge bénie, pourrait de ta miséricorde pénétrer «la longueur et la largeur, la hauteur et la profondeur» ? (cf. Eph. 3, 18)
Sa longueur, jusqu’à la fin du monde se porte au secours de tous ceux qui l’invoquent, sa largeur remplit l’univers au point que, de ta miséricorde à toi aussi, la terre est pleine.
Ainsi encore, sa hauteur a procuré la restauration de la cité d’en haut, et sa profondeur a obtenu le rachat de ceux qui gisent dans les ténèbres et l’ombre de la mort.
Par toi donc, Ô Marie, le ciel se remplit, l’enfer se vide, la Jérusalem céleste se relève de ses ruines, aux malheureux dans l’attente est rendue la vie perdue.
Ainsi ta charité, à la fois si puissante et si douce, s’épanche avec largesse, toujours prête à tendrement compatir comme à secourir efficacement.
Que notre âme assoiffée se hâte donc vers cette fontaine, que notre misère accoure avec avidité à ce trésor de miséricorde !

SERMON 4 POUR L’ASSOMPTION (8-9)


Pâques à N.D. de la Paix

  Veillée pascale ALLELUIA !! ALLELUIA !!

 

C’est la lumière du Ressuscité qui jaillit de la nuit pascale et nous illumine pendant tout le temps pascal.

Durant cinquante jours, nous chantons la RESURRECTION DE JESUS, objet de notre foi.

 
 

 

 
 

 

 

 

 

CHRIST EST VIVANT, CELA ME SUFFIT !

C’est l’Esprit Saint qui, dans le coeur et par la bouche des Saints,
atteste que le Christ est la Vérité,
la vraie Résurrection et la Vie.

Les Apôtres, même après avoir vu Jésus ressuscité,
avaient d’abord douté.
Mais dès qu’ils eurent reçu l’Esprit qui vivifie,
ils se mirent à  rendre à  la Résurrection du Christ,
un témoignage courageux et énergique.

Il est plus difficile, en effet, de concevoir Jésus Christ dans son coeur,
que de Le voir de ses yeux ou de L’entendre parler.
Mais l’action de l’Esprit est plus puissante
sur l’homme intérieur,
que celle des objets extérieurs sur nos sens.

Comment douter, alors, lorsque Celui qui témoigne
et Celui à qui on rend témoignage
sont un seul et même Seigneur ?
Aussi les Apôtres reprirent-ils courage; chacun se disait comme autrefois Jacob:
Cela me suffit: II est vivant (Gn 45, 28).
Car pour moi, vivre, c’est le Christ !
J’irai donc en Galilée, à la montagne désignée par Jésus;
je L’y verrai et je L’adorerai ( … ).

 

Et nous, si nous aimons Jésus Christ, aujourd’hui,
où tant de messagers annoncent sa Résurrection,
comment notre coeur ne serait-il pas à la joie,
comment ne dirions-nous pas, nous aussi :
Jésus est vivant ! Cela nous suffit ?

O cri de la foi, qui est bien digne des amis de Jésus !
Si Jésus est vivant, je vis, puisque ma vie dépend de Lui,
puisqu’Il est ma vie, mon bien.
Si Jésus est vivant, que pourra-t-il me manquer ?
Quand bien même tout me manquerait en ce monde,
que m’importe pourvu que Jésus soit vivant ?
Que je manque à moi-même, si c’est son bon plaisir,
il me suffit que Lui soit vivant.

Oui, Celui qui a d’abord envoyé des anges, des femmes et des Apôtres
pour annoncer sa Résurrection,
II vous crie Lui-même du haut du ciel.
Vous pleuriez naguère sur ma mort.
Me voici, je suis le Vivant (Ap 1, 18).
Venez à Moi, vous qui avez faim,
Je ranimerai vos forces (Mt 11, 28).
Venez, les bénis de mon Père,
Je vous prépare le Royaume (Mt 25, 34).

GUERRIC D’IGNY, Abbé cistercien  (1080 env.-1157)

 


La chocolaterie sur FR3

Présentation de la chocolaterie sur France 3, au 19-20 Côte d’Azur du vendredi 6 avril 2012
N.B. Ce reportage a également été diffusé sur l’édition nationale du journal de France 3 le samedi 7 avril à 19h50.

Image de prévisualisation YouTube

Pâques – Aelred de Rievaulx

Ce texte d’Aelred de Rievaulx, s’adressant à sa sœur, recluse, nous place réellement au cœur des Rameaux et de la Cène.

AELRED DE RIEVAULX,  ABBE CISTERCIEN (1110-1166)
(Il s’adresse à sa sœur, recluse)

Les Rameaux et la Cène.

«Levons-nous maintenant et partons d’ici 1!

