Archive de la Catégorie ‘News’

Octobre – L’essentiel

Mois d’Octobre

« Allez à l’essentiel »

Ecoutons Saint Bernard – Sermons divers (extraits)

La parole s’envole sans qucairn-450‘on puisse la rappeler, le temps s’envole sans qu’on puisse le rattraper, et l’insensé ne sait pas ce qu’il perd. On aime à bavarder, dit-on, pour passer une heure. À cette heure qu’on fait passer, à ce temps qu’on tue, à cette heure qu’on fait passer : alors que dans sa bonté le Créateur te l’accorde pour faire pénitence, pour obtenir le pardon, pour acquérir la grâce pour te préparer la récompense de la gloire.

«Pour faire passer le temps», dis-tu, alors que lu aurais dû utiliser ce temps pour te concilier la bonté de Dieu, pour courir vers la communion des anges, pour soupirer vers l’héritage perdu, pour aspirer au bonheur promis, pour réveiller ta volonté affaissée, pour pleurer l’iniquité dont tu es coupable.

Sermons divers 17,3

Gardons-nous donc des pensées inutiles pour que notre âme conserve un beau visage. Nous oublierons ainsi ce qui est en arrière (Ph 3,13), c’est-à-dire notre peuple et la maison de notre père; alors le Roi désirera notre beauté (Ps 44, 11 s). Sortons de notre pays (Gn 12,1) pour échapper à l’emprise des pensées tournées vers les convoitises charnelles. Quittons aussi notre parenté (Gn 12,1), c’est-à-dire nos pensées de vaine curiosité, car celle-ci, du fait même qu’elle a son siège dans les sens du corps, est apparentée, elle aussi, au plaisir charnel. Quittons enfin la maison de notre père (Gn 12.1) pour fuir les pensées d’orgueil et de vanité.

Mais s’il nous arrive, par insouciance et négligence, de laisser une pensée inutile pénétrer jusque dans l’affectivité de notre cœur, sachons alors qu’il ne s’agit plus seulement d’une tache, mais d’une plaie. En toute hâte recourons à l’aide de l’Esprit Saint, qui vient au secours de notre faiblesse (Rm 8,26), et crions-lui ce mot du psaume : Pitié pour moi, Seigneur; guéris mon âme, car j’ai péché contre toi! (Ps 40,5).

Humaines, en effet, sont ces tentations (1 Co 10,13), et l’on ne saurait s’en garder tout à fait, tant que l’on chemine loin du Seigneur (2 Co 5,6) dans ce corps de mort (Rm 7,24). Personne pourtant ne doit les prendre à la légère ni se faire illusion à leur sujet : même si elles ne sont pas mortelles, elles sont assurément dangereuses.

Sermons divers 6,2

Saint Bernard Sermons divers – 17– 3 et 6– 2 (extraits)
Texte intégral – Sermons divers – N° 6Sermons divers – N° 17


Solennités en octobre

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En dehors de ces jours, consulter les Horaires Messes et Offices

SAMEDI 14 OCTOBRE – Mémoire de la Sainte Vierge

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

DIMANCHE 15 OCTOBRE – 28e dimanche du temps ordinaire

– 8h45 : Messe (horaire modifié)

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Octobre-2023     


Journées du Patrimoine 2023

Malheureusement l’Abbaye ne sera pas ouverte aux visites à l’occasion des Journées du Patrimoine les 16 et 17 septembre prochains, en raison d’un chantier non terminé.

Nous espérons vous accueillir pour celles de 2024 !

Merci de votre compréhension.

N.B. L’Abbaye reste ouverte aux heures habituelles pour les offices et le magasin.


Solennités en septembre

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VENDREDI 8 SEPTEMBRE – Solennité de la Nativité de la Vierge Marie

- Messe à 10h00

SAMEDI 9 SEPTEMBRE – Journée religieuse du diocèse

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

JEUDI 14 SEPTEMBRE – La Croix Glorieuse (Fête)

- Horaire habituel de semaine

N.B. – tous les lundis (sauf le 18), jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Septembre-2023    


Septembre – Vendanges

Mois de Septembre

« Le vin de la joie »

Ecoutons Guillaume de Saint Thierry – Commentaire sur le Cantique (extraits)

Vigne-450La Charité est la cave au vin, et le vin de cette cave, c’est la joie de l’Esprit-Saint. Aussi dans cette cave au vin n’y a-t-il rien d’autre que du vin. Tout ce qui entre là, tout ce qu’on y apporte, devient du vin. Car le feu de l’amour attire tout à soi, le dévore, et comme le feu matériel, le convertit en sa propre substance, puisque pour celui qui aime Dieu, tout concourt à son bien.

