Saint Benoît – 11 juillet

MOIS DE JUILLET

Le 11, FÊTE DE ST BENOÎT de Nursie ( vers 480 – vers 547)

PÈRE DES MOINES D’OCCIDENT

PATRON DE L’ EUROPE

Manuscrits de 1432 – 1437: saint Benoît fait écrire sa Règle par un moine. (Recueil d’écrits sur St Benoît, par Jean de Stavelot)

Sa « Règle des moines », pleine de sagesse, humaine et divine, a traversé les siècles et aujourd’hui, sur tous les continents, des hommes (moines), des femmes (moniales) vivent dans des monastères bénédictins ou cisterciens, selon cette Règle de vie. Des laïcs, engagés dans le monde, s’efforcent aussi de vivre de cette spiritualité.

Les premiers moines vivant selon la Règle de Benoît ont contribué grandement à la civilisation de l’Europe, et en premier lieu au plan économique (agriculture, irrigation, travail des forges etc..), mettant en pratique « le travail des mains » demandé par leur Père.

Ils contribuèrent aussi au développement culturel, grâce à la « lectio divina », lecture de la Bible, les obligeant à un travail intellectuel : lecture, écriture, enluminures, etc… (cf. Discours de Benoît XVI à Paris au Collège des Bernardins – 12 septembre 2008).

Enfin, ils évangélisèrent l’Europe par leur  prière, « sept fois le jour », celle-ci étant appelée, « l’œuvre de Dieu »  « opus Dei ».

Leur expansion en fit des missionnaires et des bâtisseurs d’églises. L’Europe fut couverte de monastères. En subsistent encore de beaux échantillons, comme Sénanque ou le Thoronet, et bien d’autres encore.

Sermon de Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)

Pour la fête de Saint Benoît

« Béni l’homme qui se confie dans le Seigneur ! »

Béni de la grâce et béni de nom, notre père saint Benoît, dont la mémoire est en bénédiction, fut assurément, quant à lui, l’homme béni qui s’est confié dans le Seigneur. Lui que le Seigneur a prévenu de ses douces bénédictions  pour qu’il se confiât dans le Seigneur, le voici désormais béni de toute bénédiction spirituelle aux cieux dans le Christ  pour s’être confié dans le Seigneur.

Et ce n’est pas seulement aux cieux, de la bénédiction de tous les anges, mais encore sur terre, de la bénédiction de tous les peuples, que le Seigneur l’a gratifié. Car quel est le peuple où l’on ne bénit pas en ce jour Benoît, le béni de Dieu? Vraiment la bénédiction du Seigneur est sur la tête du juste  que la grâce de Dieu a comblé de tant de bénédictions du ciel et de la terre !

Sa bénédiction à lui n’est pourtant pas, comme fut la bénédiction d’Ésaü, dans la graisse de la terre et dans la rosée du ciel ; elle est dans la graisse de l’esprit, elle est dans le créateur du ciel, qui déclare par la bouche du prophète : « Je serai comme une rosée », et à qui il est dit: « Ta rosée est une rosée de lumière». Oui, c’est dans le Christ qu’est la bénédiction de notre Père, à qui le Père a adressé ce souhait :

« Que celui qui te bénira soit comblé de bénédictions ! » Il est certes bien juste que soit béni dans le Seigneur l’homme qui se confie dans le Seigneur, car se confier dans le Seigneur, c’est se fixer en lui. Or c’est du lieu où un arbre fixe ses racines qu’il boit le suc vital et l’eau qui l’engraisse. Celui-là a poussé ses racines jusqu’à l’eau, qui – pour me servir des termes de notre maître Benoît – « a mis son espoir en Dieu » (instrument des bonnes œuvres) et boit à la source même du souverain bien les eaux de la vie, riches de toute bénédiction et de toute grâce.

                                                                                     Deuxième sermon St Benoît

 Texte intégral