Archive Auteur
Solennités en décembre
LUNDI 8 DECEMBRE – SOLENNITE DE L’IMMACULEE CONCEPTION
Horaire du dimanche – Messe à 10h
MERCREDI 24 DECEMBRE – Vigile de Noël
16h45 : Vêpres + Adoration
Pas de Complies
22h15 : Office des Vigiles Monastiques de Noël
24h00 : Messe de Minuit (suivie d’un chocolat chaud à l’accueil)
JEUDI 25 DECEMBRE – SOLENNITE DE LA NATIVITE DU SEIGNEUR
07h15 : Laudes
07h55 : Messe de l’Aurore
10h00 : Messe du jour (+ 9h50 : Tierce)
16h45 : Vêpres, Adoration et Bénédiction du Saint Sacrement
VENDREDI 26 DECEMBRE
10h00 : Messe (+ 9h50 : Tierce)
MERCREDI 31 DECEMBRE
20h30 complies
+ nuit de prière et Adoration : pour la paix dans le monde
…jusqu’au jeudi matin à 5h00
JEUDI 1er JANVIER 2015
05h00 : Office des Vigiles Monastiques de la Sainte Mère de Dieu (+ sobre petit déjeuner)
10h00 : Messe de la Vierge Marie
VENDREDI 2 JANVIER 2015
Messe à 9h00
N.B. tous les lundis, jour de désert, messe lue, vêpres à 18h
Décembre – Noël
MOIS DE DĖCEMBRE
PAIX ET JOIE
MOIS DE LA NATIVITĖ du SEIGNEUR JĖSUS
Mais où ? dans une crèche !
Et les Anges ont chanté :
« GLOIRE A DIEU ! » « PAIX SUR TERRE ! »
Et nous, extasions-nous avec Guerric d’Igny
Sermon du Bienheureux Guerric
«Un enfant est né pour nous»
Oui, pour nous, car ce n’est ni pour lui, ni pour les anges. Ce n’est pas pour lui.. Cette naissance en effet ne lui donnait ni l’existence ni une existence meilleure, puisque avant de naître dans le temps, de toute éternité il était et était à lui-même sa parfaite béatitude,
Dieu parfait né du Dieu parfait. Ce n’est pas non plus pour les anges, puisqu’il n’y avait pas à réparer pour l’ange demeuré debout dans la vérité, et puisque la chute de l’ange déchu était irréparable. Voilà pourquoi Dieu n’a jamais pris la nature angélique, mais la nature des fils d’Abraham. Étant né Dieu pour lui-même, il est né petit enfant pour nous : en quelque sorte, il se quittait lui-même et franchissait d’un bond les anges pour venir jusqu’à nous et devenir l’un de nous ; s’anéantissant lui-même et s’abaissant au-dessous des anges, il se faisait notre égal. Alors que par sa naissance éternelle, il était sa propre béatitude et celle des anges, par sa naissance temporelle pour nous, il s’est fait notre rédemption, car il nous voyait peiner seuls sous l’antique tare de notre propre naissance.
Jésus enfant, qu’elle nous est heureuse, ta naissance, qu’elle nous est aimable !… Car à tous ceux qui t’ont reçu tu as donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Grâces soient rendues à ta gratuite et gracieuse nativité, ô fils de l’homme ! cette grâce en laquelle nous sommes établis, et nous mettons notre fierté dans l’espérance de la gloire des fils de Dieu. Admirable échange assurément ! Assumant notre chair, tu nous fais don de ta divinité…
Mais veux-tu voir de tes yeux Dieu vidé de lui-même ?
Le voici couché dans une crèche. « C’est lui notre Dieu », dit Isaïe qui de si loin vit et reconnut la crèche de son Seigneur, mieux que cela, Dieu dans la crèche. «C’est lui notre Dieu », dit-il. – Où donc, je le demande ? – Là, répond-il, dans cette crèche. – Mais c’est un tout petit enfant que j’y découvre. Est-ce bien là d’après toi celui qui dit : « Je remplis le ciel et la terre », bien mieux, celui dont la majesté se trouve à l’étroit dans toute l’étendue du ciel ? Je le vois enveloppé de langes.
Est-ce bien là, d’après toi, celui qui se vêt de la gloire et de la splendeur de la lumière inaccessible et qui se revêt de la lumière sans limite comme d’un manteau ?
