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Solennités en octobre

Cette page indique uniquement les Solennités et autres fêtes ou particularités du mois.
En dehors de ces jours, consulter les Horaires Messes et Offices

SAMEDI 10 OCTOBRE – Férie

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 18h00 : Vêpres

N.B. – Tous les lundis jour de désert, Vêpres à 1,8h

Calendrier du mois : Messes-Octobre-2020


Solennités en septembre

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MARDI 8 SEPTEMBRE – Solennité de la Nativité de la Vierge Marie

Messe à 10h

SAMEDI 12 SEPTEMBRE – Saint Pierre de Tarentaise

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 18h00 : Vêpres

LUNDI 14 SEPTEMBRE – La Croix Glorieuse – Fête

Jour de désert

MARDI 29 SEPTEMBRE – Saint Michel, Saint Gabriel, Saint Raphaël – Archanges – Fête

Horaire habituel

N.B. – Tous les lundis et mercredi 30, jour de désert, Vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Septembre-2020


Septembre – Au jardin…

Mois de septembre

« Habiter les jardins du Seigneur »

Ecoutons Guerric d’Igny

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Musée Chagall – Nice


Sermon sur la psalmodie (ou sermon sur le Cantique) – 2-4 (extraits)

2. Vous donc, si je ne me trompe, vous êtes de ceux qui habitent dans les jardins ; vous méditez en effet jour et nuit la loi du Seigneur, et vous vous promenez à travers autant de jardins que vous lisez de livres ; vous cueillez autant de fruits que vous recueillez de sentences. Vous êtes bienheureux, vous pour qui ont été gardés tous les fruits, les anciens et les nouveaux : je veux dire vous pour qui les propos tant des prophètes que ceux des évangélistes et des apôtres ont été conservés, de sorte que cette parole de l’épouse à l’Époux semble avoir été adressée à chacun de vous : « J’ai gardé pour toi, mon bien-aimé, tous les fruits, les nouveaux et les anciens ».

« Scrutez donc les Écritures ». Vous ne vous trompez pas, en effet, en croyant posséder en elles la vie, vous qui n’y cherchez rien d’autre que le Christ, auquel « les Écritures rendent témoignage » « Bienheureux, assurément, ceux qui scrutent ses témoignages et le cherchent de tout leur cœur » «Tes témoignages sont admirables, Seigneur, c’est pourquoi mon âme les a scrutés ». Certes, il est nécessaire de les scruter, non seulement pour en extraire les sens mystiques, mais aussi pour en sucer les applications morales. Vous donc, qui vous promenez dans les jardins des Écritures, gardez-vous d’y papillonner avec négligence et en hâte, mais scrutez en chaque phrase, et, comme des abeilles diligentes recueillent le miel des fleurs, recueillez l’esprit dans les mots « Car mon esprit, dit Jésus, est plus doux que le miel, et mon héritage est meilleur que le miel et le rayon de miel » Quand vous expérimenterez la saveur de la manne cachée, vous redirez (eructabitis) cette parole de David : « Que tes paroles sont douces à mon palais, plus douces à ma bouche que le miel et le rayon de miel ».

3. De ces jardins, l’Époux, si je ne me trompe, vous fait passer en d’autres où le repos est plus intime, la jouissance plus bienfaisante, le paysage plus admirable c’est lorsque, appliqués à le louer en un chant d’allégresse et d’action de grâces, il vous ravit « jusqu’au lieu de la tente admirable, jusqu’à la maison de Dieu », je veux dire la lumière inaccessible où il réside, où il se repaît, où il repose à midi. Si en effet la dévotion de ceux qui psalmodient ou prient a quelque chose de la pieuse curiosité de ceux qui demandaient : « Maître, où habites-tu ? », je pense qu’ils mériteront d’entendre cette réponse : « Venez et voyez » « Ils vinrent, dit l’Évangéliste, et ils virent, et ils demeurèrent avec lui ce jour-là ».

Aussi longtemps que nous sommes auprès du Père des lumières, « auprès duquel il n’y a ni changement ni obscurcissement passager », nous ignorons la nuit et ne faisons que jouir du jour bienheureux. Quand nous retombons de là, nous nous replongeons dans notre nuit. Malheureux que je suis ! Comme mes jours se sont vite écoulés, comme j’ai vite séché comme l’herbe, moi qui étais verdoyant et florissant tant que je suis resté dans le jardin avec lui comme dans le paradis de Dieu ! Avec lui, je suis un jardin de délices; sans lui « un lieu d’horreur et de vaste solitude ».

