Octobre – Mois du Rosaire

MOIS D’OCTOBRE

MOIS DU ROSAIRE

Vierge à l’enfant – Icône du Monastère Sainte Claire de Nice – XXe siècle

Mais qu’est-ce que le ROSAIRE ?

Ce sont TROIS CHAPELETS,
durant lesquels on contemple  avec Marie les mystères du Christ.

Et qu’est-ce que le chapelet ? La récitation de cinquante Ave Maria ou « Je  vous salue Marie » divisés en cinq dizaines. Donc, le Rosaire comporte 15 dizaines au cours desquelles, on contemple 15 mystères du Christ, avec Marie.

Dès le douzième siècle, les cisterciens pratiquaient le Rosaire et quoi d’étonnant lorsqu’on sait la place de l’Incarnation  chez St Bernard et les Pères cisterciens. Jésus est né d’une femme, Marie. On ne peut les séparer. (C’est en 1716 que le culte du  Rosaire se répandit dans toute l’Eglise.)

 

SAINT BERNARD
A LA LOUANGE DE LA VIERGE MARIE

1ère homélie (préface)

« …J’ai envie d’essayer d’entreprendre ce qui a souvent tenté mon coeur : dire quelque chose à la louange de la Vierge Mère à propos de ce passage de l’Evangile où, d’après le récit de Luc, est raconté l’histoire de l’Annonciation du Seigneur. »

4ème homélie

« Il n’est pas de doute, que toutes les louanges que nous adressons à la Mère ne s’appliquent aussi bien à son Fils et réciproquement, lorsque nous rendons hommage au Fils, nous ne perdons pas de vue la gloire de la Mère. Si, d’après Salomon, un  fils sage est la gloire de son Père (Pro. 10,1) il est plus glorieux encore d’être la Mère de la Sagesse »… )…
( 1er mystère : l’Incarnation )

…L’Ange dit : «L’Esprit-Saint surviendra en toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre.» Qu’est-ce que cela veut dire : «Et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre» ? «Comprenne qui peut comprendre.» Qui en effet, sauf peut-être la seule qui mérita d’en faire en elle la bienheureuse expérience, pourrait comprendre par l’intelligence, discerner par la raison, comment cette splendeur inaccessible s’est répandue dans les entrailles virginales ? Comment, pour qu’elle ait pu supporter en elle l’accès de l’Inaccessible, de cette parcelle de son corps qu’il s’est appropriée en l’animant, il a fait ombre sur tout le reste ?

Et s’il a été dit : «Il te prendra sous son ombre», c’est surtout peut-être parce que cette réalité se produisait vraiment dans le mystère ; et ce que la Trinité a voulu opérer par elle-même, seule dans la Vierge seule et avec la Vierge seule, il n’a été donné de le connaître qu’à celle-là seule à qui, seule, il a été donné d’en avoir l’expérience. Que l’Ange dise donc : «L’Esprit-Saint surviendra en toi» – lui qui te rendra féconde par sa puissance – «et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre», cela signifie : «le Christ, Puissance de Dieu et Sagesse de Dieu couvrira et cachera, dans l’ombre de son conseil le plus secret, la manière dont tu vas concevoir de l’Esprit-Saint, de façon qu’elle ne soit connue que de lui et de toi.

C’est comme si l’Ange répondait à la Vierge : Pourquoi me demandes-tu ce que tu vas dans un instant éprouver en toi ? Tu le sauras, oui, tu le sauras, et d’un joyeux savoir, mais celui-là te l’enseignera qui en est l’auteur. Quant à moi, j’ai été envoyé pour t’annoncer la conception virginale, pas pour la créer. Elle ne peut être enseignée que par celui qui en fait le don, apprise que par celle qui la reçoit.

«C’est pourquoi l’être saint qui va naître de toi sera appelé Fils de Dieu .» Ce qui revient à dire : parce que ce n’est pas d’un homme, mais de l’Esprit-Saint que tu vas concevoir, tu concevras donc la puissance du Très-Haut, c’est-à-dire le Fils de Dieu. «C’est pourquoi l’être saint qui va naître de toi sera appelé Fils de Dieu», cela signifie : non seulement en venant «du sein du Père » en ton sein « il te prendra sous son ombre», mais ce que de ta substance il s’associera à lui-même sera désormais appelé Fils de Dieu, tout comme aussi celui qui est engendré du Père avant les siècles sera également désormais reconnu pour ton fils.

Ainsi ce qui est né de lui sera tien, et ce qui est né de toi sera sien, de telle sorte cependant qu’il n’y ait pas deux fils, mais un seul. Et, bien qu’autre soit ce qui vient de toi, et autre ce qui vient de lui, pourtant il n’y aura plus maintenant le fils de chacun, mais il y aura un unique fils, à la fois de l’un et de l’autre.

Texte intégral (homélies « Missus est » )
1ère homélie
4ème homélie