Je l’entends qui pleure. Est-ce bien celui qui tonne dans les cieux, tandis qu’au tonnerre de sa voix les puissances angéliques replient leurs ailes ? – C’est exact, dit un autre prophète, répondant pour Isaïe ; parfaitement exact : c’est lui,notre Dieu, mais il s’est anéanti, vidé, pour te remplir, et il a voulu en quelque sorte défaillir pour te restaurer.
Extraits du 3ème sermon pour la Nativité Texte intégral
Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)
La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.
Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »
Solennités en novembre
SAMEDI 1er NOVEMBRE – FÊTE DE TOUS LES SAINTS
Horaires habituels du dimanche – Messe à 10h
DIMANCHE 16 NOVEMBRE
Horaires modifiés – Messe à 9h30
DIMANCHE 23 NOVEMBRE – SOLENNITE DU CHRIST ROI
Horaires habituels du dimanche – Messe à 10h
N.B. tous les lundis, jours de désert, messe lue, vêpres à 18h
Calendrier du mois : Messes-Novembre-2014
Novembre – Mois des Saints
NOVEMBRE
MOIS DES SAINTS
« COMMUNION DES SAINTS »
« VIVANTS OU MORTS
car réunis en Dieu par la foi
C’est ainsi que St Paul appelait souvent les chrétiens à qui il écrivait.
Mais écoutons St Bernard qui nous parle de cette fête.
Sermon de Saint Bernard pour la FÊTE DE TOUS LES SAINTS
Ce jour est pour nous jour de fête, et la fête d’aujourd’hui compte parmi les principales que dis-je ? De quel apôtre est-ce la fête ? de quel martyr ? de quel saint ? D’aucun en particulier, mais de tous ensemble.
C’est vrai, nous savons tous que la fête célébrée aujourd’hui se nomme la fête de tous les saints, et qu’elle l’est réellement. Je dis bien de tous : ceux du ciel et ceux de la terre. De fait, il y a les saints du ciel et les saints de la terre ; de même, parmi ceux de la terre, certains sont encore sur la terre, et les autres déjà dans le ciel. La fête qu’on célèbre est donc celle d’eux tous en commun, mais peut-être pas celle d’eux tous uniformément. Rien d’étonnant à cela puisque même la sainteté de tous n’est pas uniforme: il y a entre les saints des différences, et qui ne sont pas minimes. Je ne prétends pas seulement que l’un est plus saint que l’autre – et la différence ici est plus de quantité que de qualité – non, nous ne trouvons pas seulement entre eux du plus et du moins, mais des manières différentes de porter le titre de saint, et de le porter en vérité.
Peut-être d’ailleurs qu’entre les anges et les hommes on pourrait aussi reconnaître cette même diversité de sainteté, et pareillement une diversité dans la manière de les célébrer. Impossible, manifestement, d’honorer comme des triomphateurs ceux dont on sait bien qu’ils n’ont jamais soutenu de « combat », C’est à un autre titre qu’il faut les honorer grandement, ceux-là, en tant que tes amis (Ps 138, 17), ô Dieu, puisqu’ils n’ont cessé de s’attacher à ta volonté avec autant de bonheur que d’aisance. A moins peut-être de considérer comme un combat le fait qu’ils soient demeurés fermes, avec courage, malgré le péché des autres, et sans participer à l’assemblée des impies (Ps 1, 1), mais en affirmant, chacun pour sa part : Pour moi, m’attacher à Dieu c’est mon bien (Ps 72, 28). Ce qu’il faut donc célébrer en eux, c’est la grâce qui les a prévenus par une bénédiction toute de tendresse (Ps 20, 4 ) ce qu’il faut honorer, c’est la bienveillance de Dieu, qui ne les conduit pas à la pénitence (cf. Rm 2, 4) mais les éloigne de tout ce dont il faudrait faire pénitence, et qui ne les arrache pas à la tentation mais les préserve de la tentation.
Extrait du sermon 5 pour la Toussaint Texte intégralSolennités en octobre
Pas de solennités en octobre
A noter cependant :
Mardi 7 octobre – Notre Dame du Rosaire – Mémoire
Mercredi 8 octobre – Sainte Réparate – Patronne du diocèse de Nice – Fête
N.B. tous les lundis, jours de désert, messe lue, vêpres à 18h
Calendrier du mois : MESSES-Octobre-2014
Octobre – Mois du Rosaire
MOIS D’OCTOBRE
MOIS DU ROSAIRE
(2ème) MOIS DE MARIE
« De Marie, on ne parlera jamais assez » dit St Bernard.