J’estime en effet, que celui qui entre dans le jardin du Seigneur devient lui-même un jardin, et que son âme est un jardin bien arrosé, de sorte que l’Époux dira à sa louange «Tu es un jardin fermé, ma sœur, mon épouse ». Ne sont-ils pas un jardin, ceux en qui se réalise ce que le Jardinier lui-même dit à la plantation que son Père a plantée : « Écoutez-moi, fruits divins, et fructifiez comme la rose plantée au bord des eaux. Comme le Liban, répandez une odeur exquise. Portez des fleurs comme le lis, et couvrez-vous d’un feuillage plein de charme. »

4. Seigneur Jésus, vrai Jardinier, réalise en nous ce que tu exiges de nous, car sans toi nous ne pouvons rien faire. Oui, tu es le vrai Jardinier. Créateur, tu es aussi celui qui cultive et garde ton jardin ; tu le plantes par ta parole, l’arroses par ton esprit, lui donnes croissance par ta puissance. Tu te trompais, Marie, en le prenant pour le jardinier de ce jardin misérable et étroit où il fut enseveli. Il est le jardinier du monde entier, le jardinier du ciel, le jardinier de l’Église qu’il plante et arrose sur cette terre, jusqu’à ce que, sa croissance achevée, il la transplante dans la terre des vivants, près des eaux vives où elle ne craindra pas quand viendra la chaleur brûlante, où son feuillage sera toujours vert et où jamais elle ne cessera de porter du fruit. Bienheureux ceux qui habitent dans ces jardins qui sont à toi, Seigneur ! Ils te loueront dans les siècles des siècles ! [..] Si en effet une douce langue n’avait pas la force d’un chant, on ne lirait pas dans l’Écriture : « La flûte et le psaltérion produisent une douce mélodie, mais une douce langue les surpasse l’un et l’autre ». Si le psalmiste ne savait pas que Dieu prend plaisir à un tel chant, il ne dirait pas : « Que ma parole lui soit agréable ». L’Époux lui-même ne dirait pas « Fais-moi entendre ta voix; qu’elle résonne à mes oreilles, car ta voix est douce » puisque les louanges de Dieu dans ta bouche sont comme celles de ceux qui habitent les jardins, parmi les délices du paradis. Mais par contre « la louange n’est pas belle dans la bouche du pécheur » car il habite dans les sépulcres. Celui dont la vie irrite la colère de Dieu ne saurait le réjouir par sa langue, mais la voix divine lui adresse ces effrayants reproches : « Pourquoi récites-tu mes commandements ? Je n’écouterai pas les chants de ta lyre ».

Sermon sur le Cantique – 2-4 (extraits)
Texte intégral

Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)

La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.

Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »


Solennités en août

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SAMEDI 8 AOÛT – Saint Dominique – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 18h00 : Vêpres

SAMEDI 15 AOUT – Assomption de la Vierge Marie – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

JEUDI 20 AOUT – Saint Bernard – Solennité

Messe à 10h

N.B. – Tous les lundis, jour de désert, Vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Aout-2020 

 


Août – Gilbert de Hoyland

Mois d’août

« Fais ce que tu fais : produis des fruits dignes de pénitence » Mt 3, 8

Ecoutons le bienheureux Gilbert de Hoyland – Abbé

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CONSEILS de l’Abbé Gilbert de Hoyland

« Fais ce que tu fais : produis des fruits dignes de pénitence (cf. Mt 3, 8); laisse-toi consumer de chagrin (cf. Is 22, 4). Quant à moi, je pleurerai avec toi. Peut-être aussi que ton Bien-aimé lui-même se joindra à tes larmes, lui qui a pleuré sur Lazare (cf. Jn 11, 35). Peut-être même, pleurera-t-il davantage : plus on aime, plus on souffre… Nombreuses sont ses compassions ! Tu ne te consumeras pas en convertissant ton âme, car le Bien-aimé est pour toi un conseiller et un consolateur ».

