Mois de Mai, mois de Marie !



Mois de Mai, Mois de Marie

Mois le plus beau !! 

Cette rose de l’Abbaye vous le dit…

Retrouvons Saint Bernard qui loue « Notre Dame de miséricorde » dans son quatrième sermon pour l’Assomption.

SERMON DE SAINT BERNARD

Notre Dame de miséricorde

Qu’il taise ta miséricorde, Vierge bienheureuse, l’homme, s’il en est un, qui se souviendrait de t’avoir invoquée en vain dans ses difficultés.
Quant à nous, tes humbles serviteurs, si nous nous réjouissons pour toi de tes autres vertus, de celle-ci, c’est bien plutôt pour nous.
Ta virginité, nous la louons, ton humilité, nous l’admirons ; mais ta miséricorde, pour des miséreux, a plus douce saveur.
Ta miséricorde, nous la chérissons davantage, nous l’évoquons plus souvent, plus fréquemment nous l’invoquons.
C’est elle, en effet, qui obtint le relèvement du monde entier, notre salut à tous. Car il est bien évident qu’elle était en souci pour le genre humain tout entier, celle à qui il fut dit: « Ne crains pas, Marie, tu as trouvé la grâce » (Lc I, 30), celle précisément que tu cherchais.
Qui donc, Ô Vierge bénie, pourrait de ta miséricorde pénétrer «la longueur et la largeur, la hauteur et la profondeur» ? (cf. Eph. 3, 18)
Sa longueur, jusqu’à la fin du monde se porte au secours de tous ceux qui l’invoquent, sa largeur remplit l’univers au point que, de ta miséricorde à toi aussi, la terre est pleine.
Ainsi encore, sa hauteur a procuré la restauration de la cité d’en haut, et sa profondeur a obtenu le rachat de ceux qui gisent dans les ténèbres et l’ombre de la mort.
Par toi donc, Ô Marie, le ciel se remplit, l’enfer se vide, la Jérusalem céleste se relève de ses ruines, aux malheureux dans l’attente est rendue la vie perdue.
Ainsi ta charité, à la fois si puissante et si douce, s’épanche avec largesse, toujours prête à tendrement compatir comme à secourir efficacement.
Que notre âme assoiffée se hâte donc vers cette fontaine, que notre misère accoure avec avidité à ce trésor de miséricorde !

SERMON 4 POUR L’ASSOMPTION (8-9)