Septembre – Nativité de Marie



Nous venons de fêter Saint Bernard , le CHANTRE de la Vierge Marie, lui qui disait :
« De Maria, numquam satis » ! (de MARIE, on ne parlera jamais assez) !

Alors, parlons encore d’elle, puisque nous la fêterons en sa Nativité, le 8 de ce mois de septembre

A la suite de Bernard, tous les premiers Pères de Cîteaux ont aussi beaucoup parlé de Marie. Et avec quel amour, quelle justesse !

Témoin, cet Amédée qui fut Abbé d’Hautecombe et plus tard Evêque de Lausanne.
Les paroles soulignées sont un témoignage de la croyance en l’Assomption de MARIE, enlevée au ciel avec son corps et son âme.

La promulgation de ce dogme en 1950 vint donc confirmer ce que depuis des siècles croyaient les fidèles du Christ.

Extrait de l’homélie 7 de Saint Amédée de Lausanne (~1110 – 1159)
«Sur les Louanges de la bienheureuse Marie»

Corps et âme dans la gloire du ciel, Marie demeure notre Mère

« II se tient à ma droite pour que je ne sois pas ébranlée.
C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui et ma langue a exulté.  

Bien plus, ma chair repose dans l’espérance. Car tu ne m’as pas laissée» dans le monde, « et tu ne permettras pas que» le corps de ta mère « voie la corruption.» (Ps. 15, 8-10) …

Elevée au milieu des acclamations de joie et de louange, Marie est donc placée, première après Dieu, sur un trône de gloire, au-dessus de tous les habitants du ciel.

 Là, ayant retrouvé la substance de sa chair – *car il n’est pas permis de  croire que son corps ait connu la corruption - et revêtue d’une double robe, elle contemple des yeux de l’âme et du corps l’Homme-Dieu dans ses deux natures, avec une ardeur d’autant plus vive que sa vision est limpide entre toutes.

Puis, s’abaissant vers le genre humain avec une indicible charité et tournant vers nous ces yeux si miséricordieux qui sont la lumière du ciel, elle fait monter une prière universelle pour le clergé et le peuple, hommes et femmes, vivants et morts.

 Du ciel, la Vierge glorieuse nous vient en aide ici-bas, et par sa prière toute-puissante, elle chasse tous les maux et donne tous les biens; pour tous ceux qui la prient du fond du cœur, elle se fait leur protection pour la vie présente et pour la vie future.

Se rappelant bien pour quel but elle est devenue mère du Rédempteur, elle accueille très volontiers les prières de tout pécheur et implore auprès de son Fils pour toutes les fautes des pénitents.

Assurément, elle obtiendra ce qu’elle voudra, cette Mère très chère, elle dont les chastes entrailles ont été le chemin par où le Verbe de Dieu est venu jusqu’à nous pour laver dans son sang les souillures du monde et détruire la caution de l’antique péché.

*lors de la définition du dogme de l’Assomption, Pie XII a cité textuellement Amédée de Lausanne « texte en gras »