« Cours, épouse, hâte-toi vers ce si doux festin, où le vin de l’Epoux, et son lait, et son rayon, ne sont ni inutiles, ni vides, mais pleins de miel. Le Christ seul – il est vrai -, le mange en totalité, car il en est seul capable, lui qui scrute jusque dans les profondeurs de Dieu (1 Co 2, 10). Le trouble de la Passion, la tristesse de Gethsémani, le découragement du jardin des oliviers, c’est avec mesure et momentanément qu’il les a traversés, pour les changer ensuite en la saveur du vin et du lait. Cette transformation se réalise aussi pour toi, âme fidèle, en tant qu’épouse : Avec toi le Christ veut festoyer ; avec toi, il veut boire le vin Nouveau dans le Royaume que symbolise le jardin (cf. Mt 26, 29) ».

« Aie donc dans ton temple des portes par lesquelles le Grand Prêtre suprême puisse pénétrer jusqu’à l’intime retraite de ton cœur (« le saint des saints »). Ferme la porte, enclenche le verrou sauf lorsque le Bien-aimé se met à frapper… Munis-toi donc d’une porte et d’un verrou. La porte c’est la prudence; le verrou, la constance. Que l’oubli et l’ignorance ne te surprennent pas; que la fausseté ne s’introduise pas chez toi ! »

« Si tu ne veux pas te mettre à la recherche de celui qui erre, va du moins au-devant de celui qui revient (cf. Lc 15, 20). Ouvre-lui la porte de la miséricorde, et si tu ne reçois pas le pénitent à cause du Christ, reçois du moins le Christ dans le pénitent. Que ton âme se liquéfie en une rosée de miséricorde et qu’elle s’enflamme à la voix de Jésus qui crie et qui frappe à la porte, car, l’appel du pénitent, le cri du pauvre, sont la voix de Jésus ».

Prières du Bienheureux Gilbert de Hoyland

« C’est Jésus Lui-même qui ouvre le cœur » :

« Qu’est-ce donc, bon Jésus ? Tu demandes qu’on T’ouvre ? Mais Toi-même Tu l’as en main la clé de David : Tu ouvres, et personne ne ferme ! Pour Toi apparaître, c’est ouvrir. Apparais donc, et personne ne Te fermera la porte. L’âme sur laquelle commence à briller un faible rayon de ta Majesté, se sent aussitôt tournée vers Toi et ravie : l’éclat de cette Majesté ne permet pas qu’on Lui ferme. En pénétrant un cœur, Tu l’ouvres et Tu le tiens ouvert, tant que Tu ne Te dérobes pas à lui ».

« Je T’aimerai, bon Jésus, je T’aimerai, Toi, ma force, que je ne peux aimer gratuitement, ni d’ailleurs suffisamment. Que tendent vers Toi, dans leur totalité, mes ardeurs, et qu’aucun autre désir ne les détourne ni ne les distraie! Oui, mais combien nos ardeurs pour Toi s’avèrent donc limitées, même lorsqu’elles Te sont entièrement consacrées ! Comment pourrais-je diminuer ce qui, entier pourtant, se montre si ténu ? Que mon désir, Dieu bon, m’emporte tout entier vers Toi ! Entraîne-moi, Toi-même en Toi, pour que jamais je n’aie besoin de l’impulsion de la crainte, et que l’amour parfait la rende inutile ».

« Seigneur, fais-moi expérimenter Ta venue paisible et rassurante » :

« Toi, Seigneur, qui étends le firmament comme une tente, fais-moi expérimenter Ta venue paisible et rassurante. Etends doucement la peau de mon cœur, devenue vieille à force d’inertie ; fais disparaître ses rides, enlève les profonds sillons qui la marquent, agrandis sa capacité. Qu’ainsi sans mesure je Te désire, sans mesure je Te saisisse ; que cette sainte avidité me rende encore plus capable de T’accueillir ».