Ecoutons alors un cistercien, Guerric d’Igny, disciple de St Bernard, et comme lui, fervent de Marie.
Sermon du Bienheureux Guerric
«Marie, Mère des chrétiens»
Ô Marie, tu ne seras plus désormais, selon le mot du Seigneur, appelée « la délaissée», ta terre ne sera plus nommée « la désolée», comme si ta virginité entrainait pour toi la stérilité; mais tu seras appelée « ma Volonté – autrement dit mon Fils bien-aimé – en elle », car le Seigneur a mis en toi ses complaisances, et ta terre sera habitée. « Car, en effet, un enfant habitera dans une vierge, et ton fils habitera en toi », ou, pour mieux dire et ne pas nous écarter de la parole de l’Écriture : « Tes fils habiteront en toi. » (Is. 62, 5)…
Cette Vierge qui seule est vierge et mère, qui a le glorieux privilège d’avoir mis au monde le Fils unique du Père, embrasse dans ce Fils unique tous les membres de son Fils, et voyant tous ceux en qui son Christ est formé et connaissant ceux en qui il se formera, elle ne rougit pas d’être nommée la mère des uns et des autres.
Cette bienheureuse Mère du Christ se sait Mère des chrétiens en raison d’un mystère; par sa sollicitude, comme par sa tendre affection, elle se montre leur mère. Car elle ne se fait pas un cœur dur à l’égard de ses enfants comme s’ils n’étaient pas à elle : ses entrailles ont bien pu n’être fécondées qu’une fois, jamais elles ne cessent d’être fécondes, de produire des fruits de bonté…
Constate d’ailleurs de tes yeux si ses enfants ne reconnaissent pas en elle leur mère, quand, par cette sorte d’instinct filial que leur donne la foi, dans un élan spontané et irrésistible, dès qu’ils se trouvent aux prises avec quelque besoin ou difficulté, ils courent se blottir contre elle en invoquant son nom, comme de petits enfants contre le sein de leur mère.
Voilà pourquoi je pense qu’on peut fort bien appliquer à ses enfants cette promesse du Prophète : «Tes fils habiteront en toi », tout en maintenant évidemment que cette prophétie concerne avant tout l’Église. De fait, actuellement, nous habitons sous la garde de la Mère du Très-Haut, nous avons notre toit sous sa protection, comme si nous étions cachés à l’ombre de ses ailes; et plus tard, quand nous partagerons sa gloire, nous nous blottirons contre son sein. Alors tous ses enfants, le cœur débordant d’allégresse et de reconnaissance, n’auront plus qu’une voix pour chanter : «Ainsi notre demeure à nous les bienheureux, c’est en toi, sainte Mère de Dieu, que nous l’avons !»
Qui donc oserait croire que c’est une plus grande félicité, une plus grande gloire, d’habiter dans le sein d’Abraham que dans le sein de Marie, ce lieu où le Roi de gloire a élevé son trône !
Extrait du sermon 1 pour l’AssomptionTexte intégral
Qui est Guerric d’Igny – Abbé cistercien (vers 1080 – 1157)
La naissance de Guerric se situe entre 1070 et 1080 à Tournai, donc 10 à 20 ans avant celle de Bernard. Il reçoit son éducation à l’école cathédrale de Tournai : humanité, dialectique et théologie, ce qui lui vaudra un talent d’écrivain bien formé et développé. Sans doute bénéficiera-t-il de l’enseignement d’un maître fameux, Odon de Cambrai. Sans doute aussi sera-t-il chanoine de la cathédrale et chargé de l’école cathédrale. Mais, en 1116, il décide de mener la vie érémitique et se retire dans une petite maison, à proximité de l’église. Il entend parler de saint Bernard par deux de ses amis et visite Clairvaux en 1120, sans avoir l’intention d’y rester. Mais Bernard qui reconnaît en lui l’étoffe d’un bon moine, le presse d’entrer. Le voici novice à Clairvaux, un novice plus âgé que son abbé, et sur le plan humain, doté de plus d’expérience et de maturité. Guerric reste 13 ans à Clairvaux, période qui coïncide avec le plein épanouissement des dons de Bernard et sa meilleure production littéraire. Puis vers 1138, il est envoyé à Igny, en Champagne, qui a été fondée en 1128, et il en devient abbé. Il a environ 60 ans. Sa mauvaise santé le rend incapable de mener la vie commune et de prendre sa part du travail manuel. Il le regrette, car il voit dans cette observance du travail des mains une des voies où l’on rencontre Jésus. Sous l’abbatiat de Guerric, Igny prospère, les vocations arrivent nombreuses. Pourtant c’est uniquement à son œuvre, à ses sermons que sera due l’influence postérieure de Guerric qui meurt en 1157. Nous n’avons de Guerric que le recueil de ses sermons. Tous, sauf le dernier, ont pour sujet les fêtes de l’année liturgique. Guerric y insiste sur les mystères liturgiques et sur la formation du Christ en l’âme de ceux qui y participent. En maints endroits, il reprend l’idée origénienne de la conception et de la naissance du Christ en l’âme. En recevant les sacrements et en imitant le Seigneur, nous le faisons naître en nous. L’âme devient alors « Mère du Christ », et Celui-ci nous donne la vraie vie en communiquant l’Esprit qui procède du Père et de lui.
Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »
Journées du Patrimoine
20 et 21 SEPTEMBRE 2014 : JOURNÉES DU PATRIMOINE
ABBAYE CISTERCIENNE NOTRE-DAME DE LA PAIX À CASTAGNIERS
“VILLAGE PERCHÉ ENTRE MER ET MONTAGNE”
SAMEDI 20 SEPTEMBRE
- MATIN : 10H30
- APRES-MIDI : 14H30 ET 16H00
DIMANCHE 21 SEPTEMBRE
- APRES-MIDI : 14H30 ET 16H00
DIAPORAMA
ET
DÉCOUVERTE COMMENTÉE DU SITE :
PARKING ASSURÉ ABBAYE NOTRE-DAME DE LA PAIX - 271 ROUTE DE ST BLAISE – CASTAGNIERS
Tél. 04 93 08 05 12 – e-mail : abbayedecastagniers.accueil@orange.fr
ACCÈS :
- Par la D. 6202, au rond-point Castagniers-Les Moulins, D 14, Castagniers Village et Rte de St Blaise, Grand portail sur la gauche.
- De Nice-Nord, prendre vers Gairaut, Aspremont, et D 14, Rte de St Blaise.
- De Nice-Est, prendre vers St André de la Roche, puis D 19 Tourrette-Levens, Aspremont et D 14, Rte de St Blaise.
Solennités en septembre
LUNDI 8 SEPTEMBRE – SOLENNITE DE LA NATIVITÉ DE LA VIERGE MARIE
Messe à 10h
MERCREDI 10 SEPTEMBRE – Bienheureux Ogier
Messe à 7h45 avec Dom Olivier Quénardel – Abbé de Cîteaux
DIMANCHE 14 SEPTEMBRE – LA CROIX GLORIEUSE
Horaires habituels du dimanche
LUNDI 29 SEPTEMBRE – Fête de Saint Michel et Saint Gabriel, Archanges
Horaires habituels
MARDI 30 SEPTEMBRE – Mémoire de Saint Jérôme
Horaires habituels
N.B. tous les lundis, jours de désert, messe lue, vêpres à 18h (sauf les lundis 8 et 29 septembre)
Calendrier du mois : MESSES-Septembre-2014
Septembre – Mois des récoltes
MOIS DE SEPTEMBRE
MOIS DES RÉCOLTES
MOIS DE L’EXALTATION
DE LA SAINTE CROIX
DU CHRIST JÉSUS
Sa croix glorieuse a fait de nous une moisson de sauvés.
Ecoutons Baudoin de Ford nous le dire
LA CROIX, DE l’INFAMIE A LA GLOIRE
Baudoin de Ford abbé cistercien
La croix, prévue normalement pour la punition des coupables et destinée aux brigands condamnés, la voici transformée en sacrement du salut et en mystère de la rédemption, en étendard pour le combat, en trophée de victoire et en bannière de triomphe, en emblème de sécurité et en secours de libération, en refuge pour les malheureux et en rempart de défense, en supplice pour les démons, en opprobre envers l’infidélité et en exemple pour les croyants.
La croix, supplice de la suprême dégradation et risée de ses spectateurs, anéantissement de l’homme autant que de la vie, la voici qui remplace pour nous, dans un heureux échange, l’outrage par la gloire, la mort par la vie. Outrage et mort se sont révélés les premiers fruits de cet arbre ; ces fruits, une fois tombés, leur ont succédé merveilleusement les fruits très heureux de l’honneur (Si 24, 23) et de la vie.
