Septembre – Mois des récoltes
MOIS DE SEPTEMBRE
MOIS DES RECOLTES
CELLES DE L’ANNÉE DE LA FOI
Ecoutons le grand Saint Bernard de Clairvaux ( 1090-1153)
Docteur de l’Eglise et de l’Ordre cistercien,
Chantre de Marie.
En cette année de la Foi, nous en tirerons de bons fruits !
Mais avant de parler de la Foi, parlons de l’Amour, avec sa célèbre parole, extraite du Traité de l’amour de Dieu
« La raison d’aimer Dieu, c’est Dieu Lui-même,
La mesure d’aimer Dieu, c’est de L’aimer sans mesure. »
SAINT BERNARD DE CLAIRVAUX
LA PUISSANCE DE LA FOI
La foi est une image de l’éternité : elle renferme en son vaste sein le passé, le présent et l’avenir; en sorte que « rien ne lui échappe, rien ne périsse, et rien ne la prévienne ».
Croyez et vous avez trouvé, crede et invenisti. Que ne trouve point la foi ? Elle atteint l’inaccessible, elle découvre l’inconnu, elle mesure l’immense, elle s’étend jusqu’aux fins dernières. Je l’affirme avec confiance : je ne comprends pas l’éternelle et bienheureuse Trinité ; mais je crois, et par la foi je tiens ce que mon intelligence ne peut comprendre. 1
« Tous ceux qui sont nés de Dieu triomphent du monde » (I. Jean. v, 4), afin que cette victoire remportée sur la tentation serve de témoignage à la filiation divine, et que, comme Celui qui est le Fils par nature a vaincu le monde et le prince du monde, nous tous, enfants d’adoption, nous soyons trouvés également victorieux. Victorieux, dis-je, mais en Celui-là même qui nous fortifie et en qui nous pouvons tout ; car « la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. » (I. Jean. v, 4). En effet, c’est par la foi que nous devenons enfants de Dieu, et c’est également par la foi que le monde est vaincu. Et comment ne point attribuer la victoire à la foi, quand la vie elle-même lui appartient ? « Le juste, est-il dit, vit de la foi. » (Rom. I, 17).
Toutefois une considération peut vous ébranler : nous en voyons tant qui croient que Jésus est le Fils de Dieu et qui néanmoins demeurent enchaînés dans les passions du monde ! C’est que « la foi sans les œuvres est morte » (Jc. II, 20), morte en elle-même. Et ne vous étonnez pas qu’une foi qui n’a pas la vie, ne puisse vaincre aucunement. Vous me demandez quelle est la foi vive et victorieuse. Sans nul doute, c’est celle par laquelle le Christ Jésus habite dans nos cœurs.
Et voulez-vous reconnaître celui qui est vainqueur du monde ? Remarquez ce qu’il y a à vaincre dans le monde. Saint Jean lui-même nous l’apprend : « N’aimez point le monde, ni ce qui est dans le monde … Parce que tout ce qui est dans le monde est convoitise de la chair, convoitise des yeux, orgueil de la vie » (1. Jean. II, 15, 16).
Vous avez donc l’assurance de triompher du monde, si vous châtiez votre corps, si vous le réduisez en servitude, empêchant qu’une pernicieuse liberté n’en fasse l’esclave de la volupté ; si vous livrez vos yeux aux larmes, plutôt qu’à la dissipation ou à la curiosité ; si enfin, embrasé des ardeurs de la dilection spirituelle, vous fermez votre cœur à toute vanité. 2
1- 76ème Sermon sur le Cantique des Cantiques
2- 2ème Sermon pour l’octave de Pâques