 CITATIONS du Bienheureux Gilbert de Hoyland :

« Il est doux, bon Jésus, de te chercher ; il est encore plus doux de te tenir ! »

« Quand tu lis, tu reçois un enseignement sur le Christ, mais quand tu pries, tu es en en conversation familière avec lui »

« A l’amour rien ne suffit, rien de moins que lui-même. L’amour ne saurait se rassasier de lui-même, et cependant il ne peut que se repaître que de lui-même : seul, il est pour lui-même un aliment suffisamment délicieux. L’amour ne veut rien de plus que d’aimer »

« Vraiment l’amour est doux et il est seul à l’être. Tout amour est doux. Pourtant l’amour n’est rien comparé à l’amour du Christ. Car la beauté de celui-ci dépasse toute beauté. « Plus que toute beauté, j’ai aimé la Sagesse » (Sg 7, 10). Comment ne serait-il pas rayonnant, Celui qui est l’éclat de la Lumière éternelle ? »

« S’approcher de l’Epoux, c’est s’approcher du Feu » fut la dernière parole de Gilbert de Hoyland, son testament spirituel !

Qui est Gilbert de Hoyland

De nationalité anglaise, contemporain de Saint Bernard, Gilbert fut abbé de Swineshead, abbaye bénédictine qui passa à l’Ordre de Cîteaux en 1147. Il meurt en 1172 au monastère de Larivoir.

Son œuvre principale fut de poursuivre le « Commentaire du Cantique des Cantiques » que Bernard avait laissé inachevé en 1153. Aux 86 sermons de Bernard, il en ajouta 48 autres. Il laisse aussi 7 opuscules sur la prière, un bref sermon et 4 lettres.

Disciple fervent de Bernard, Gilbert en est un continuateur habile ; par son insistance sur l’amour, il reste bien dans le sillage de l’abbé de Clairvaux : il s’émerveille devant l’amour de Dieu qui est toujours premier et qui appelle notre réponse. À nous de nous laisser conformer au Christ progressivement. Pour lui, comme pour Bernard, l’expérience de la vie monastique doit conduire à l’expérience de Dieu ; elle est un moyen privilégié de connaissance immédiate de Dieu.

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Juillet – Vous qui peinez…

Mois de juillet

« Mon joug est facile à porter » Mt 11

Ecoutons le bienheureux Aelred de Rievaulx – Abbé
« Le miroir de la charité » Extrait

Mt11-28-450Ceux qui se plaignent de la rudesse du joug du Seigneur n’ont peut-être pas rejeté complètement le joug si pesant de la convoitise du monde, ou s’ils l’ont rejeté, ils s’y sont à nouveau asservis, à leur plus grande honte. Au dehors ils portent le joug du Seigneur, mais au-dedans ils soumettent leurs épaules au fardeau des préoccupations du monde. Ils mettent sur le compte de la pesanteur du joug du Seigneur les peines et les douleurs qu’ils s’infligent à eux-mêmes… Quant au joug du Seigneur, il est « doux et son fardeau léger ».

En effet, quoi de plus doux, quoi de plus glorieux que de se voir élevé au-dessus du monde par le mépris que l’on en fait et, installé au faîte d’une conscience en paix, d’avoir ce monde entier à ses pieds ? On ne voit alors rien à désirer, rien à craindre, rien à envier, rien à soi qui pourrait vous être enlevé, rien de mal qui pourrait vous être causé par un autre. Le regard du cœur se dirige vers « l’héritage incorruptible, exempt de souillure et de flétrissure, qui nous est réservé dans les cieux » (1P 1,4). Avec une sorte de grandeur d’âme, on fait peu de cas des richesses du monde : elles passent ; des plaisirs de la chair : ils sont souillés ; des fastes du monde : ils se fanent ; et dans la joie, on reprend cette parole du prophète : « Toute chair n’est qu’herbe des champs, toute sa grâce n’est qu’herbe en fleur ; l’herbe a séché, la fleur s’est fanée, mais la Parole du Seigneur demeure pour toujours » (Is 40,6-8)… Dans la charité, et rien que dans la charité résident la vraie tranquillité, la vraie douceur, car c’est elle le joug du Seigneur.