Ces fruits, elle les saisit, celle qui s’exprime ainsi dans le Cantique des cantiques : Je monterai au palmier, j’en saisirai les fruits (Ct 7, 8). Qu’est-il, de fait, ce palmier, sinon la croix victorieuse ? Par elle, vraiment, le monde et le Prince de ce monde ont été vaincus ; par elle la mort a été détruite (2 Tm 1, 10), et celui qui détenait le pouvoir de la mort (Hé 2, 14) a été frappé d’une confusion éternelle. Par elle le Christ a supprimé (Col 2, 14) la honte et la mort ; par elle, se saisissant de la gloire et de l’immortalité, il les a obtenues pour lui et nous les a communiquées.
La croix, lors de la Passion, a été l’opprobre du Christ (Hé 11, 26), un spectacle pour les démons, le blasphème des Juifs, la moquerie des païens. Maintenant la voici élevée en magnificence et en gloire (Is 4, 2). Pour le culte, elle reçoit dans les églises un emplacement très glorieux, sur les places publiques elle est très haut exaltée, aux yeux de tous elle est proposée pour qu’on ne cesse de la voir, d’y penser, de l’adorer. Ce qui en faisait un outrage s’est transformé en gloire. Les empereurs adorent le lieu où les brigands étaient suspendus, les justes adorent le lieu où les pervers enduraient la punition. Le supplice de l’iniquité, le voici devenu rédemption du pécheur. Face à la croix, tout genou fléchit ; face à la croix, toute langue confesse le Christ (Ph 2, 10 s).
Qui est Baudoin de Ford – Archevêque de Canterbury
Né d’une famille pauvre, Baudoin devint, grâce à la protection de l’évêque d’Exeter, un homme d’une doctrine, d’une éloquence, d’une prudence éminentes, tout en demeurant modeste, sobre et silencieux. Il enseigna à Exeter à partir de 1135 environ. En 1161 il fut nommé archidiacre de Totnes, mais en 1169 il résigna cette charge.
Il prit à ce moment l’habit cistercien au monastère de Ford en 1169, et en 1175 il en fut élu abbé.
Après 11 ans de vie cistercienne, il fut nommé évêque de Worcester en 1180, puis archevêque de Canterbury et primat d’Angleterre en 1184. Il fut également nommé légat du Saint-Siège. Il accompagna Richard Coeur de Lion à la croisade et mourut à Tyr, en Syrie, le 16 octobre 1190.
Il ne se départit jamais de sa bonté naturelle et laissa la réputation d’un homme rempli de mansuétude et enclin à pardonner.
Prélat d’une éloquence rare, il laissa des écrits qui témoignent d’une science éclairée. Le plus remarquable de ses ouvrages est peut-être son traité de la vie commune, « Amour de la communion et communion d’amour ». Il est également l’auteur d’un « Traité sur le sacrement de l’autel ».
Il fait partie de ce qu’on appelle quelquefois la « seconde génération » des auteurs spirituels cisterciens, avec Gilbert de Hoyland, Amédée de Lausanne et Isaac de l’Etoile.
Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »
Solennités en août
JEUDI 7 AOUT – Jubilé de Sr Marie-Geneviève – 50 ans de profession monastique
Messe à 11h00
VENDREDI 15 AOUT – Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie
Horaire du dimanche – Messe à 10h00 (et None à 13h30)
MERCREDI 20 AOUT – Solennité de Saint Bernard
Horaire du dimanche – Messe à 10h00 (et None à 13h30)
N.B. tous les lundis, jours de désert, messe lue, vêpres à 18h
Août – Mois de l’Assomption
MOIS D’ AOUT
ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE
DOGME DE FOI PROCLAMÉ EN 1950 PAR LE PAPE PIE XII
« Nous proclamons […] que c’est un dogme divinement révélé, que Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin de sa vie terrestre a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste »
Et dans le texte de la bulle, Pie XII cite une phrase de « l’homélie VII » d’Amédée :
« Il n’est pas permis de croire que son corps ait connu la corruption ».
Maintenant, écoutons-le.