Pourtant la joie du Seigneur a un cachet de gravité, son style sérieux est le fait de ceux qui se réjouissent et exultent, non seulement à la nouvelle que leurs noms sont inscrits dans les cieux et que leur récompense est grande, mais aussi quand ils tombent dans des épreuves variées, lorsqu’à cause du Dieu qu’ils aiment, le monde les hait, les hommes les rejettent.

La joie qui vient du dehors a tôt fait de tomber, mais l’âme sainte qui ne puise pas sa joie dans une cause étrangère, est toujours joyeuse, car elle a en elle de quoi se réjouir. Cette joie-là ne consiste pas dans le rire de la bouche, mais dans la jubilation du cœur. Celui qui se réjouit ainsi a toujours le cœur léger et tranquille, du fait de sa bonne conscience, malgré tout ce qui peut lui arriver ou fondre sur lui. Il est au-dessus de tout ce qui lui survient, car il est élevé en Dieu. La joie en un mot, est la savoureuse jouissance de l’objet aimé.

Pour cette raison, la mesure et la qualité de la joie vont de pair avec la mesure et la qualité de l’amour. Un amour plus solide engendre ordinairement une joie plus solide. Ainsi l’amour de Dieu a sa joie propre : la joie de l’Esprit-Saint que nul n’enlève à celui qui aime, parce qu’elle est sienne, parce qu’elle est la possession assurée de sa conscience. C’est le vin du cellier, ce vin dont était enivré celui qui disait : “Qui nous séparera de l’amour de Dieu ? Tribulation, angoisses, persécution, faim, nudité, péril, glaive ? ” Et dont le prophète disait : “Mon calice enivrant, comme il est magnifique ! ”.

Oui, voilà le vin exhalant déjà la vertu du vin nouveau que Jésus boit avec ses disciples dans le Royaume de son Père. Voilà le vin qui crée les vierges, dit un prophète ; le vin de la componction qui met en liesse le cœur de l’homme, ajoute le psalmiste. Au vrai, componction du désir et allégresse de la possession savoureuse ne se contrarient qu’à première vue dans une âme. Jaillies d’une unique source d’amour, l‘une et l’autre appartiennent à la cave au vin.

Guillaume de Saint Thierry – Commentaire sur le Cantique 117-119 (extraits)


20 août – Solennité

Dimanche 20 août 2023 – Solennité de Saint Bernard

Cette année, la messe de 10h sera célébrée par Monseigneur Jean-Philippe Nault, évêque de Nice.


Solennités en août

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MARDI 8 AOUT – Saint Dominique – Mémoire
Jubilé 60 ans de profession monastique de Sr Emmanuel

- Messe à 11h00

SAMEDI 12 AOUT – Saints Martyrs de Lérins – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

MARDI 15 AOUT – Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie

- Messe à 10h00

DIMANCHE 20 AOUT – Solennité de Saint Bernard

- Messe à 10h00, célébrée par Monseigneur Jean-Philippe Nault, évêque de Nice

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Aout-2023      


Août – Saint Bernard

Mois d’Août

« Visites du Verbe époux à l’âme sainte »

Ecoutons Saint Bernard – Sermon sur le Cantique (extraits)

StBernard-Fontaine_les_Dijon-400

Saint Bernard – Fontaine-lès-Dijon

Le Verbe de Dieu n’est pas une parole qui ne peut revenir. Il va et vient selon son bon plaisir, visitant l’âme le matin, et soudain la mettant à l’épreuve : c’est lui qui règle sa venue, son retour dépend toujours de sa volonté.

Supportez maintenant quelque peu ma sottise ; je veux vous dire, car je vous l’ai promis, comment il agit avec moi sur ce point. Certes, cela ne convient pas, mais je me livre pour que cela vous serve et si vous en tirez profit, je me consolerai de ma sottise ; sinon je la reconnaîtrai. J’avoue donc qu’en moi aussi, le Verbe est venu, et plusieurs fois. Lorsque souvent, il est entré en moi, jamais je n’ai perçu son entrée. Je sens qu’il est là, je me rappelle sa présence ; parfois, j’ai pu pressentir sa venue, mais jamais je ne l’ai perçue, ni même sa sortie. Car d’où venait-il dans mon âme, et où allait-il quand il la quittait ? De plus, par où est-il entré ou sorti ? J’avoue que je l’ignore encore maintenant selon ce qui est écrit : « Tu ne sais d’où il vient, ni où il va ».