Qui est Aelred de Rievaulx

Aelred naît en 1109 au nord de l’Angleterre, aux confins de l’Ecosse, dans la ville d’Hexam. Le garçon reçoit une excellente instruction à l’école de son bourg natal, et y apprend le beau latin qu’il ne devait jamais oublier. Adolescent, il est admis à la cour du roi d’Ecosse, David Ier où se fait jour une de ses caractéristiques : son aptitude à se faire des amis. Il devient bientôt sénéchal (ou économe) de la cour. En cette qualité, il est envoyé en mission auprès de l’archevêque d’York. Là, il entend parler de l’abbaye de Riévaulx, et il y entre à 24 ans, en 1133. Riévaulx, sur les bords de la Rii, d’où son nom, était alors sous la conduite du secrétaire même de saint Bernard : Guillaume. Aelred eût aussi pour père-maître un autre claravallien : Simon de Clairvaux. Il nous dit que ses lectures au noviciat étaient de préférence les « Confessions » de saint Augustin et l’évangile selon saint Jean; on lisait aussi le Traité « Les degrés de l’humilité » de Bernard, et bien sûr, la Règle de saint Benoît. On voit là les principales sources de sa future doctrine : Augustin et Bernard. S’étant rendu à Rome, il a eu l’occasion de rencontrer Bernard à Clairvaux. À son retour, il devient maître des novices à Riévaulx. Puis il est choisi comme premier abbé de Reversby, fondation de Riévaulx. Il y demeure cinq ans, après lesquels il est élu, en 1147, abbé de Riévaulx, monastère qu’il dirige durant vingt ans, jusqu’à sa mort, en 1167.

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Solennités en juin

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LUNDI 1er JUIN – Visitation de la Vierge Marie – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

MERCREDI 3 JUIN – Anniversaire de la Dédicace de notre église – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

SAMEDI 13 JUIN – Saint Antoine de Padoue – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

VENDREDI 19 JUIN – Sacré Coeur – Solennité

Horaire du dimanche – Messe à 10h

LUNDI 29 JUIN – Saint Pierre et Saint Paul – Apôtres – Solennité

Messe à 10h

N.B. – Tous les lundis (sauf les 1 et 29 ) + jeudi 4 et mardi 30, jour de désert, Vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Juin-2020  


Juin – Le souffle de l’Esprit

Mois de juin

« Tu envoies ton souffle… tu renouvelles la face de la terre »

Ecoutons le bienheureux Aelred de Rievaulx – Abbé
« Sermon sur la septuple voix du Saint Esprit à la Pentecôte »

pentecote-2020-480Selon le dessein de Dieu, au commencement, l’Esprit de Dieu a rempli l’univers, « déployant sa vigueur d’un bout du monde à l’autre et gouvernant toute chose avec douceur » (Sg 8,1).

Mais, en ce qui concerne son œuvre de sanctification, c’est à partir de ce jour de Pentecôte que « l’Esprit du Seigneur a rempli l’univers » (Sg 1,7). Car c’est aujourd’hui que cet Esprit de douceur est envoyé par le Père et le Fils pour sanctifier toute créature selon un plan nouveau, une manière nouvelle, une manifestation nouvelle de sa puissance et de sa force.

Auparavant « l’Esprit n’avait pas été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jn 7,39)… Aujourd’hui, venant du séjour céleste, l’Esprit est donné aux âmes des mortels avec toute sa richesse, toute sa fécondité. Ainsi cette rosée divine s’étend sur toute la terre, dans la diversité de ses dons spirituels.

Et il est juste que la plénitude de ses richesses ait ruisselé pour nous du haut du ciel, puisque peu de jours auparavant, par la générosité de notre terre, le ciel avait reçu un fruit d’une merveilleuse douceur…

L’humanité du Christ, c’est toute la grâce de la terre ; l’Esprit du Christ, c’est toute la douceur du ciel. Il s’est donc produit un échange très salutaire : l’humanité du Christ est montée de la terre au ciel ; aujourd’hui, du ciel est descendu vers nous l’Esprit du Christ…

C’est partout que l’Esprit Saint agit ; c’est partout que l’Esprit prend la parole. Sans doute, avant l’Ascension, l’Esprit du Seigneur a été donné aux disciples lorsque le Seigneur leur a dit : « Recevez le Saint Esprit. Tous ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus ».

Mais, avant la Pentecôte, on n’a pas entendu la voix de l’Esprit Saint, on n’a pas vu briller sa puissance. Et sa connaissance n’est pas parvenue aux disciples du Christ, qui n’avaient pas été confirmés en courage, puisque la peur les obligeait encore à se cacher dans une salle fermée à clé.

