Décembre – Noël
DECEMBRE
Temps de l’Avent
Qui est Celui qui vient ?
D’où vient-Il ?
Quel sens donnons nous à l’Avent ?…
Ecoutons Saint Bernard dans son premier sermon pour l’Avent
Aujourd’hui, Frères, nous célébrons le début de l’Avent. Vous à qui le Seigneur révèle, comme à ses tout petits, ce qui est caché aux sages et aux habiles, tournez votre pensée vers ce qui concerne vraiment le salut et cherchez avec soin le sens de cet avent. Demandez-vous quel est celui qui vient, d’où il vient et où il vient, quand et par où il vient. Cette curiosité-là est sans aucun doute louable et salutaire : l’Église ne célébrerait pas le présent Avent avec tant de ferveur s’il ne recelait en lui quelque grand mystère.
Et tout d’abord, avec l’Apôtre stupéfait et plein d’admiration, regardez, vous aussi, quel est celui qui fait son entrée : Il est, au témoignage de Gabriel, le Fils du Très-Haut, Très-Haut lui-même. Considérez aussi, frères, d’où il vient et où il vient. Il vient du cœur de Dieu le Père dans le sein de la Vierge Mère. Il vient du plus haut des cieux jusqu’aux régions inférieures de la terre. Mais quoi ? Ne devons-nous pas vivre, nous aussi, sur la terre ? Oui, pour autant que Celui-là y reste. Où serions-nous heureux sans lui, et pourrions-nous être malheureux avec lui ? « Qui donc aurais-je dans le ciel ? Avec toi je suis sans désir sur la terre, Dieu de mon cœur, ma part, Dieu à jamais ». « Même si je marche au milieu de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, si tu es avec moi ». Maintenant, je le vois bien, tu es descendu sur la terre et même jusqu’aux enfers, non comme un vaincu, mais « comme un homme libre parmi les morts », comme une « lumière qui luit dans les ténèbres et les ténèbres n’ont pu la saisir ». Aussi son âme ne reste-t-elle pas dans les enfers, pas plus que son corps ne voit la corruption dans la terre. Le Christ qui est descendu, est aussi remonté, pour remplir toutes choses. Il est écrit de lui : « Il est passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient captifs du démon » ; et ailleurs : « Il sortit comme un géant pour accomplir sa course ; à la limite des cieux il a son lever et sa course atteint à l’autre limite »…
… Et pour quoi devons-nous croire qu’il soit venu ? C’est ce que nous avons maintenant à éclaircir. Pour le faire, point n’est besoin de nous donner beaucoup de mal, car ses paroles et ses actions proclament bien haut le motif de sa venue. Il s’est hâté, du haut des montagnes, pour chercher la centième brebis qui s’était égarée. Il est venu pour nous, pour que nous reconnaissions de manière plus claire les miséricordes du Seigneur et ses merveilles pour les fils des hommes. Admirable condescendance du Dieu qui cherche l’homme, dignité de l’homme ainsi cherché !
Sermon 1 pour l’Avent (extraits 1-2, 6-7)
Texte intégral
Pour le temps de Noël
Pour retrouver constamment en nous Marie et Joseph avec l’enfant dans une crèche (Lc 2,13), il faut que nous vivions dans le siècle présent avec tempérance justice et piété. C’est en effet à cette fin qu’est apparue la grâce de Dieu qui nous instruit et c’est par ce moyen-là que sa gloire apparaîtra.
Voilà en effet ce que nous lisons : « Dieu a révélé sa grâce source de salut pour tous les humains. Elle nous enseigne à renoncer à une mauvaise conduite et aux désirs terrestres, pour mener dans ce monde une vie raisonnable, juste et fidèle à Dieu. C’est ainsi que nous devons attendre le bonheur que nous espérons et le jour où apparaîtra la gloire de notre grand Dieu et sauveur Jésus Christ. » (Ti 2,12-13) Or la grâce s’est montrée à nous dans un enfant pour nous instruire, mais cet enfant sera grand (Lc 1,32), selon la parole de Gabriel à son sujet. Ceux qu’il aura instruits, étant encore enfant, à être humbles et doux de cœur, il les glorifiera et les exaltera plus tard, lorsqu’il sera lui-même devenu grand et glorieux, lui qui est Notre-Seigneur Jésus Christ, béni dans les siècles des siècles.
Sermon 4 pour Noël (extraits 3)
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