Puisqu’on ne peut découvrir son chemin, tu te demandes alors comment j’ai su qu’il était là. C’est qu’il est « vivant et efficace » ; dès qu’il vient en moi, il réveille mon âme assoupie, il secoue, émeut et blesse mon cœur, car il était dur comme la pierre et en mauvais état. Il commence aussi à sarcler et à arracher, à construire et à planter, à irriguer les terres arides, à illuminer les recoins obscurs, à ouvrir les portes fermées, à enflammer ce qui était froid ; et encore, à redresser les voies tortueuses et aplanir les terrains raboteux, pour que mon âme bénisse le Seigneur, et que tout ce qui est en moi chante son saint nom.

Ainsi donc, quand le Verbe s’en va, c’est comme si on éteignait le feu sous une marmite bouillante : tout commence à languir et à se refroidir, et c’est pour moi le signe de son départ. Mon âme est prise de tristesse jusqu’à ce qu’il revienne et qu’à son habitude, il réchauffe mon cœur ; c’est la marque de son retour.

Puisque telle est mon expérience du Verbe, quoi d’étonnant si j’emprunte la voix même de l’Épouse pour le rappeler quand il s’absente ? Même si mon désir n’est pas égal au sien, il n’est pourtant pas sans lui ressembler. Tant que je vivrai, j’userai familièrement de ce cri d’appel pour rappeler le Verbe : « Reviens ! » Et chaque fois qu’il s’échappera, chaque fois je lui répéterai ce mot. Dans l’ardent désir de mon cœur, Je ne cesserai de le crier derrière son dos, quand il s’en va, pour qu’il revienne, pour qu’il me rende la joie de son salut, qu’il se rende lui-même à moi !

Saint Bernard – Sermon sur le Cantique n° 74 – 3-7 (extraits)
Texte intégral – Sermon sur le Cantique N° 74


Solennités en juillet

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SAMEDI 8 JUILLET – Bienheureux Eugène III – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

MARDI 11 JUILLET – Solennité de Saint Benoît – Patron de l’Europe

- Messe à 10h0

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Juillet-2023     


Juillet – L’arbre… St Benoît

Mois de Juillet

« L’arbre… c’est saint Benoît »

Ecoutons Saint Bernard – Sermon pour la fête de Saint Benoît (extraits)

SaintBenoit-400[…] Puisque j’ai reçu mission de vous servir aujourd’hui le pain de la parole de Dieu, comme je n’ai rien chez moi à vous offrir, je vais demander au bienheureux Benoît de me prêter trois pains que je puisse vous servir. Ce sera donc le pain de sa piété, celui de sa justice et celui de sa sainteté, qui apaiseront votre faim. Rappelez-vous, mes frères, que tous ceux qui prirent part à l’entrée triomphale du Seigneur, n’étendirent point leurs vêtements le long du chemin, oui, dans cette procession que bientôt, avec la grâce de Dieu, nous allons célébrer en mémoire de celle où les populations se pressaient au-devant du Seigneur qui venait à Jérusalem pour sa passion, et qui s’avançait monté sur un âne, tous n’étendirent point leurs vêtements par terre sur son passage, il y en eut qui coupèrent des branches d’arbres devant lui…

L’arbre, c’est saint Benoît, il est grand, il porte du fruit, c’est l’arbre planté près d’un ruisseau d’eau vive (Ps1,3). Où rencontre-t-on des ruisseaux ? N’est-ce point dans les vallées, n’est-ce point entre les montagnes que les eaux s’écoulent ? Qui ne sait, en effet, que les torrents descendent toujours des flancs escarpés des montagnes, et que toujours les vallées se maintiennent dans une sorte d’humble milieu. Voilà comment Dieu résiste aux superbes, et donne sa grâce aux humbles (Jc 4, 6). C’est donc là que vous pourrez asseoir le pied en toute sécurité, vous qui êtes la monture du Christ, c’est sur ce rameau qu’il faut l’appuyer, c’est le sentier de la vallée que vous devez suivre. En effet, nous n’avons point l’habitude de choisir les montagnes pour faire des semis d’arbres, parce que le plus ordinairement elles sont arides et pierreuses. C’est dans les vallées qu’on trouve une terre grasse, que les plantes profitent, que les épis sont pleins, et que le grain rapporte cent pour cent selon la remarque de celui qui a dit : « Les vallées seront fertiles en froment (Ps 64, 14). » Ainsi, vous l’entendez, partout on fait l’éloge des vallées, partout on recommande l’humilité. Plantez donc là où les eaux ont établi leur cours, c’est là, en effet, que vous trouverez la grâce spirituelle en abondance, les eaux qui sont au-dessus des cieux louent le nom du Seigneur, c’est-à-dire, les bénédictions du ciel font qu’il soit loué. Établissons-nous dans l’humilité, mes frères, soyons-y plantés, si nous voulons ne point nous dessécher. […] C’est ainsi que, planté le long d’un ruisseau d’eaux vives, ce saint confesseur du Seigneur a produit du fruit en son temps…