Mais à partir de ce jour, « la voix du Seigneur domine les eaux…, elle taille des lames de feu… et tous s’écrient : Gloire ! » (Ps 28,3-9)

« Sermon sur la septuple voix du Saint Esprit à la Pentecôte» Extraits
Sermones inediti, éd. Talbot, Rome 1952, 1, 112 114 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 226)

Qui est Aelred de Rievaulx

Aelred naît en 1109 au nord de l’Angleterre, aux confins de l’Ecosse, dans la ville d’Hexam. Le garçon reçoit une excellente instruction à l’école de son bourg natal, et y apprend le beau latin qu’il ne devait jamais oublier. Adolescent, il est admis à la cour du roi d’Ecosse, David Ier où se fait jour une de ses caractéristiques : son aptitude à se faire des amis. Il devient bientôt sénéchal (ou économe) de la cour. En cette qualité, il est envoyé en mission auprès de l’archevêque d’York. Là, il entend parler de l’abbaye de Riévaulx, et il y entre à 24 ans, en 1133. Riévaulx, sur les bords de la Rii, d’où son nom, était alors sous la conduite du secrétaire même de saint Bernard : Guillaume. Aelred eût aussi pour père-maître un autre claravallien : Simon de Clairvaux. Il nous dit que ses lectures au noviciat étaient de préférence les « Confessions » de saint Augustin et l’évangile selon saint Jean; on lisait aussi le Traité « Les degrés de l’humilité » de Bernard, et bien sûr, la Règle de saint Benoît. On voit là les principales sources de sa future doctrine : Augustin et Bernard. S’étant rendu à Rome, il a eu l’occasion de rencontrer Bernard à Clairvaux. À son retour, il devient maître des novices à Riévaulx. Puis il est choisi comme premier abbé de Reversby, fondation de Riévaulx. Il y demeure cinq ans, après lesquels il est élu, en 1147, abbé de Riévaulx, monastère qu’il dirige durant vingt ans, jusqu’à sa mort, en 1167.

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Mai – Trinité

Mois de mai

« Trinité »

Ecoutons Guillaume de Saint Thierry
« Le Miroir de la foi »

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Le Quadrilobe – Miniature vers 1220

C’est pourquoi le Verbe de Dieu est apparu dans la forme d’un homme, afin qu’ayant autrefois parlé à plusieurs reprises et en diverses manières, à nos pères par les prophètes, Dieu nous parle enfin en ces jours présents par son Fils ; c’est-à-dire efficacement, comme par son Verbe même, car ce qui se faisait en lui temporellement et corporellement, il le tendait à recevoir pour ainsi dire aux mains de la foi ; mais le Verbe lui-même, par qui tout a été fait, il le promettait à ceux qui devaient être purifiés à travers les réalités corporelles et temporelles et réservait à ceux qui seront purifiés de le contempler et de le posséder plus pleinement dans l’éternelle béatitude.

De même qu’au ciel, le Christ ne sera pas connu selon l’homme, de même ici-bas, que ceux qui désirent le connaître dans une certaine mesure au-dessus de l’homme, ne s’attachent pas trop aux mots qui sont dits de lui, mais qu’ils s’en servent comme d’un navire pour passer de la foi à la vision. En effet, quand il est dit que le Père est dans le Fils et le Fils dans le Père et qu’ils sont en nous, et nous en eux, si nous comprenons ces choses selon les mots, que forgeons-nous dans nos cœurs sinon une idole ? Puisque pour chacun le lieu est là où il se trouve, si en partant de ces paroles nous pensons « lieu » ou quelque chose de local en Dieu, nous errons loin de la vérité.

Comme nous l’avons dit, soit par les mots, soit par les formes des mots, il progresse beaucoup celui qui n’accepte dans son cœur à propos de Dieu aucune pensée qui ne soit Dieu lui-même, tant que Dieu ne peut être pensé tel qu’il est. Mais comme autre est le Père, autre le Fils, dire que pour le Père être dans le Fils est être ce qu’est le Fils, pour le Fils être dans le Père est être ce qu’est le Père. Quant à nous, nous sommes en eux par l’affection pieuse, et eux sont en nous par l’opération très miséricordieuse de l’amour lui-même.

