Sept. – Immaculée Conception

MOIS DE SEPTEMBRE – IMMACULEE CONCEPTION

MARIEImmaculeeConception-360

VIERGE

IMMACULEE

NOTRE MERE A TOUS

Ecoutons Isaac de l’Etoile dans son sermon 51

« Parcourant du regard ceux qui étaient assis autour de lui, Jésus dit : ‘ Voici ma mère et mes frères ‘ » (Mc 3,34)

La Vierge Marie occupe à bon droit la première place dans l’assemblée des justes, elle qui a engendré véritablement le premier d’entre eux tous. Le Christ en effet est « le premier-né d’un grand nombre de frères » (Rm 8,29)… C’est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de cette vierge mère qu’est l’Église s’applique en particulier à la Vierge Marie ; et ce qui est dit en particulier de la vierge mère qu’est Marie se comprend en général de l’Église vierge mère. Lorsqu’un texte parle de l’une ou de l’autre, il peut être appliqué presque sans distinction à l’une et à l’autre.

Chaque âme croyante est également, à sa manière, épouse du Verbe de Dieu, mère, fille et sœur du Christ, à la fois vierge et féconde. La Sagesse même de Dieu, le Verbe du Père, désigne à la fois l’Église au sens universel, Marie dans un sens très spécial et chaque âme croyante en particulier… L’Écriture dit : « Je demeurerai dans l’héritage du Seigneur » (Si 24,12). L’héritage du Seigneur, au sens universel, c’est l’Église, plus spécialement c’est Marie, et c’est l’âme de chaque croyant en particulier. En la demeure du sein de Marie, le Christ est resté neuf mois, en la demeure de la foi de l’Église, il restera jusqu’à la fin de ce monde, et dans la connaissance et l’amour de l’âme du croyant, pour les siècles des siècles.

Extrait du sermon 51, 8-9 d’Isaac de l’Étoile
Sermon 51 ; PL 194, 1862 (trad. Orval rev. ; cf SC 339 et bréviaire 2e sam. Avent

Qui est Isaac de l’Etoile

De nationalité anglaise, né vers 1110, venu en France tout jeune pour achever ses études, Isaac entre sans doute à l’abbaye de Pontigny. En 1147, il devient abbé du monastère de l’Étoile, de la filiation de Pontigny, non loin de Poitiers. Puis on le trouve dans l’île de Ré, où le monastère de Notre-Dame des Châteliers, qu’il a fondé, vit dans une grande pauvreté. Il y meurt en 1178. Isaac est un homme cultivé, il a reçu une bonne formation littéraire, philosophique, théologique, il a beaucoup d’idées originales qu’il exprime de façon imagée.

Comme tout bon cistercien, Isaac a écrit un traité « De anima », mais son ouvrage le plus important, par lequel il exerça le plus d’influence, est un recueil de 54 sermons disposés selon l’année liturgique, qu’il veut être « une exhortation capable d’édifier les frères ». L’abbé parle à ses moines dans le but de leur apporter une nourriture spirituelle, et de les faire progresser. Il y fait preuve d’une profonde unité intérieure. C’est le Christ qui recrée l’unité dans le coeur de l’homme après la rupture du péché. Et c’est le Christ aussi qui refait l’unité du Corps mystique, le Christ total.

Source : Abbaye de Cîteaux