Il y a des arbres qui ne portent point de fruit, il en est d’autres qui en portent, mais le fruit qu’ils donnent n’est pas leur fruit ; enfin, il s’en trouve des troisièmes qui portent du fruit qui est bien leur fruit, mais qui ne le portent point en son temps.

 Il y a donc, comme je le disais, des arbres stériles, tels sont les chênes, les ormeaux, et tous les arbres de la forêt, personne ne plante ces essences dans son verger, parce qu’elles ne produisent point de fruit, ou si elles en donnent, c’est un fruit qui ne peut servir à l’homme, qui n’est bon que pour les pourceaux. Tels sont les enfants de ce monde, qui passent leur vie dans la débauche et l’ivrognerie dans l’excès des viandes et de la bonne chère, dans les orgies et l’immoralité. (Rm 13, 13)

Les arbres qui portent du fruit, mais non leur fruit, sont les hypocrites. Semblables à Simon le Cyrénéen, ils portent une croix qui n’est pas leur croix, mais qui sont forcés de la porter, parce qu’ils manquent de toute pensée de religion, ils se voient, par l’amour et le désir de la gloire, contraints de faire ce qu’ils n’aiment point.

Enfin, pour ce qui est des arbres qui portent du fruit, mais qui ne le portent point « en leur temps, » on entend ceux qui veulent aussi porter des fruits avant que le temps en soit venu. Est-ce que, quand les arbres de nos vergers poussent plus tôt qu’il ne faut, nous n’avons point de crainte pour leurs fleurs trop hâtives ? Ainsi en est-il de ceux dont les fruits, pour être trop précoces aussi, ne réussissent pas bien. Tels sont ceux qui, dès les premiers temps de leur conversion, pensent pouvoir porter des fruits d’une autre époque, et se hâtent, en dépit du précepte, de labourer leurs champs avec le premier né de la génisse, et de tondre le premier agneau de la brebis. Voulez-vous savoir avec quel soin notre saint maître a évité de tomber dans ce défaut ? C’est le rameau que je veux vous offrir. Connu de Dieu seul l’espace de trois ans, il demeura tout ce temps-là inconnu aux hommes. Il n’en porta pas moins du fruit, et même en abondance, comme vous pouvez le voir, mais il le porta en son temps. Il ne croyait pas que le temps était venu pour lui de donner des fruits, alors que les tentations de la chair le mettaient à une si rude épreuve, qu’il s’en fallut peu qu’il ne succombât, ou qu’il ne se retirât. Je ne veux point négliger de vous présenter ce rameau, s’il est hérissé et chargé en quelque sorte d’épines sur lesquelles notre Benoît du Seigneur se roula lui-même, cependant, il a son utilité, il en a une pour la monture du Seigneur qu’elle éloigne du fossé de la tentation, empêche d’y tomber par le consentement, et à qui elle donne la force de tenir bon, d’agir avec courage et d’attendre le Seigneur sans perdre tout espoir. Voilà le rameau sur lequel vous devez vous appuyer, vous qui êtes la monture du Christ, qui doit vous apprendre à ne jamais céder à la tentation, si terrible qu’elle soit, et à ne pas vous croire alors abandonné de Dieu, mais à vous rappeler qu’il est écrit : « Invoquez-moi au jour de l’affliction, je vous en délivrerai, et vous m’honorerez » …