Mais ces paroles du Seigneur et nos paroles qui les expriment, par l’usage ou par la raison, nous avons enseigné à notre bouche à les dire, à notre cœur à y penser autant de fois que nous le voulons ; cependant, parfois nous ne le comprenons pas, même si nous le désirons vivement, si ce n’est par l’expérience de l’affection et par le sens intérieur de l’amour illuminé.

C’est pourquoi le Seigneur lui-même apparaissant aux hommes dans la chair, de même qu’il a arraché du monde les vaines idoles, de même en proposant à ceux qui pensent à Dieu l’unité dans la Trinité et la Trinité dans l’unité, il a, fulgurant éclair de la divinité, ôté toute vaine imagination relative à Dieu de la pensée inspirée de la foi. Du moment qu’il a enseigné que l’intelligence de la divinité dépasse l’homme, il a enseigné par-là aux hommes à penser à sa manière.

Donc tous les faits ou paroles du Verbe de Dieu sont pour nous une seule parole ; tout ce qu’à son propos, nous lisons, entendons, disons, méditons, soit en provoquant l’amour, soit en suscitant la crainte, nous ramène à l’un, nous conduit vers l’un ; beaucoup de choses sont dites à propos de lui et rien n’est dit, car on ne parvient à la réalité que si lui-même que nous cherchons vient à nous, illumine devant nous son visage et éclaire sa face pour qu’à la lumière de son visage, nous sachions par où nous avançons. Son visage qui se fait connaître au sentiment de celui qui aime, c’est sa volonté ; sa face, c’est la connaissance de la vérité.

Jamais on ne pense bien au sujet de Dieu, sinon quand Dieu se présente sous cette face ou que le sentiment de celui qui sent Dieu se conforme à cette face ; et on ne juge pas bien de ce que l’on a ainsi senti, si ce n’est pas de ce visage que provint le jugement de celui qui juge; on ne fait rien de bien et on ne vit pas bien si ce n’est de lui que vient la forme des actes et de la vie de qui veut vivre selon Dieu et l’on ne cherche à avoir et l’on ne reçoit de lui que par le don de la grâce qui prévient tout mérite.

Le Miroir de la foi – n° 76-77 – Extraits

Qui est Guillaume de Saint Thierry – Théologien et philosophe

Né à Liège vers 1085, Guillaume quitte son pays pour faire ses études, sans doute à Laon. Puis il prend l’habit monastique dans l’abbaye bénédictine de Saint Nicaise de Reims, alors en pleine ferveur. Il devient ensuite abbé du monastère bénédictin de Saint-Thierry, près de Reims, vers 1121. Il avait fait la connaissance de Bernard quelques années auparavant ; celui-ci l’avait conquis, et Guillaume désirait devenir cistercien. Bernard qui trouve ce projet trop peu mûri, s’oppose à ce que son ami entre à Clairvaux. Plusieurs années après, en 1135 passant outre aux conseils de Bernard, Guillaume rejoint la jeune fondation cistercienne de Signy, le monastère de saint Bernard le plus proche de Reims, où il demeurera jusqu’à sa mort en 1148.

Ce séjour à Signy est fécond : Guillaume écrit beaucoup : « Commentaire du Cantique » dont il avait dû parler avec Bernard quand ils étaient tous deux malades à Clairvaux, « Enigme de la foi », et surtout la « Lettre d’Or », dédiée aux frères chartreux du Mont-Dieu, qui est un condensé de sa doctrine.

Excellent théologien et philosophe, Guillaume est aussi un grand mystique. Pour lui, le dogme est matière à contemplation, non à spéculation. Il est nourri des écrits des Pères de l’Eglise, et très sensibles à ce qu’ils ont de concordant. C’est un des auteurs occidental qui a le mieux perçu en profondeur la pensée d’Origène.

Moine avant tout, il contribue plus qu’un autre à la théologie de l’expérience de Dieu, fondée sur la foi, dont l’objet ne peut être atteint que par l’amour. C’est l’Esprit-Saint, union du Père et du Fils, qui communique à l’âme cet amour réciproque du Père et du Fils, et ainsi qui la divinise, la rendant semblable aux Personnes divines. Cette mystique trinitaire est l’apport le plus original et le plus riche de la pensée de Guillaume.

