Mois d’Août, mois du Paradis !
Mois d’Août, mois du Paradis !!
Notre-Dame, Marie, monte au Ciel !!
Patronne de l’Ordre Cistercien, quoi d’étonnant que son serviteur Bernard, fêté quelques jours plus tard (le 20)
soit appelé « Chantre de Marie » .
Ce sermon de Saint Bernard qui loue «Notre-Dame de miséricorde» chante comme une belle mélodie à la gloire de Celle qui est notre Mère.
SERMON DE SAINT BERNARD
Notre-Dame de miséricorde
Qu’il taise ta miséricorde, Vierge bienheureuse, l’homme, s’il en est un, qui se souviendrait de t’avoir invoquée en vain dans ses difficultés. Quant à nous, tes humbles serviteurs, si nous nous réjouissons pour toi de tes autres vertus, de celle-ci, c’est bien plutôt pour nous. Ta virginité, nous la louons, ton humilité, nous l’admirons ; mais ta miséricorde, pour des miséreux, a plus douce saveur. Ta miséricorde, nous la chérissons davantage, nous l’évoquons plus souvent, plus fréquemment nous l’invoquons. C’est elle, en effet, qui obtint le relèvement du monde entier, notre salut à tous. Car il est bien évident qu’elle était en souci pour le genre humain tout entier, celle à qui il fut dit: « Ne crains pas, Marie, tu as trouvé la grâce » (Lc I, 30), celle précisément que tu cherchais. Qui donc, Ô Vierge bénie, pourrait de ta miséricorde pénétrer «la longueur et la largeur, la hauteur et la profondeur» ? (cf. Eph. 3, 18) Sa longueur, jusqu’à la fin du monde se porte au secours de tous ceux qui l’invoquent, sa largeur remplit l’univers au point que, de ta miséricorde à toi aussi, la terre est pleine. Ainsi encore, sa hauteur a procuré la restauration de la cité d’en haut, et sa profondeur a obtenu le rachat de ceux qui gisent dans les ténèbres et l’ombre de la mort. Par toi donc, Ô Marie, le ciel se remplit, l’enfer se vide, la Jérusalem céleste se relève de ses ruines, aux malheureux dans l’attente est rendue la vie perdue. Ainsi ta charité, à la fois si puissante et si douce, s’épanche avec largesse, toujours prête à tendrement compatir comme à secourir efficacement. Que notre âme assoiffée se hâte donc vers cette fontaine, que notre misère accoure avec avidité à ce trésor de miséricorde !
SERMON 4 POUR L’ASSOMPTION (8-9)