Saint Benoît ne pensait donc pas, comme je le disais, que le temps de porter des fruits fût encore venu pour lui, tant qu’il se sentait en butte à de si grandes tentations, mais ce temps vint enfin, et alors il donna du fruit en son temps. Or ce fruit, c’est ce dont j’ai parlé précédemment, sa sainteté, sa justice et sa piété. Ses miracles montrent la première, sa doctrine est une preuve de la seconde, et sa vie est là pour attester la troisième. Vous voyez, ô vous qui êtes la monture du Christ, vous voyez là des rameaux parés de feuilles verdoyantes, couverts de fleurs et chargés de fruits. Que votre pied s’appuie sur ces rameaux-là, si vous voulez diriger vos pas dans la droite voie. Mais pourquoi vous parler de ses miracles ? Est-ce pour vous suggérer le désir d’en faire ? Dieu m’en garde, mais c’est pour que vous vous appuyiez sur ses miracles, c’est-à-dire, c’est pour que vous soyez plein de joie et de confiance, en vous voyant sous un ici pasteur, et en vous disant que vous avez le bonheur d’avoir un si grand patron. Car il est bien certain que celui qui se montra si puissant quand il n’était encore que sur la terre, ne peut manquer de l’être bien davantage, à présent qu’il est dans les cieux où il se trouve aussi élevé en gloire qu’il l’a été en grâce. On sait, en effet, que les rameaux de l’arbre sont en proportion de la grandeur de ses racines, et que les premiers, dit-on, sont en même nombre que les secondes. Par conséquent, si nous ne faisons point de miracles, nous autres, ce doit toujours être un grand sujet de consolation pour nous, que notre patron en ait fait. D’un autre côté, par sa doctrine il nous instruit et dirige nos pas dans les sentiers de la paix, et par la justice de sa vie, il nous donne des forces et du courage, et nous anime d’autant plus à faire ce qu’il nous a enseigné, que nous savons pertinemment qu’il ne nous a enseigné que ce qu’il a fait lui-même. Il n’est pas, en effet, d’exhortation si pleine de vie et d’efficacité que l’exemple, car celui qui fait ce qu’il conseille le rend facile à persuader, puisqu’il montre, par sa conduite, que ce qu’il conseille est praticable…

Saint Bernard – Sermon pour la fête de saint Benoît (extraits)
Texte intégral – Sermon pour la fête de saint Benoît (extraits)


Juin – De la perfection

Mois de Juin

« Aimez vos ennemis, afin d’être vraiment des fils » (Mt 5, 44.45)

Ecoutons Saint Jean Cassien – De la perfection
Conférences VIII-XVII

JeanCassien-400Quiconque est parvenu, par la charité, à l’image et ressemblance divine, se délecte dorénavant au bien lui-même à cause du plaisir qu’il y trouve. Il embrasse avec un égal amour la patience et la douceur. Les manquements des pécheurs n’irritent plus sa colère ; mais plutôt implore-t-il leur pardon, pour la plus grande pitié et compassion qu’il ressent à l’endroit de leurs infirmités.

Ne se souvient-il pas d’avoir éprouvé l’aiguillon de passions semblables, jusqu’au jour qu’il plut à la miséricorde du Seigneur de l’en préserver ? Ce ne sont pas ses propres efforts qui l’ont sauvé de l’insolence de la chair, mais la protection de Dieu. Dès lors, il comprend que ce n’est pas de la colère qu’il faut avoir pour ceux qui s’égarent, mais de la commisération ; et, dans l’absolue tranquillité de son cœur, il chante à Dieu ce verset : « C’est vous qui avez brisé mes chaînes, je vous offrirai un sacrifice de louange » (Ps 115,16-17) ; et encore : « Si le Seigneur n’eût été mon soutien, peu s’en fallait que mon âme n’habitât l’enfer. » (Ps 93,17 LXX)

Puis, cette humilité d’esprit le rend capable d’accomplir le précepte évangélique de la perfection : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et vous calomnient. » (Mt 5,44) C’est par là que nous mériterons d’atteindre à la récompense dont il est parlé aussitôt après, non seulement de porter l’image et ressemblance divine, mais encore de recevoir le titre de fils : « Afin, est-il dit, que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux, qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Mt 5,45).

Saint Jean Cassien – De la perfection, Ch. 9 ; SC 54 – Conférences  VIII-XVII

 


Solennités en juin

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SAMEDI 3 JUIN – Anniversaire de la Dédicace de notre église – Solennité

- Messe à 10h

SAMEDI 10 JUIN – Vierge Marie – Mémoire

– 11h00 : Messe pour la Paix
– 14h00 : None
– 14h15 à 17h00 : Adoration
– 17h15 : Vêpres

DIMANCHE 11 JUIN – Solennité du Saint Sacrement

- Messe à 10h30

VENDREDI 16 JUIN – Sacré Cœur de Jésus – Solennité

- Messe à 10h

DIMANCHE 18 JUIN – 11ème dimanche du temps ordinaire

- Messe à 10h30

SAMEDI 24 JUIN – Nativité de Saint Jean Baptiste – Solennité

- Messe à 10h

JEUDI 29 JUIN – Saint Pierre et Saint Paul – Solennité

- Messe à 10h

N.B. – tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h

Calendrier du mois : Messes-Juin-2023