Source Abbaye Notre-Dame de Cîteaux


Avril – Qu’ils soient avec moi

Mois d’avril

« Qu’ils soient avec moi»

Ecoutons Guerric d’Ignymain-tendue-480
Sermon pour l’Ascension – 1-2

« Père, quand j’étais avec eux, je les gardais en ton nom ». Le Seigneur prononça cette prière la veille de sa passion. Mais il n’est pas hors de propos de l’appliquer au jour de l’Ascension, au moment où il allait quitter définitivement ses petits enfants qu’il confiait à son Père.

Lui qui, au ciel, a créé, enseigne et dirige la multitude des anges, il s’était associé sur la terre une toute petite troupe de disciples pour les instruire par sa présence dans la chair, jusqu’au moment où, leurs facultés ayant quelque peu grandi, ils seraient capables d’être conduits par l’Esprit. Grand lui-même, il aimait ces tout-petits d’un grand amour : il voyait ceux qu’il avait arrachés aux habitudes du monde, renoncer à tout espoir du siècle et ne tenir qu’à lui seul. Pourtant, aussi longtemps qu’il voulut vivre avec eux corporellement, il ne leur prodigua pas tellement les marques de son affection ; il se montra avec eux plus ferme que tendre, comme il convient à un maître et à un père.

Cependant, lorsque le moment fut venu de les quitter, il sembla vaincu par la tendre affection qu’il leur portait, et ne put leur dissimuler l’abondance de sa douceur, qu’il leur avait cachée jusque-là. D’où ces mots : « Comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout ». Car » il répandit sur ses amis presque toute l’intensité de son amour, avant de se répandre lui-même comme de l’eau pour ses amis. Il leur livra alors le sacrement de son corps et de son sang et en institua la célébration. Je ne sais ce qu’il faut admirer le plus : sa puissance ou sa charité, lorsqu’il inventa cette nouvelle manière de demeurer avec eux pour les consoler de son départ. Malgré l’éloignement apparent de son corps, il allait demeurer non seulement avec eux, mais en eux, par la vertu du sacrement.

À ce moment encore, après une exhortation prolongée, il les recommanda au Père et, les yeux levés au ciel, il dit, entre autres choses : « Père, quand j’étais avec eux, je les gardais en ton nom, et aucun d’eux ne s’est perdu, sauf le fils de perdition. Mais maintenant je viens à toi ; garde en ton nom ceux que tu m’as donnés. Je ne te prie pas de les retirer du monde mais de les garder du mal », et la suite, que nous n’avons pas à rappeler ici, et encore moins à expliquer. Cependant, comme le suggère le texte cité, cette prière se résume en trois points qui constituent un résumé du salut et même de la perfection, si bien qu’on ne peut rien y ajouter : à savoir, que les disciples soient gardés du mal, sanctifiés dans la vérité et glorifiés avec lui. « Père, dit-il, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, pour qu’ils contemplent ta gloire ».

Heureux sont-ils, ceux pour qui plaide le juge lui-même ils ont pour intercesseur celui qui doit être adoré avec autant d’honneur que le Dieu à qui il adresse sa prière. Le Père ne lui refusera pas le souhait de ses lèvres, car il partage avec lui une seule volonté et un seul pouvoir, étant un seul Dieu. Tout ce que demande le Christ s’accomplira nécessairement, car sa parole est puissante et sa volonté efficace. Pour tout ce qui existe, « Il a dit et ce fut fait, il a commandé et ce fut créé ». « Je veux, dit-il, que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi ». Quelle sécurité pour les croyants, si du moins ils ne rejettent pas la grâce qu’ils ont reçue ! Car cette assurance n’est pas offerte aux seuls apôtres ou à leurs compagnons, mais à tous ceux qui par leur parole croiront à la Parole de Dieu : « Je ne prie pas pour eux seulement, dit-il, mais pour ceux-là aussi qui, grâce à leur parole, croiront en moi ».

Sermon pour l’Ascension – 1-2
Texte intégral

Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)

La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.

Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »


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SAMEDI 14 MARS – Férie

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– 14h00 : None
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JEUDI 19 MARS – Solennité de Saint Joseph

Horaire du dimanche, messe à 10h

MERCREDI 25 MARS – Annonciation du Seigneur, Solennité

Horaire du dimanche, messe à 10h

N.B. – tous les lundis, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Mars-2020