- Où ? » demandes-tu. Eh bien, mais à la rencontre du Seigneur du Ciel et de la terre, qui vient assis sur un ânon. Emerveillée de voir tout cela s’accomplir pour toi, va mêler tes louanges et tes acclamations à celles des enfants : «Hosanna, Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur 2 ! »

Entre maintenant avec lui dans ce vaste cénacle préparé pour le repas, tout heureuse de pouvoir participer aux joies du banquet de notre rédemption. L’amour aura raison de la timidité, l’affection chassera la crainte : le Seigneur fera bien à une mendiante l’aumône de quelques miettes de cette table. Ou, si tu préfères, assiste de loin, tends la main comme une pauvresse en présence d’un riche, et montre par tes larmes combien tu as faim.

« S’étant levé de table, il se ceignit d’un linge et versa de l’eau dans un bassin 3.» Pense à la majesté de celui qui lave et essuie les pieds de ces hommes, à son indulgence quand il en vient à toucher de ses mains sacrées les pieds du traître. Suis toute cette scène, attends-le, et la dernière de tous, va lui présenter tes pieds à laver, parce que celui qu’il n’aura pas lui-même purifié n’ aura pas de part avec lui.

Pourquoi te hâter de sortir? Reste encore un peu. Ne remarques-tu pas celui-là qui s’est penché vers la poitrine du Maître, et a incliné la tête sur son sein? Qui est-ce donc? Quel bonheur pour lui, en tout cas. Oh! je vois: «Jean est son nom 4. » Ô Jean, dis-nous quelle douceur, quelle grâce pénétrante et quelle Lumière et quelle ardeur n’as-tu pas puisées à cette source! Dans cette poitrine, tu as les trésors de la sagesse et de la science, la fontaine de miséricorde, le séjour de la tendresse, le rayon du miel de l’éternelle douceur. Mais d’où te viennent semblables faveurs? Es-tu plus grand que Pierre? plus saint qu’André? plus digne d’être aimé que tous les autres apôtres ? C’est le privilège particulier de la virginité: tu étais vierge, et le Seigneur t’a choisi et t’a aimé plus que les autres. […]

Et quand viendra le moment où, dans la plus sainte des prières, il recommandera ses disciples au Père : «Père, garde-les en ton nom 5 », incline la tête pour mériter toi aussi de 1’entendre dire: « Là où je suis, je veux qu’ils soient eux aussi avec moi 6. »

Il t’est bon d’être ici, mais il faut partir. Il se dirige, à la tête du groupe, vers le Mont des Oliviers. Suis-le!

1.Jn14, 31. 2 Mt 21,9. 3. Jn 13,5. 4Lc 1,63. 5 Jn 17,11. 6 Jn 17,24.

La Vie de recluse, SC n° 76, 31, p. 131-133.


Pâques – Adam de Perseigne

Relisons ce texte d’Adam de Perseigne, toujours d’actualité.

ADAM DE PERSEIGNE, ABBE CISTERCIEN +1221

Sauvés par sa croix, nous le crucifions à nouveau.

La lance du soldat a ouvert le côté de l’innocent, pour que, des entrailles de l’innocence,  débordât un déluge de miséricorde, et que la face de la terre en étant irriguée, produisit en abondance des fruits nouveaux. «Envoie ton esprit, dit l’Ecriture, et tout sera créé; tu renouvelleras la face de la terre 1. » Oui, lorsque sur la croix, l’auteur de la vie rendit le dernier soupir, du côté percé de ce mort jaillit le déluge de toute grâce; ainsi renouvelée, la face de la terre, c’est-à-dire la foi de l’Eglise, fit éclore les fleurs du rosier, le lis des vallées et les jardins des aromates. Car en rachetant le monde et en le purifiant de ses péchés, l’effusion du sang immaculé du Christ a fait du même coup éclore les roses chez les martyrs, chez les vierges les lis des vallées, et créé chez les prédicateurs parfaits, les jardins d’aromates. «Soyons, disent-ils, pour Dieu, la bonne odeur du Christ, en tout lieu 2. »

Que  pourrons-nous dire, pauvres que nous sommes? Qu’aurons-nous à rendre au Père des miséricordes pour tant de bienfaits? Nous ne pouvons le nier, nous avons suscité l’occasion qui entraîna la mort de son Unique, et si ce dernier a dû rendre ce qu’il n’avait pas pris, notre iniquité en est la cause. Si donc nous ne cessons pas de faire les actions qui, nous n’en doutons pas, l’ont mené à la croix, est-ce que, du fait même, nous ne le crucifions pas à nouveau, autant qu’il est en nous, chaque fois que nous commettons ce qui a rendu nécessaire son crucifiement? Soyons donc fidèles, imitons sa miséricorde, cherchons la justice, et tout ce qu’ à juste titre nous reprenons chez les autres, par la grâce du Christ tenons-le éloigné de nous.

1. Ps  104,30.             2. 2 Co 2,15.

Lettres, t. I, SC n°66, XIV, p. 233-235.


Pâques – 8 avril 2012

La fête de PAQUES – en 2012, c’est le dimanche 8 avril.

« Voici le jour que fit le Seigneur, alléluia ! ». Ce jour est pour les croyants le plus festif de toute l’année, celui où ils se redisent les uns aux autres « Christ est ressuscité ».

Et si vous voulez préparer votre montée vers Pàques, consultez les horaires des offices de la Semaine Sainte.