Janvier – La foi des mages

MOIS DE JANVIER

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L’adoration des mages – Giotto – vers 1303-1306
Eglise de l’Arena à Padoue

FOI DES MAGES EN ADORATION

Ecoutons saint Bernard

Sermon III pour l’Epiphanie de Notre Seigneur
«Où est le Roi des Juifs» (Mt 2, 2)

Les Mages arrivent d’Orient; écoutons ce qu’ils disent: «Où est le Roi des juifs qui vient de naître ?» Quelle foi assurée, qui ne connaît pas la moindre hésitation! Ils ne demandent pas s’il est né; ils parlent avec assurance, et sans hésiter demandent: «Où est le Roi des juifs qui vient de naître ?»

Les Mages cherchent donc le Roi des juifs. Hérode questionne les scribes sur le lieu de la naissance du Seigneur, et ceux-ci, s’appuyant sur le Prophète, indiquent le nom de la ville. Une fois les Mages partis en laissant les juifs, «voici que l’étoile qu’ils avaient vue en Orient les précédait. C’est pourquoi, aussitôt «ils furent remplis d’une très grande joie» : «L’étoile les précédait, jusqu’à ce qu’elle s’arrête au-dessus du lieu où était l’Enfant.»

«Alors, entrant dans la maison, ils trouvèrent l’Enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils l’adorèrent.» D’où cela vous vient-il, ô étrangers ? Car «nous n’avons pas trouvé une pareille foi en Israël». Ainsi le misérable logis d’une étable ne vous offusque pas, ni le pauvre berceau d’une mangeoire ? Vous n’êtes pas scandalisés par la présence d’une mère pauvre, ni par l’enfance d’un nourrisson ?

Puis, dit l’Évangéliste, «ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe». S’ils n’avaient offert que de l’or, peut-être aurait-on pu croire qu’ils voulaient subvenir à la pauvreté de la mère, pour qu’elle ait de quoi élever son petit garçon. Mais en offrant tout ensemble de l’or, de l’encens et de la myrrhe, ils tendent sans nul doute à donner à leur offrande un sens spirituel.

L’or, il surpasse toutes les richesses du monde et ils l’ont généreusement offert au Seigneur

L’encens, représente la prière des saints qui s’élève vers Dieu.

La myrrhe qui, amère et pourtant fort utile, représente le renoncement pour être disciple du Christ.

Extraits du sermon III pour le jour de l’Epiphanie
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