Juin – Sacré Coeur de Jésus

MOIS DE JUIN

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS : sacre-coeur-350-1

FOURNAISE ARDENTE DE CHARITÉ,

TABERNACLE DU TRÈS-HAUT,

MAISON DE DIEU ET PORTE DU CIEL,

PLEIN D’AMOUR ET DE BONTÉ.

Puissent ces invocations et le beau texte d’Adam de Perseigne nous enflammer d’amour nous aussi…

Adam de Perseigne, Abbé cistercien (1145-1221)
Le côté ouvert : le Sacré-Coeur de Jésus

La lance du soldat a ouvert le côté de l’innocent, pour que, des entrailles de l’innocence, débordât un déluge de miséricorde, et que la face de la terre en étant irriguée, produisît en abondance des fruits nouveaux. «Envoie ton esprit, dit l’Écriture, et tout sera créé ; tu renouvelleras la face de la terre» Oui, lorsque sur la croix, l’auteur de la vie rendit le dernier soupir, du côté percé de ce mort jaillit le déluge de toute grâce ; ainsi renouvelée, la face de la terre, c’est-à-dire la foi de l’Église, fit éclore les fleurs du rosier, le lis des vallées et les jardins des aromates. Car en rachetant le monde et en le purifiant de ses péchés, l’effusion du sang immaculé du Christ a fait du même coup éclore les roses chez les martyrs, chez les vierges les lis des vallées, et créé chez les prédicateurs parfaits, les jardins d’aromates. «Soyons, disent-ils, pour Dieu, la bonne odeur du Christ, en tout lieu. »

Que pourrons-nous dire, pauvres que nous sommes ? Qu’aurons-nous à rendre au Père des miséricordes pour tant de bienfaits ? Nous ne pouvons le nier, nous avons suscité l’occasion qui entraîna la mort de son Unique, et si ce dernier a dû rendre ce qu’il n’avait pas pris, notre iniquité en est la cause. Si donc nous ne cessons pas de faire les actions qui, nous n’en doutons pas, l’ont mené à la croix, est-ce que, du fait même, nous ne le crucifions pas à nouveau, autant qu’il est en nous, chaque fois que nous commettons ce qui a rendu nécessaire son crucifie- ment ? Soyons donc fidèles, imitons sa miséricorde, cherchons la justice, et tout ce qu’à juste titre nous reprenons chez les autres, par la grâce du Christ tenons-le éloigné de nous.

Lettres, extraits