Juillet – Le centuple promis

JUILLET

Laissons-nous envahirbeatitudes-450

Par l’Esprit Saint

Et recevons au centuple

Ecoutons le Bienheureux Geoffroy d’Auxerre
« Le centuple promis »

N’a-t-il pas tout au centuple celui que remplit l’Esprit Saint et qui porte le Christ en son coeur ? La visite de l’Esprit Consolateur, la présence du Christ, ne sont-elles pas plus que le centuple ? Le centuple, c’est l’adoption des enfants, la liberté de l’esprit, les délices de la charité, la gloire de la conscience, le royaume de Dieu qui est en nous « non comme nourriture et boisson, mais comme justice, paix et joie dans le Saint-Esprit »… C’est ce feu que le Christ a voulu ardemment allumer. C’est la paix que le Christ a laissé aux siens. C’est la grâce de la dévotion, cette onction qui apprend tout, que connaît celui qui l’a éprouvée, qu’ignore celui qui ne l’a pas expérimentée, car seul peut la connaître qui l’a reçue.

L’oeil n’a pas vu, ô mon Dieu, si ce n’est vous, ce que vous avez préparé à ceux qui vous aiment. C’est la paix qui surpasse la paix, un continuel transport, le torrent de la divine volupté, le fleuve de la joie, la parfaite allégresse. Imaginez ce que vous voudrez, désirez tout ce que vous pouvez, cette félicité, cette éternité, cette béatitude dépasse toute pensée, tout désir.

Béatitude à laquelle daigne nous conduire dans sa miséricorde, nous prévenant de sa douce bénédiction, nous accordant pour attendre le centuple promis, pour soulager et guérir les souffrances de la vie présente, nous empêcher de tomber sur la route et nous faire espérer par ses dons actuels ceux qu’il nous destine dans la vie future, Celui qui est venu pour que nous ayons la vie, que nous l’ayons avec surabondance, Jésus-Christ Notre Seigneur, qui, avec le Père et le Saint Esprit vit et règne dans l’infinité des siècles. Amen.

Geoffroy d’Auxerre – Entretien de Simon-Pierre avec Jésus – chapitre 58 – Extraits

Qui est le Bienheureux Geoffroy d’Auxerre, premier biographe de Saint Bernard.

Geoffroy est surnommé d’Auxerre, comme étant son lieu de naissance vers 1120. Etudiant et disciple du célèbre Abélard, il était rentré en lui-même à la suite du sermon de Saint Bernard aux clercs de Paris, et l’avait suivi à Clairvaux avec beaucoup d’autres.

Geoffroy occupa une place privilégiée dans l’amitié de Saint Bernard, qui le prit pour secrétaire et compagnon de voyage pendant la prédication de la croisade en Allemagne. Nous lui devons la relation des faits miraculeux qui illustrèrent le voyage du saint.

Il réunit en une collection les lettres de l’abbé de Clairvaux, dont il demeure le principal biographe. Il écrivit pareillement, à la demande des Chapitres Généraux, une biographie du saint évêque Pierre de Tarentaise.

Elu abbé d’Igny en 1159, puis de Clairvaux deux ans plus tard, il s’employa à promouvoir la cause de canonisation de son maître et père, Bernard. Après quatre années de gouvernement, des difficultés qui tenaient plutôt aux affaires publiques de l’Eglise, l’amenèrent à se démettre. Il devint pourtant abbé de Fossanova (Italie), puis de Hautecombe. Alexandre III le désigna encore comme son légat pour l’Orient. Geoffroy mourut vers 1190.

Parmi ses oeuvres, il faut signaler les livres 3 à 5 de la « Vita Prima » de Bernard, un « Commentaire sur le Cantique », un « Commentaire sur le début de l’Apocalypse » et des sermons inédits. Sans être très personnels, les écrits de Geoffroy sont précieux pour les renseignements qu’ils nous donnent sur Bernard et la vie des premiers cisterciens.