LA MORT DE LA VIERGE ET SON ASSOMPTION
AMÉDÉE DE LAUSANNE – Abbé cistercien (1110-1159)
Tandis que je médite et que très souvent je reviens en esprit sur l’assomption de la mère de Dieu, une question se présente à moi, digne d’examen, utile à résoudre et qui vous paraîtra très douce, une fois communiquée. On se demande en effet pourquoi, lors de l’ascension du Seigneur, sa mère, qui l’entourait d’une telle affection, ne l’a pas suivi aussitôt. Aucune ombre de péché ne l’avait ternie, aucune tache n’avait éclaboussé sa vie; sa charité la rendait plus ardente qu’un brasier, sa chasteté plus brillante que la lumière, son enfantement virginal inouï plus éclatante même que les habitants des cieux : il paraît donc étonnant qu’elle n’ait pas été aussitôt entraînée dans les airs avec son Fils.
Sans doute, Énoch marcha avec Dieu dans la pureté du cœur, et on ne le vit plus parce que Dieu l’avait enlevé. De même, il est rapporté qu’Elie, enflammé du zèle ardent de la charité, fut enlevé sur un char de feu par des chevaux de feu. Mais elle, qui surpassait Enoch […] et était plus grande qu’Elie […] pourquoi n’était-elle pas emportée au ciel immédiatement avec celui qu’elle avait enfanté ? Elle était en effet pleine de grâce et bénie entre les femmes. Seule, elle a mérité de concevoir le vrai Dieu de vrai Dieu. Vierge, elle l’a mis au monde ; vierge, elle l’a allaité, le pressant sur son sein, et elle l’a nourri en tout avec l’empressement dévoué d’une servante. Enfin elle a souffert en esprit plus que dans la chair avec lui quand il mourait, elle a revécu en esprit avec lui quand il ressuscitait. Pourquoi ne monte-t-elle pas avec lui quand il monte ? Certes, sa chair très sainte qui fut enceinte de l’Esprit-Saint, qui se gonfla du germe du grand Roi, dans laquelle Dieu s’est fait homme, le Verbe s’est fait chair, et où, par la médiation du Christ, la plénitude de la divinité demeura corporellement, eut dû, semble-t-il, être introduite au ciel dès que le Seigneur y fut monté. Pourquoi donc fut-elle retardée même d’un instant, et séparée de son Fils ? Pourquoi son désir si saint, plus ardent que le feu, fut-il différé ?
C’est que ce délai ne fut pas une mince consolation pour les disciples du Christ. Ce délai n’ôta rien à la mère, et il apporta au monde des remèdes de salut. Le Seigneur Jésus voulut en effet que, après son retour auprès du Père, les apôtres pussent jouir de l’assistance et de l’éducation maternelles. Bien que, déjà instruits par l’Esprit, ils avaient encore à apprendre de celle qui donna au monde le Soleil de justice et fit jaillir pour nous de son sein immaculé, comme d’une prairie virginale, la source de la Sagesse. Enfin, dans son admirable bonté, la Providence a voulu que l’Eglise primitive, qui ne voyait plus Dieu présent dans notre chair, pût voir sa mère et être réconfortée par cette vue si aimable.
Corps et âme dans la gloire du ciel, Marie demeure notre Mère
« Il se tient à ma droite pour que je ne sois pas ébranlée. C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui et ma langue a exulté ». Bien plus, ma chair aussi repose dans l’espérance. Car tu ne m’as pas laissée dans le monde et tu ne permettras pas que le corps de ta mère voie la corruption. (Ps 15, 8-10) […]
Élevée au milieu des acclamations de joie et de louange, elle est donc placée, première après Dieu, sur un trône de gloire, au-dessus de tous les habitants du ciel.
Là, ayant retrouvé la substance de sa chair – car il n’est pas permis de croire que son corps ait connu la corruption et revêtue d’une double robe – elle contemple des yeux de l’âme et du corps l’Homme-Dieu dans ses deux natures, avec une ardeur d’autant plus vive que sa vision est plus limpide entre toutes.
Puis, s’abaissant vers le genre humain avec une indicible charité et tournant vers nous ces yeux si miséricordieux qui sont la lumière du ciel, elle fait monter une prière universelle pour le clergé et le peuple, hommes et femmes, vivants et morts. Du ciel, la Vierge toute glorieuse nous vient en aide ici-bas et par sa prière toute puissante, elle chasse tous les maux et donne tous les biens ; pour tous ceux qui la prient du fond du coeur, elle se fait leur protection pour la vie présente et pour la vie future. Se rappelant bien pour quel but elle est devenue mère du Rédempteur, elle accueille très volontiers les prières de tout pécheur et implore auprès de son Fils pour toutes les fautes des pénitents. Assurément, elle obtiendra ce qu’elle voudra, cette mère chérie, elle dont les très chastes entrailles ont été le chemin par où le Verbe de Dieu est venu jusqu’à nous pour laver dans son sang les souillures du monde et la caution de l’antique péché.
Extrait homélie VII dans « Huit homélies mariales »Qui est Amédée de Lausanne
Amédée entre à Clairvaux en 1125, sous la direction de Saint Bernard, après avoir passé quelque temps à Cluny. En 1139, il est nommé Abbé d’Hautecombe. Mais dès 1144, il doit renoncer à cette fonction, car il est nommé Evêque de Lausanne. Il se préoccupe alors d’étendre le rayonnement de son Ordre qui possède trois monastères dans son diocèse, dont Hauterive. Il eut des missions particulières qui le firent participer à la politique européenne de l’époque. Il meurt le 27 août 1159.
Voir également la page « Quelques auteurs cisterciens »
Saint Benoît – 11 juillet
MOIS DE JUILLET
Le 11, St BENOÎT, de Nursie en Italie (vers 480 – vers 547)
PÈRE DES MOINES D’OCCIDENT (grâce à sa Règle)
PATRON DE L’EUROPE (ses disciples émigrèrent dans tous les pays, du nord au sud, de l’est à l’ouest de l’Europe, avec leur devise : « ora et labora » : prie et travaille)
Un pays témoin : la Hongrie. En entrant dans l’Eglise primatiale d’Esztergom, une plaque-souvenir nous rappelle que « vers l’an 1000, des Bénédictins français vinrent évangéliser la Hongrie »
Les fruits de Saint Benoît
AUJOURD’HUI, IL Y A DES BÉNÉDICTINS ET DES CISTERCIENS
DANS LES CINQ PARTIES DU MONDE
VIVANT SELON LA RÈGLE DE SAINT BENOÎT
Puissent-ils être remplis de la « Joie de l’Evangélisation » que nous demande le Pape François.
Sermon de St Bernard de Clairvaux pour la fête de St Benoît
Nous célébrons notre glorieux maître saint Benoît, dont le nom très doux mérite d’être entendu et honoré avec une sainte allégresse : car il est notre chef, notre guide et notre législateur.
Benoît fut cet arbre à la fois élevé et fertile, planté près du courant des eaux. Où se forment les courants? Assurément, dans les vallées. Qui ne voit les torrents s’élancer de la cime ardue des montagnes et rechercher toujours les régions abaissées? Ainsi « Dieu résiste aux superbes, mais aux humbles il donne la grâce.» (Jac. IV, 6). Choisissez donc la vallée, c’est là que la plante croît, que l’épi se remplit, que le grain rapporte cent pour cent, selon le mot de l’Écriture : « Et les vallées abonderont en froment », (Ps. LXIV, 14); plantez, mes frères, là où les eaux s’écoulent et où la grâce spirituelle se répand avec abondance. Oui, mes chers enfants, établissons-nous dans l’humilité, jetons-y nos racines, et nous ne serons point frappés de sécheresse, et nulle tentation ne prévaudra contre nous.
Ainsi planté près du courant des eaux, le saint confesseur du Seigneur donna son fruit en son temps. Quand nos arbres se développent plus vite qu’il ne faut, ne craignons-nous pas pour leurs fleurs trop hâtives ? Il en est de même de ceux dont les fruits, pour être trop précoces, n’arriveront pas à leur maturité; de ceux qui, dès le début de leur conversion, présument de vouloir fructifier déjà pour les autres. Voulez-vous savoir avec quel soin notre saint maître s’est gardé de ce désordre ?…
Durant trois ans, ignoré des hommes, il vécut sous le regard de Dieu seul…
L’heure de fructifier sonna enfin, et notre Père donna du fruit en son temps. Ce fruit, c’est sa sainteté, sa piété, sa justice; sa sainteté attestée par ses miracles, sa piété par sa doctrine, sa justice par toute sa vie. Ah ! sans doute il est puissant dans le ciel, celui qui fut si puissant sur la terre, et la gloire l’élève là-haut autant que la grâce l’éleva ici-bas; sa doctrine nous instruit et dirige nos pas dans la voie de la paix; enfin la justice de sa vie nous fortifie et nous anime dans le bien…
Extraits du sermon pour la fête de St Benoît Texte intégral